Promenade Printanière
Au fécond et printanier mois de mai
S'attirent les regards les blancs muguets
Aux minuscules clochettes tombantes,
Revigorées de fine pluie douce et fraîche
Et d'un temps aussi capricieux que revêche,
Les prairies où elles s'étalent sont verdoyantes.
Quelle délicatesse faut-il pour les cueillir !
C'est un travail dont il ne faut s'enorgueillir.
Car malgré leur vivacité toute pétillante,
La douceur juvénile s'abîme facilement ;
Elle cède aux moindres caprices du vent,
Qui laisse la blancheur nacrée vacillante.
Leur parfum riche de mille discrètes odeurs
Fait tourner les têtes et soupirer les coeurs ;
Le temps amoureux saisit l'âme innocente.
Les visages fleurissent de charmes ravissants
Et d'une balade naissent les plaisirs coruscants ;
Admirant la simplicité de la nature consolante,
Les coeurs esseulés guérissent leurs peines
Dans ces jardins où croissent les vieux chênes,
S'enivrant des gerbes aux couleurs éclatantes.
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