CHAPITRE 9 : JESSICA ET JULIAN

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"Avant toi c'était quoi
Sinon un préambule
Un long chemin de croix
Puis tout bascule
Avant toi c'était rien
Ou si peu que mon corps
Avant toi se souvient
De s'être senti mort"

Calogero, Avant toi, 2014 - Les Feux d'Artifice

 Ses lèvres parcourent ma main et dessinent un chemin qui remonte le long de mon poignet, de mon bras. Elle s'est mise sur la pointe des pieds et m'embrasse délicatement dans le cou, sa main droite ouvre les boutons de ma chemise. Personne ne m'a jamais déshabillé de la sorte. Pourtant elle n'est pas la première femme, combien ont fait ces gestes ? Je suis incapable de répondre à la question. Je n'ai aucun doute, si elle n'est pas la première femme, je suis conscient qu'elle est la dernière. Aucune ne la remplacera, jamais. Elle est MA femme. Ses doigts sont légers, subtils, doux. Ils dessinent un chemin de douceur sur mon torse et sur mon ventre. J'ai capté son regard, mes deux mains ont pris son visage, mes pouces dessinent ses lèvres, elles sont douces, pleines et rosissent à chaque fois que je les embrasse. Je ne peux pas m'arrêter, j'en suis totalement incapable. J'ai besoin d'elle, de ses lèvres, de sa peau contre la mienne, de sa bouche sur mon corps. Elle a passé ses mains sur mes épaules afin d'enlever ma chemise.

 Mes mains ouvrent son chemiser, tandis que mes lèvres parcourent sa gorge. Elle me sourit lorsque je lui enlève son dessus. Sa poitrine est ferme, généreuse, galbée. Elle porte un soutien gorge noir en dentelle, contraste total avec son chemisier blanc. Mes lèvres continuent leur exploration, mes doigts se promènent sur ses flancs. Chacun de mes mouvements fait qu'elle se rapproche de plus en plus de moi, son corps se colle au mien. Quelle exquise sensation, chaque point de contact me brûle, mais quel con j'ai pu être, comment j'ai fait pour vivre sans l'avoir auprès de moi ? Mes lèvres dessinent ses formes, mes mains ont ouvert son jean, elle s'en débarrasse en se trémoussant contre moi. Je suis aussi tendu qu'un arc et si elle continue, je vais éjaculer dans mon pantalon comme un ado. J'ai pris ses hanches dans mes mains, je lui fais stopper son mouvement. Elle me sourit, passe ses bras autour de mon cou et défait les tresses que j'avais faites ce matin. Elle passe ses doigts dans mes cheveux encore et encore et je me délecte de sa présence. Ma tête part vers l'arrière et ses doigts s'enfoncent à partir de la racine de mes cheveux, c'est délicieux. Elle m'embrasse tendrement. Ses lèvres descendent le long de ma gorge et viennent se loger dans le creux de ma clavicule. Je ne peux pas m'empêcher de gémir, elle m'a à peine touché, c'est la première fois que nous nous caressons de cette façon et déjà elle sait ce que j'aime. Cette femme est faite pour moi, uniquement pour moi.

 Ses lèvres descendent encore, elle se met à genoux et ouvre mon pantalon. Elle met ses doigts dans les passants de la ceinture et le descend, elle me l'enlève et il va rejoindre ma chemise au sol. Mes mains se perdent dans ses cheveux, j'ai les yeux clos, cette femme me fait fondre. Ses lèvres parcourent ma masculinité au travers de mon boxer, elle répète son mouvement des dizaines de fois, mon caleçon est humide suite à ses sucions. Avant que je ne perdre pieds tout à fait, et cela ne va pas durer longtemps, je me penche, passe mes bras autour de ses épaules et la soulève vers mes lèvres. Mes mains passent sous les bretelles de son soutien gorge, et je lui dégrafe les attaches dans son dos. Ses seins jaillissent hors de leur support et se déposent dans mes mains. Ils les remplissent parfaitement bien, ils sont faits pour mes mains. Elle est faite pour moi. Elle se retourne et ses cheveux viennent caresser mon buste, j'adore cela. Elle passe ses bras autour de mon cou, elle s'élance ainsi et mes mains peuvent parcourir la totalité du haut de son corps. Je m'occupe particulièrement de sa poitrine, quelques mouvements plus tard, je la sens se contracter. Elle contracte ses cuisses, ses fesses se tendent vers ma queue, elle a pris mes mains dans les siennes, sa tête est lovée dans le creux de mon épaule. Elle jouit pour moi, elle explose en milliers de morceaux et son corps se tortille contre le mien, "jouis pour moi, ma belle, je t'aime", ces huit mots déclenchent en elle un véritable tourbillon.

 Quelques minutes plus tard, son corps se remet en mouvements. Elle a lâché mes mains et les passe dans son dos, elles se glissent dans mon boxer et elles me caressent. Mes mains sont dans son slip et j'adore sentir l'humidité qui se répand sur mes doigts. Elle est humide et ouverte, tout cela pour moi, grâce à moi. Un sourire se dessine sur mes lèvres, elle bouge la tête, et je commence à mordiller son cou, je monte, je descends au rythme de ses mains sur mon sexe. Elle me rend dingue, totalement fou. Je veux m'éloigner d'elle, mais elle n'est pas du même avis et agrippe mes bourses en les caressant.

— Ma belle, je ne vais pas tenir le coup, pas comme cela.

— Alors laisse-toi aller, me dit-elle en se tournant légèrement pour me regarder.

 Dans son mouvement, ses fesses me caressent aussi. Et entre ses mains et ses fesses, je rends les armes et je jouis dans ses mains. Je m'appuie sur elle, heureusement qu'elle est solidement ancrée au sol, je serai incapable de tenir debout. Je respire son odeur en enfouissant mon visage dans ses cheveux. Elle se retourne, me sourit et lèche ses doigts. Je ne connais rien de plus sensuel que ce mouvement. Elle termine une main, et je me jette sur elle, j'ai envie d'elle, mon corps a besoin d'elle. Je viens de me répandre dans ses mains, mais je suis encore plus tendu en la voyant se lécher les doigts.

 Ma bouche la dévore, et certainement lorsque j'entends ses gémissements sortir de sa gorge. Elle a noué ses jambes autour de mes hanches. On ne s'est même pas entièrement déshabillé, mais il faudra plus que mon boxer et son slip pour que je ne parvienne pas à la pénétrer. Ma queue s'est enfoncée en elle. Je m'arrête au premier mouvement, je ne veux pas lui faire mal, et elle m'a tellement tendu que je vais exploser une fois de plus. Elle me sourit, me caresse le buste et murmure :

— Alors on rend les armes ? Un sourire espiègle et coquin se dessine sur son visage.

— Moi, jamais, pas avec toi, jamais.

 Ces quelques mots ont suffi à nous exciter encore plus, enfin si c'est physiquement possible. Je l'ai plaquée contre la porte de sa garde robes et mes coups de butoir se font de plus en plus rapides, de plus en plus profond. Elle s'agrippe avec ses hanches, avec ses bras, elle me rend dingue, totalement. J'ai glissé ma main entre nos deux corps et je caresse son bouton rose, il est sensible, elle se frotte de plus en plus à moi, à mon corps, à ma main et une fois de plus, elle explose sur moi. Je dois me concentrer pour ne pas me laisser aller. Je veux qu'elle jouisse sous moi, encore et encore.

 Elle me regarde, m'embrasse tendrement et me demande :

— Fais marche arrière, mon lit est dans l'autre direction.

 Je m'exécute, chacun de mes pas imprime un doux mouvement à nos deux corps. Lorsque j'arrive contre le lit, elle me pousse, mais s'accroche à moi. Ses cheveux balayent mon visage et c'est une exquise sensation. Comment j'ai pu vivre sans cela jusqu'à présent ?  Je la regarde, elle me sourit et ajoute :

— À mon tour maintenant.

 Avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit, elle s'est enlevée de moi et se glisse sur mes cuisses. Je veux la reprendre, mais elle me précise :

— Tu ne bouges pas !

 J'ai attrapé un des coussins et le glisse sous ma tête afin de profiter de son corps, il est splendide. Son slip a encore la forme d'un string. Il va falloir que je lui achète des sous-vêtements, l'idée me plaît. On serait dans une cabine d'essayage et elle ferait des essais pour moi, je vais lui en toucher un mot. Elle m'enlève mon boxer et me caresse les bourses, sans doute la partie la plus sensible de mon anatomie. Surtout lorsque ses lèvres remplacent ses mains, enfin non, ses lèvres s'ajoutent à ses mains et elle me procure un délicieux massage. J'ai agrippé les draps, putain cette femme me fait jouir comme un fou. J'ai fermé les yeux, je sens que les draps se déchirent. Je ne peux pas lui résister, je ne le veux pas et quelques mouvements plus tard, je me répands dans sa bouche en de longs jets chauds. Elle me caresse les bourses tendrement, mes jambes sont grandes ouvertes, je veux la sentir sur moi, je veux être en elle. Elle s'essuie la bouche dans un mouvement très sensuel. Ce seul mouvement me fait réagir, je lui attrape les hanches et la dépose sur mon sexe toujours aussi enflé, elle se penche et m'embrasse langoureusement. Elle se met sur moi, son slip ajoute une touche de plus dans le frottement et c'est extrêmement agréable, bien trop pour que je puisse y résister. Quelques minutes plus tard, son corps s'est donné au mien sans aucune retenue. Elle se contracte une fois de plus autour de moi et j'ai l'impression que je viens de trouver ma place, mon sexe en elle, occupé à se répandre.

 Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés ainsi, mais je me rends compte que c'est le plus beau jour de ma vie, en fait c'est le premier plus beau jour de ma vie. Elle m'en donnera encore de nombreux, j'en ai la certitude, je suis bien avec elle, je suis chez moi.

 Je ne sais pas quelle heure il peut être, mais mon estomac commence à faire des siennes, j'ai faim et pas uniquement de cette splendide femme qui est à mes côtés.

— Je t'aime Jessi !

— Ce n'est pas une découverte, me dit-elle en me souriant.

 Je me retourne et me mets sur elle en lui confirmant :

— Non c'est vrai, ce n'est pas une découverte, je t'ai toujours aimé, depuis le premier jour où je t'ai vue. Au fil du temps, tu es devenue mon oxygène, ma raison de vivre, tu es ma meilleure amie et je veux partager le restant de mes jours avec toi, mais j'ai une condition à cela.

— Laquelle ?

— Je ne suis pas prêt pour parler de nous à ton père. Il me faut du temps, beaucoup de temps et si ton père devait me faire faire un choix, cela sera un "non". C'est vous deux ou c'est personne. Aucun de vous deux ne me fera choisir au détriment de l'autre, aucun. Je suis clair ?

— Parfaitement Julian, sache que jamais je ne te ferai choisir entre mon père et moi. Prends ton temps, tout le temps que tu veux à partir du moment où tu passes ton temps libre avec moi et dans mon lit, et uniquement dans mon lit.

— Merci et aucun souci c'est dans ton lit que je veux être. C'est idiot ce que je vais te dire, mais je te le dis tout de même. J'ai l'impression d'avoir fait l'amour pour la première fois, aujourd'hui avec toi.

— Whaow, pour un puceau, tu es doué, très doué ! me dit-elle en rigolant, elle ajoute : si tous les puceaux baisent comme cela, c'est génial !!!! Génial !!!

 Je souris en entendant sa réaction, elle a raison, je ne suis pas puceau et loin de là, mais elle n'a pas compris ce que j'ai voulu dire :

— Je ne suis pas puceau. J'ai baisé la première fois à l'âge de dix-sept ans, avec la même nana que ton père et on a été tellement mauvais qu'elle nous a expliqué que heureusement que l'on était bon à la guitare, on aurait au moins une chance d'emballer des filles.

— Toi, pas doué pour baiser ? Quelle conne !

— Non, elle avait raison. Il y a une première fois pour tout, toujours et aujourd'hui quand je te dis que j'ai fait l'amour pour la première fois, c'est parce que c'est le cas. J'ai toujours baisé, dur et fort, mais je n'ai jamais fait l'amour, c'est avec toi que je viens de faire l'amour pour la première fois. Et oui, tu as eu une partie du puceau, je te l'assure. C'est la première fois que je fais l'amour sans préservatif, alors oui, tu as eu droit à un puceau dans ce domaine-là.

— Tu blagues ? me dit-elle en passant ses mains dans mes cheveux.

— Non, pas du tout, je te jure que c'est la première fois que je fais l'amour sans préservatif et c'est beaucoup plus agréable, j'adore cela. Ce n'est peut-être pas très responsable, mais je n'avais pas envie d'avoir quoi que ce soit entre nous. Je te jure que tu es la première sans préservatif.

— Quand j'avais une quinzaine d'années, je me rappelle que j'ai été avec toi à la pharmacie pour prendre un paquet de préservatifs et tu m'as expliqué que l'on baisait toujours avec cela. Pas de préservatif, pas de baise, et tu as ajouté que le moment venu, je saurai que j'avais la bonne personne en face de moi et que je saurai que je ne devais plus en employer.

— En l'occurrence, la bonne personne n'est pas en face de toi, mais sur toi, j'ajoute en l'embrassant tendrement.

Elle bouge sous moi, et ajoute avec un sourire coquin :

— Non, ni en face, ni sur moi, mais en moi, me mentionne-t-elle.

 Et elle a raison, une fois de plus, nous partons sur le chemin du bonheur. On a mis longtemps à trouver ce chemin, mais cela en vaut la peine. Je sais que nous sommes faits l'un pour l'autre, je l'ai toujours su, depuis le premier jour, depuis le jour de sa naissance, elle est mienne à jamais, et je sais que c'est réciproque.

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