Chapitre 23

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Nashran avait poussé le plus grand à se coucher sur le lit et à présent, il l’observait sans vergogne. Les cheveux de Never étaient répandus sur le drap blanc, contrastant fortement et lui donnant un air des plus sauvages. Tout en lui tranchait avec cet endroit. Le reproducteur refusant de procréer, prêt à le recevoir en lui. Nashran se mordit les lèvres d’envies avant de chevaucher son amant pour l’embrasser de nouveau. Un instant, un flashback malvenu lui revint et il dut se forcer à vérifier que c’était bien Never avec lui et pas Ogma. Mais Ogma était loin et il parvint à le chasser de ses pensées pour couvrir son ami de baiser. Alors il put remuer les hanches pour pousser sa virilité contre celle de Never. Ils gémirent de concert, tout aussi dur l’un que l’autre. Nashran embrassa cette bouche à demi-ouverte sous les halètements en souriant. Très doucement, Never poussa à son tour pour mieux sentir, à travers leurs vêtements, l’envie authentique de son ami. Il était dur pour lui. Et bientôt, il serait dur en lui. A peine la pensée l’effleura-t-il, il piqua un fard monumental que Nashran embrassa à nouveau. Les baisers repartirent dans le cou sensible du reproducteur, puis, mue par une envie soudaine, Nashran remonta les vêtements de son ami, les froissant sur sa poitrine pour embrasser son ventre tendrement.

Tout ces contacts, ce n’était pas ce qui inquiétait Never. C’était nouveau. Mais pour Nashran aussi, ça avait l’aspect de la nouveauté après tant de toucher malheureux avec Ogma. Reprendre d’une manière si différente était soulageant d’une certaine façon. Alors il savoura la peau de son ami, remonta le long de son ventre creux en le parsemant de baiser puis s’arrêta tout contre l’un de ses tétons qui durcit sous le seul contact de son souffle.

Doucement, il passa sa langue sur le bouton de chair. Il le lécha plusieurs fois avant de l’aspirer légèrement, le suçotant avec délectation. Sous ses doigts, il sentit le corps de Never se contracter comme pour mieux suivre les mouvements de son mamelon. En souriant tout contre sa peau, Nashran flatta ses flancs et poursuivit jusqu’à ce que Never, visiblement très sensible, laisse échapper un petit gémissement de pure luxure.

Le réceptacle lâcha un court instant sa gourmandise, pour souffler dessus, il observa la chaire se raidir et quelques frissons courir le long de la peau de Never, puis, il l’embrassa à nouveau, la faisant rouler sous sa langue. Sa main monta contre le ventre de son ami et vint saisir son autre téton pour lui faire subir un sort similaire. Bientôt, les gémissements du reproducteur furent continus. Never allait finir par devenir bien trop sensible s’il continuait ainsi et c’est pourquoi, Nashran finit par s’arrêter, à regret. Il ne lâcha pas pour autant sa peau, remontant jusqu’à son cou pour l’embrasser tout en se lovant contre lui.

- J’ai… chaud… chuchota Never, un peu perdu.

Le réceptacle eut un sourire indulgent et observa son ami. Effectivement, ses joues étaient encore rougies et son regard un peu voilé par une fièvre de plaisir qu’il ne dissimulait absolument pas.

- Et c’est une bonne chaleur ?

- Oui…

Never se redressa un peu du lit pour venir chercher ses lèvres et ils s’embrassèrent avec de plus en plus de fougues. En tâtonnant un peu, Nashran chercha le pantalon de son ami et glissa ses doigts en dessous pour lui caresser les hanches. Never l’observa un instant avant de tirer avec exigence sur ses vêtements, il était hors de question qu’il soit le seul à se retrouver nu ! Le réceptacle ne fit pas d’histoire pour se déshabiller, dévoilant son corps sans pudeur et venant le coller à la peau de son compagnon. Ils étaient aussi chauds l’un que l’autre, mais sentir la peau douce contre eux les réchauffa davantage encore. En quelques mouvements à peine, ils étaient tout les deux totalement nus.

Le plus grand renversa la situation, reprenant brièvement le contrôle. Il posa ses lèvres sur le corps de Nashran comme ce dernier l’avait fait plus tôt et il se délecta à son tour de ses frissons, de ses gémissements et de chacun de ses petits mouvements involontaires. Des mains douces vinrent pétrir ses fesses et presque aussitôt, Never sentit sa virilité se redresser davantage encore. Oui, aujourd’hui, ce serait lui le réceptacle. Aujourd’hui, il allait accueillir la virilité d’un autre dans son ventre et subir une ponction. Cette simple pensée le fit durcir davantage. Il baissa les yeux et observa leurs deux sexes qui se frôlaient. Par jeu, il baissa les hanches, engageant un contact qui l’électrisa plus qu’il ne l’aurait envisagé. Il poussa un petit cri, surpris. C’était tellement loin de toutes les expériences sexuelles qu’il avait eu jusque-là. Il croisa le regard doux de son ami et se demanda soudain s’il savait ce qu’il lui offrait. Est-ce que Nashran avait conscience de tout cela ?

Une main curieuse qui glissa entre ses fesses lui fit perdre le fil de ses pensées avant qu’il ne tranche la question. Un doigt, particulièrement doux, vint effleurer son entrée et Never se laissa tomber sur le lit sans plus de cérémonie. Nashran se redressa, inversant de nouveau les positions pour avoir une meilleure vue de ce qu’il faisait. Beaucoup d’équipements les entourés alors il mit quelques instants avant de repérer le tuyau désiré. Il n’épargnerait rien à son compagnon car il avait véritablement l’impression que c’était important de lui offrir l’expérience la plus complète qui soit. Il collecta un peu de lubrifiant et vint enduire l’anneau de chair parfaitement vierge qui se contractait au moindre début de pression. Cela prendrait un peu de temps jugea le réceptacle tout en massant les fesses de Never. Elles étaient petites et ses hanches étaient vraiment étroites, alors en faisant des mouvements assez larges, il parvenait à masser la totalité du muscle. Régulièrement, il les écartait et revenait sur l’anneau, le massant avec la pulpe de son pouce bien à plat pour éviter toute pénétration. Plusieurs fois, il se pencha pour mordiller sa peau, trop tentante, arrachant des petits cris de surprises à son ami avant de poser des baisers délicats sur les petites traces. A chaque fois, Never se décontracta un peu plus vite que la fois précédente.

- Un bon réceptacle est lavé de l’intérieur… chuchota-t-il finalement, tout contre les reins de Never qui se tortilla.

- Je veux… être un bon réceptacle.

Il rougit en le disant, mais c’était vrai. Il voulait vivre cette expérience ainsi, avec Nashran, et pour une fois dans sa vie, pour cette unique journée au moins, il voulait être un bon réceptacle. Never sentit une pression douce contre son anus détendu, les massages tendres avaient fini par convaincre ses muscles d’abandonner la partie. Il poussa un gémissement un peu choqué lorsque l’engin, sans doute exagérément fin pourtant, se glissa dans son corps puis un petit cri alors qu’il le sentit enfler. Pendant tout ce temps, la main douce de Nashran caressa ses reins avec une tendresse évidente.

- Voilà… il ne bougera plus. J’ai sélectionné le programme le plus doux. L’eau est tiède. Elle va t’envahir tout doucement pour que tu sois tout propre pour moi. C’est ce que tu veux n’est-ce pas ?

Ce n’était pas une vraie question, pas vraiment, mais Never chuchota que « oui » tout en se laissant manipuler. Nashran le fit s’installer à quatre pattes, il tapota le creux de son dos pour qu’il se cambre et sans la moindre hésitation vint masser son ventre qui se faisait déjà un peu plus lourd. Never haleta peu à peu, d’abord doucement, puis de plus en plus fort un peu déboussolé par les sensations nouvelles qu’il ressentait. Il n’avait jamais fait ça avant. Puis, il se passa autre chose et il poussa un petit cri.

- Ce n’est rien, juste l’aspiration. Ca va recommencer trois fois pour que tu sois vraiment très propre pour moi… mon beau réceptacle. Vint lui murmurer Nashran tout contre l’oreille.

Never acquiesça et se perdit dans les sensations. Être un bon réceptacle. Un sourire, un peu incrédule mais pourtant sincère, vint relever le coin de ses lèvres alors que les caresses se poursuivaient au hasard de son corps. Nashran refusait que l’excitation ne redescende même s’il savait à quel point un premier lavement pouvait être déroutant.

- Tu es magnifique. Lui assura-t-il tout en effleurant sa verge tendue qu’il avait négligé jusque-là.

Il ne la toucherait presque pas, se promit-il. Les réceptacles n’avaient pas l’air spécialement négligés sur ce plan-là, pour autant que Nashran en savait, mais le pénis de Never avait peut-être été trop l’objet de convoitise pour conserver l’ambiance qu’il voulait en le masturbant. Non, il ferait jouir son ami, mais il le ferait avec un minimum de contact. Il ne s’agissait pas de l’oublier, seulement de rendre cette partie de son corps moins importante qu’elle avait pu l’être.

Entre frisson, frémissement, halètement, gémissement et petit cri, les trois lavements eurent lieu et la machine estima qu’il était parfaitement propre quand elle lui injecta, directement dans le ventre, une bonne dose de lubrifiant. Un produit contrôlé qui n’empêcherait en rien le prélèvement et la conservation des spermatozoïdes et qui était là moins pour le confort du réceptacle que pour le rendre plus doux sous les coups de butoir du reproducteur. Nashran retira l’appareil et sans la moindre hésitation, glissa un doigt dans le corps de son ami. Il était particulièrement chaud, mais également très doux et s’il se contracta un peu en gémissant, Nashran l’estima tout à fait souple et donc, à même de prendre une pénétration plus importante.

- Tu es prêt pour moi. Es-tu prêt à recevoir ma semence ?

- Oui… Oui, reproducteur.

La voix de Never ne tremblait pas et il fit de son mieux pour se cambrer davantage, offrant sa croupe à son ami. Cela fit sourire Nashran qui continua à le masser tout en se mettant en position pour pouvoir le pénétrer sans la moindre difficulté dès qu’il le sentirait assez détendu. Il n’avait pas envie d’expliquer la théorie à son amant et lui permettre de gérer la pénétration ne lui semblait pas le plus appropriés dans leur situation, toute particulière. Alors il allait falloir qu’il soit assez doué pour ne pas lui faire mal, ce qui n’était pas toujours une évidence avec un partenaire débutant.

Il continua à le masser, glissa un doigt à l’intérieur de lui et appliqua un peu de force pour malaxer les muscles qui se détendaient peu à peu, puis, il glissa son sexe jusqu’à l’emplacement voulu et se contenta de se frotter contre son intimité. Never gémissait de plus en plus, se cambrait et l’excitation aidant, cherchait activement la pénétration alors, lorsqu’une petite partie du sexe de Nashran rentra en lui, ce fut le plus naturellement du monde. Nashran continua de le masser, de le caresser, d’entretenir l’envie alors que ses hanches commencèrent à bouger pour guider son sexe jusqu’au fond de l’antre convoitée. Ce ne fut pas une pénétration virulente en un grand coup de rein, mais plutôt une négociation tendre avec le corps de son amant. Nashran s’installa en lui, le plus délicatement possible, puis se courba pour l’embrasser à nouveau. Il ne saisit pas ses hanches pour le retenir mais glissa ses doigts jusqu’à ses tétons sensibles qu’il pinça malicieusement. Never poussa un gémissement de pure surprise, et bougea avant de gémir en nouveau en sentant la chaire coulisser en lui. C’était une sensation différente du lavement, plus intense peut-être, mais surtout bouleversante. Une nouvelle pression vint se répandre dans ses mamelons, le laissant haletant, puis, d’une voix exigeante à souhait, Nashran réclama :

- Si tu veux ma semence il va falloir la mériter. Bouge pour moi, mon beau réceptacle.

Never couina légèrement sous un nouveau pincement et lentement, il baissa les épaules pour s’éloigner du bassin de son amant. A l’intérieur de lui, très lentement, le sexe recula, frottant sur ses parois les plus intimes et affolant tout ses sens. Il alla aussi loin que possible sans le faire ressortir tout à fait, puis, en prenant son courage à deux mains, il recula pour le faire revenir tout au fond de lui.

- Comme ça ? demanda-t-il incertain.

- Oui… exactement.

Never sourit contre le tissu en entendant le ton de Nashran. Il était réellement en train de prendre du plaisir, en train de prendre du plaisir dans son corps. Cela lui donna le courage nécessaire pour recommencer et aller un peu plus vite malgré les petites crispations qui le prenaient parfois. Ses efforts les balayèrent bien vite, son souffle se fit plus lourd, alors que le plaisir montait en lui autant qu’en son partenaire. Never accéléra jusqu’à ce que les mains de Nashran viennent se poser sur ses hanches dans une tentative de le réguler.

- Trop… Attends… Si tu continues… Je vais jouir.

Un sourire sincère se répandit sur le visage de Never, qui loin de suivre le rythme doux proposé par son amant, continua de plus belle. Il se contracta, serrant ses parois intimes pour lui offrir davantage encore et bientôt un râle lui appris qu’il avait réussi. Nashran avait joui en lui. Son amant saisit alors tout à fait ses hanches pour le bloquer et le supplia d’attendre tant son sexe devenait sensible. Ecrasé sur le dos de son ami, Nashran essayait de reprendre son souffle. Il aurait aimé faire jouir Never également, mais il n’en avait simplement pas eu le temps. Il embrassa son compagnon plusieurs fois, avant de décider de passer à la suite.

- Tu es prêt pour la suite ?

- O-oui.

Never avait l’air déjà un peu plus hésitant. Il craignait la partie à venir. Elle n’était pas confortable du tout pour le reproducteur, mais elle lui avait toujours semblé encore pire pour le réceptacle. Nashran le caressa tendrement et saisit la baguette prévue qu’il glissa le long de sa chaire sensible. C’était vraiment désagréable, ce qui était une surprise. Il la déclencha et observa la baguette vibrer légèrement. C’était très discret et il ne l’aurait pas remarqué s’il ne sentait pas les mouvements contre lui.

Un voile entoura sa chaire et se répandit autour des hanches de Never leur permettant de se séparer sans perdre la moindre gouttelette de sperme. Nashran recula en gémissant, les caresses étaient vraiment fortes. C’était une caresse incessante qui le laissa tremblant et un peu choqué. Le gémissement qui échappa à son partenaire l’aida à se concentrer sur lui, oubliant sa propre chaire malmenée, mais ce qu’il vit ce ne fut pas de la douleur.

Never se tordait sous les douces pressions localisées sur sa prostate. Il couinait et ses reins partaient vers l’avant, frottant sa verge tendue contre le lit. Nashran ne put s’empêcher de sourire. Il se coucha près de lui et le caressa pour l’accompagner dans ce moment intense. Sans aucune forme de réflexion, Never se tourna pour se blottir contre son cou, il crocheta ses bras autour de son ami alors que son intimité fouillée le rendait de plus en plus fou.

- C’est trop… gémit-il doucement, le souffle court.

- Encore un peu… Tu dois t’y soumettre.

Never frémit contre lui et le mordit pour étouffer son cri alors que les sensations trop fortes balayaient ce qui restait de sa conscience. Il jouit ainsi, uniquement stimulé par cette passe fine qui n’en finissait plus de caresser sa prostate.

Nashran le garda contre lui jusqu’à ce qu’il s’apaise totalement, caressant tendrement son ami. Ils avaient réussi. Plus encore, Never avait apprécié.

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