En début de CM2, je me promis d'être vigilante.

La reprise fut dure.

il me fendait le coeur.

J'aurais aimé être une petite souris pour aller dans sa classe voir ce qu'il s'y passait.

Heureusement, grâce à mon travail je pouvais aller le chercher à midi un jour sur deux.

Je dormais peu, mais lui soufflait un peu.

Je compris qu'on se moquait de lui.

Il était de plus en plus seul.

L'année n'allait pas encore s'écoulée ainsi ?

C'était sûr, l'année prochaine il irait voir ailleurs.

Un autre collège, il ne suivrait pas les autres.

Il recommencerait tout à zéro.

Avec son accord, j'osai écrire à sa maîtresse.

Je dis que je m'inquiètais de voir mon fils ainsi.

Il ne voulait plus venir à l'école.

Il était toujours seul.

Je lançais la balle dans son camp.

Savait-elle comment s'y prendre?

Le jour même, cette brave dame mit un mot aux maux : "Harcèlement"

Elle demanda si d'autres élèves se sentaient rejetés.

Bizarrement, mais sans surprise aucune.

Plusieurs camarades levèrent la main.

On se moquait de leur physisque, psychique.

Ils étaient quatre victimes enfin reconnues.

Devinez quoi ?

C'était toujours le même groupe d'enfants qui était à l'origine des hacèlements.

Quelques jours plus tard.

Un de ces quatre enfants parla de mettre fin à ses jours.

Ni une ni deux, le directeur convoqua tout ce beau monde dans le bureau.

On convia aussi les parents.

On mit le hola.

On demanda aux élèves de travailler sur le harcèlement.

Ils devaient réfléchir à ce qui pouvait être mis en place.

On choisit un délégué,

Devinez qui fut élu ?

Mon fils.

Aujourd'hui,

il n'a pas suivi ses camarades, nous avons choisi un autre collège.

Le début fut difficile.

Il avait apprit à se méfier.

Mais je suis fière de lui !

Il a fait sa place.

il est premier de sa classe.