Chapitre Douze : un départ douloureux, écrit par Anaïs Sieffert

3 minutes de lecture

Chapitre Douze : un départ douloureux, écrit par Anaïs Sieffert


Quelle nuit merveilleuse nous venions de passer. Le spectacle de l’Opéra Londonien intitulé « Les milles oiseaux flamboyants » était la cerise sur le gâteau. Les étudiants, John, Anaëlle et moi étions repartis de notre soirée avec des étoiles plein les yeux. Mais aujourd’hui, dès que j’entrouvris mes yeux, la dure réalité me rattrapa. C’est aujourd’hui que nous devions retourner au Japon. Je n’étais pas triste de retrouver Tokyo, bien au contraire. J’avais plutôt hâte. Non…ce qui me rendait triste c’est que je savais très bien que notre histoire à John et moi, ne pourrait pas survivre avec la distance. Comment faire, quoi faire ? je me posais des milliers de questions. Je ne savais pas non plus comment il allait réagir à cette journée de départ…

Mon ambition d’aller toujours plus loin me poussait à ne pas perdre mes objets de vue : je voulais faire ma vie au Japon, réussir, m’épanouir. Pour moi, pour mes étudiants et aussi pour ma famille qui me fait confiance depuis tout ce temps et me soutien dans tous mes projets.

L’heure du départ approchait. Nous devions décoller à onze heure trente précisément à l’aéroport de Londres. Je terminais de ranger ma valise quand tout à coup Anaëlle entra en trombe dans ma chambre :

« Athéna, mais qu’est-ce que tu fous ? John nous attend devant Castle Goring depuis plus de quarante minutes avec ses étudiants. Ils souhaitent faire leurs adieux avant notre vol ! Nous devons partir dans dix minutes.

Les larmes me montèrent.

—Anaëlle tu ne comprends pas. Comment je pourrais regarder John dans les yeux après ce que nous venons de vivre ? nous n’allons plus nous revoir. Non, c’est beaucoup trop de souffrances. Je ne préfère pas le revoir avant notre départ.

—Tu as sûre de toi ? je pense que tu fais une grave erreur Athéna. Tu regretteras dès tes premiers pas à Tokyo de ne pas lui avoir fait tes adieux.

—C’est facile de dire ça après ce que nous avons vécu et puis je te rappelle que tout cela est de TA faute !

Anaëlle me fixa avec les yeux écarquillés. Elle semblait blessée par mes propos.

—Ma faute ? Athéna tout ce que je voulais faire c’était simplement t’aider. Je suis désolé que tu prennes les choses ainsi. J’ai bien compris. Je te laisse seule. Si tu changes d’avis nous serons en bas. »

Anaëlle quitta la pièce en refermant la porte derrière elle.

Je me retrouvais seule face à mes peurs et mes sentiments. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais réagi si violemment face à ma meilleure amie. Elle a pourtant toujours été là pour moi.

Notre départ pour Tokyo était imminent. Dans le siège de l’avion je regardais par la fenêtre en espérant pouvoir voir John. Mais quelle idiote j’étais. Je ne pouvais bien sûr pas le voir depuis l’avion.

Et c’est en voulant chercher un mouchoir dans mon sac à main que je découvris la lettre. John avait pris soin de me la glisser hier soir durant le spectacle à l’Opéra. J’hésitais quelques secondes à l’ouvrir, mais je finis par craquer et à la lire de suite :


Ma chère Athéna,

Ce voyage avec toi fût fantastique. Jamais je n’aurais pensé rencontrer une femme comme toi aux multiples talents. Tu as un véritable don pour enseigner aux étudiants japonais. J’espère que tu le sais. Ta passion pour la culture nippone et anglaise t’a amené à réaliser ce magnifique échange entre étudiants japonais et anglais. Pour moi, ce fût également une expérience unique et très enrichissante.

Mais le plus important surtout c’est que j’ai pu te rencontrer. Dès les premiers secondes où je t’ai aperçu dans le hall de l’aéroport mon cœur se mit à battre si fort. Tu es sans doute la plus belle femme que j’ai pu voir sur cette terre. Je n’ai pas pu avoir le courage de te le dire en face. Mais à travers cette lettre, je dois te le dire : je t’aime Athéna. Tu es mon rayon de soleil, ma raison de vivre. Je ne pourrais jamais t’oublier. Comme j’ai appris à te connaitre, je pense que demain que tu ne viendras pas me faire tes adieux. C’est pour cette raison que je t’ai écrit cette lettre.

Athéna, je t’en prie. Ne m’oublie jamais, car moi je ne t’oublierais pas.

Signé : John


J’étais bouleversée mais à la fois heureuse. C’est décidé. Les paroles de John me servent de « booster » pour poursuivre mon rêve : réussir ma vie au Japon.

Anaëlle dormait à côté de moi. Quand elle se réveilla elle me vit les larmes aux yeux avec la lettre dans les mains. Je me pressai de la ranger dans mon sac.

« Tout va bien Athéna ? me dit Anaëlle, inquiète.

—Oh oui Anaëlle, tout va très bien. »

Je souriais tout en la regardant alors que notre avion était en train de se poser sur le sol nippon.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Florian Pierrel Officiel ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0