Chapitre Deux :découverte de Tokyo écrit par Anaïs Sieffert

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Chapitre Deux :découverte de Tokyo écrit par Anaïs Sieffert


Mme Lao était une femme souriante et très cultivée. J’échangeais avec elle en anglais. J’avais spécifiquement choisi une guide qui parlait anglais à Tokyo car je ne maîtrisais moi-même que quelques mots de japonais.

Elle parlait la langue de Shakespeare à la perfection. Elle m’expliqua que peu de japonais pratiquaient les langues étrangères au Japon car ils estimaient ne pas maîtriser assez une langue pour la parler.

Les japonais sont très humbles et n’osent pas forcement pratiquer quelque chose qu’ils ne maîtrisent pas à la perfection. Je compris alors à cet instant que j’étais entrée dans un tout autre univers : celui de la rigueur nippone. J’avais entendu dire que les japonais avaient la réputation d’être très “carrés”, particulièrement soigneux et méticuleux. C’est ce que j’allais découvrir durant mon périple à Tokyo.

Devant l’entrée du jardin zen, Mme Lao appela un taxi avec son téléphone portable. Il arriva pile à l’heure indiquée par le chauffeur. La voiture se gara devant le portail du jardin et le chauffeur nous ouvrit la porte arrière du véhicule en nous saluant humblement. La voiture était propre et classe et je remarquais rapidement qu’il portait des gants blancs en velours. Il était également vêtu d’un complet gris et d’une chemise blanche soigneusement repassée.

On aurait dit un majordome travaillant dans un manoir. Je me sentais tout à coup comme une princesse amenée vers son palais enchantée.

Quelques instants plus tard, nous arrivâmes dans le beau quartier de Asakusa. Avant d’aller rejoindre mon hôtel, Mme Lao m’emmena visiter le temple Senso-ji. Cette petite escapade me permit d’appréhender de plus près la religion nippone. A l’entrée du parc, dans lequel se trouvait le temple, se trouve un immense portail supportant une lanterne japonaise. Mme Lao m’expliqua qu’il s’agissait de la porte du « tonnerre » appelé « Kaminarimon » en japonais. Je demandais alors à ma guide de me prendre en photo devant ce magnifique portail. Je pris la pose avec ferveur mais je dû rapidement écourter ma séance de photos car une horde de touristes attendait leur tour pour prendre également quelques clichés. Ma guide m’entraina ensuite vers la « Nakamise-dōri », une grande allée commerçante, qui contient vraiment beaucoup de petits stands sur lesquels étaient suspendues des petites lanternes rouges.

« Athéna, veux-tu goûter une petite spécialité du coin, tu as peut-être faim après ton long voyage ? m’interrogea, la vieille dame

—Oui, pourquoi pas ! fis-je, timidement.

Mme Lao se dirigea alors vers le stand et me tendis un pain rond dont la croûte ressemblait à une sortie de cookie étrange.

—C’est un melonpan Athéna-san. Une spécialité boulangère dégustée au Japon. Goûte, cela devrait te plaire ! »

Avec hésitation, je décide de croquer dans le pain. Sous mes dents, la brioche croustille et je pouvais distinguer un léger goût sucré.

« C’est très bon merci.

—Ravie que cela te plaise mademoiselle. Suis-moi nous allons nous diriger vers le temple. »

Je suivis Mme Lao avec entrain jusqu’à l’entrée du temple bouddhique. Juste avant de gravir les marches, nous nous baignâmes dans la fumée d’encens, censée posséder un pouvoir thérapeutique. La vieille dame me montra alors comment prier pour la déesse Kannon-do.

Respectueusement, elle s’inclina devant l’autel tout en joignant ses mains. Puis elle déposa dans un tronc une pièce de monnaie, une obole en hommage à Kannon. Je fis de même par la suite en imitant les gestes de la vieille femme.

Nous terminâmes notre visite par le reste du parc on l’on pouvait notamment observer des petits étangs avec les belles carpes koïs en train de nager, la pagode principale et les bâtiments annexes.

En fin de journée, Mme Lao me raccompagna jusqu’à l’entrée de mon hôtel. Elle avait sélectionné un hôtel « à l’occidental » pour que je ne sois pas perturbée dès mon arrivée dans le pays.

« Athéna-san, j’espère que cette première journée à Tokyo vous a plu. Je m’excuse de ne pas pouvoir poursuivre votre périple avec vous. N’oubliez pas demain que vous avez rendez-vous avec Karuma-san, notre spécialiste culturel. Il vous fera découvrir de fabuleuses choses vous verrez. Il pourra aussi vous aiguiller pour votre recherche d’emploi, mais ne tardez pas trop à prendre des cours de japonais si vous souhaitez rester plus longtemps ici. Vous verrez il n’est pas simple pour un étranger de s’installer dans le pays, mais avec un peu d’ambition vous y arriverez. Nous serons là pour vous aider.

—Merci pour tout Mao. Ce fût une fabuleuse journée. Je ne manquerais pas de vous tenir au courant de la suite de mon aventure. Belle soirée à vous !

« Konbawa », me dit la vieille dame tout en s’inclinant avec respect.

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