Avril 1977. Santino revient dans sa ville pour combattre des taureaux le jour du "Dimanche de la Résurrection". Originaire du quartier gitan de Triana, il a connu triomphe et gloire pour ses débuts à Séville, avant d’enchaîner quelques fiascos indignes en reculant face aux "gros taureaux". Ce qui lui a valu de la prison à Madrid et le déshonneur à Séville et l’a contraint à l’exil au Mexique. Quinze ans se sont écoulés. Là-bas, il est une star adulée sous le surnom de « El Gitano de Sevilla », alors qu’à Séville, son nom est au mieux oublié, au pire une injure associée à une légende ridicule. Figure incontestée d'une Espagne qui vient de quitter le franquisme, Federico Angel Ferrero, la trentaine rayonnante, est une gloire nationale et andalouse. Aux deux rivaux, sera opposé un jeune torero de moindre envergure, leur laissant le champ libre. Federico court depuis des années de succès en triomphe sans jamais être rassasié. D’ailleurs, il entend se marier le dimanche qui suivra à Lucia, une beauté venue de Bilbao, une fiancée qui a fui le nord et sa famille à la recherche d'un enfant. Les deux matadors espèrent l'emporter, l’un pour effacer une avanie et prouver qu'il sait être grand, l’autre pour marquer l'arène de son empreinte définitive. Mais les origines de l'un et de l'autre sont troubles et remontent à une guerre où des vies se sont oubliées sur la route de l'exil. Un lien plus fort qu’une rivalité tauromachique unit les deux héros, un lien qui s’éclairera dans l’arène au Dimanche de la Résurrection.