Episode 76.1

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Emmanuelle

Le jour même où la bibliothèque de l'Académie rouvre ses portes au public, les jumeaux et moi y sommes attablés. L'incendie a eu raison de nos places habituelles, maintenant remplacées par un mobilier dépareillé. Tous les néons ont été changés, la peinture et le parquet refaits, tous les dégâts gommés du mieux possible. Seules les bordures des étagères portent encore les marques noircies des brûlures, là où le feu s'est propagé. Je suis assise tranquillement là où j'ai failli mourir et, curieusement, ça ne m'atteint pas plus que ça. Je gamberge à trop d'histoires qui, elles, ne sont pas closes.

Koma. Ce petit enfoiré court toujours et je n'ai aucune preuve pour le confondre. Le corbeau, c'est lui. Je devrais le dire à Adoria mais, impulsive comme elle est, elle pourrait compromettre nos chances de le démasquer. Elle serait du genre à aller le trouver et à lui proposer de régler ça par un duel. Elle se tirerait une balle dans le pied, face à un adversaire qui ne joue pas à la loyale.

Le meurtrier de papa, sur lequel je n'ai toujours pas l'ombre d'une piste. Était-ce une erreur de le chercher à Elthior ? Je reste persuadée que Luna me cache quelque chose et, après le bar panoramique, elle s'est savamment débrouillée pour me fausser compagnie avant que l'on puisse s'entretenir à l'écart. Qu'est-ce que Faustine et elle ont pu manigancer dans ce fiacre ?

Cette sortie au musée. Je ne peux pas me fier à Dolorès. Nolwenn peut être naïve. Heureusement, je crois qu'Eugénie partage mes inquiétudes et garde un œil sur elle. Quant à Cerise, je ne me souviens pas qu'on se soit jamais sérieusement disputées, jusqu'à hier. Est-ce qu'on peut appeler ça une dispute ? On s'est juste blessées à grands coups de vérité. Je suis à peu près sûre qu'elle me le pardonnera. Nous n'en reparlerons même probablement jamais.

Sur le siège d'en face, Tasha agite bruyamment ses bracelets à breloques. À côté d'elle, William soupire sans relever la tête de son casse-tête. Ces deux-là ne se sont plus adressé la parole depuis le jeu du cercle aux secrets. Ils restent bizarrement inséparables. Tasha cherche sans cesse à attirer l'attention de son frère et ce dernier l'ignore sciemment. Je crois qu'il prend sur lui, peut-être attend-t-il qu'elle lui présente des excuses. Ils me font mal au cœur et, en même temps, leur entêtement m'agace.

— Vous pensez que Fate est responsable des meurtres déguisés ? demandé-je en refermant la dépêche qui relate l'annonce choc d'hier après-midi.

— Ça semble trop discret pour eux, me répond William. D'après ce qu'on a pu voir, Fate aime exposer ses victimes. Leur justice, c'est un show. Tout le monde est invité à participer et à se délecter. Il faut que ça en jette, il faut que ça éclabousse. Ça ne ressemble pas à notre empoisonneur.

— Au contraire, rétorque Tasha, c'est notre empoisonneur tout craché.

William la toise avec dédain avant de venir braquer son regard sur moi.

— Ne l'écoute pas, Manu. Ça lui fait plaisir de me contredire mais elle n'a aucun argument.

— J'ai des arguments et, si mon frère veut bien me laisser la parole deux minutes pour te les exposer, je suis sûre que tu me croiras.

— Ne l'écoute pas...

— Manu, il...

Je les interromps d'un coup de poing sur la table.

— C'est bon, arrêtez. Vous allez vous faire la gueule encore combien de temps ? C'est ridicule. Vous êtes un duo, William et Tasha. Vos cerveaux tournent au même rythme et, ce qui échappe un l'un, l'autre le comprend. Vous vous complétez, vous vous écoutez, vous raisonnez ensemble, et c'est pour ça que vous êtes bons. Là, vous êtes en train de vous discréditer pour des gamineries. Vous vous disputez pour quoi ? Pour une fille ? Sérieusement, c'est plus important pour vous que notre enquête ?

— Alice n'est pas n'importe quelle fille, m'assure William.

— Si tu la connaissais...

— Je ne tiens pas à la connaître. J'ai pas envie de finir aussi détraquée que vous deux. Mais je crois que j'ai saisi.

— Saisi quoi ? me dévisage Tasha.

— Vous n'aimez pas Alice, ni l'un ni l'autre. Ce n'est pas de l'amour, c'est encore un de vos petits jeux d'enquête. C'est à qui grappillera le plus de choses d'elle, le plus d'infos. Je me trompe ? Ça vous tuera ce jeu-là. C'est bien pour ça que, moi, je ne choisirai jamais entre vous deux. Ce n'est pas la peine de rivaliser l'un avec l'autre parce que, si vous n'êtes pas à deux, vous ne m'intéressez pas.

— T'es un peu dure, Manu.

— Non Tash, je suis honnête. J'en ai marre de peser mes mots en espérant que les gens comprennent. Je vous dis juste la vérité de façon à ce qu'elle vous percute. Vous vous battez pour moi et ça ne m'intéresse pas. Alice non plus j'imagine.

— Je suis pas sûr que l'honnêteté te rende justice, se moque William d'un rire gêné.

— Vous devriez plutôt en prendre de la graine. Tiens, Will, tu peux me rappeler pour quoi tu en veux à Tasha ? Parce qu'elle a sabordé ta soit-disant relation de couple ? Pourtant, toi non plus on peut pas dire que t'as été tout à fait franc. Je crois pas que t'aies eu beaucoup de considération pour Alice, quand t'as essayé de doubler Tasha en me donnant l'adresse e-mail de Gilgamesh.

— Pardon ? s'écrit la sœur en bondissant de sa chaise.

La bibliothèque a beau être déserte, Tasha se couvre la bouche et se rassied honteuse, comme rattrapée par l'austérité des lieux.

— Qu'est-ce qui t'as pris de faire ça, Willy ? Où est-ce que t'as chopé cet e-mail, d'abord ?

— Je suis tombé par hasard sur la boîte de papa. Et tu n'as aucune leçon à me donner, vu ton comportement.

— Bon, puisque vous vous adressez à nouveau la parole et que plus personne ne se tire dans les pattes, on peut peut-être reprendre une discussion sérieuse.

Je les ai blessés, agacés, peut-être même déçus. Qui sait si je resterai membre de leur club après ça. Cependant, si je les avais laissés se quereller ou si j'avais mâché mes mots, il n'y aurait bientôt plus eu de club du tout. La vérité est toujours le moindre mal, c'est précisément ce que Luna n'accepte pas. Pour elle, la vérité n'est une vertu que si on la digère, que si on est capable de la regarder en face sans défaillir. Je suis plutôt d'avis que les gens ont besoin d'être remis à leur place, une fois de temps en temps, secoués par la franchise plutôt que par une énigme foireuse.

— Je te remercie, Manu, lâche humblement Tasha. Ta petite crise de nerfs va me donner du grain à moudre et peut-être que tu comprendras mieux mes arguments concernant Fate. D'après moi, voilà ce qu'il s'est passé. D'abord, Fate a opté pour la sobriété. Ils voulaient faire le ménage, une purge comme ils ont dit, et ils ont liquidé une poignée de personnes qui abusaient de leur statut en les empoisonnant. Là où on se plante, c'est en présumant que Fate cherchait la discrétion. À ce qu'on sache, c'est la police elle-même, en accord avec le légiste et les familles des victimes, qui ont choisi d'étouffer l'affaire, de faire passer ces meurtres pour des décès naturels ou accidentels. Pourquoi ? Peut-être juste pour éviter un vent de panique ou le tumulte actuel. À tout les coups, ça a déplu à notre empoisonneur. Fate a essayé de faire passer un message subtilement à la population mais il n'a pas été entendu. Alors, un peu comme Manu à l'instant, Fate a décidé de frapper plus fort et d'exposer haut et fort sa vérité pour lever toute ambiguïté.

— Ton histoire est alambiquée, marmonne Will.

— Compliquée, je le reconnais. Mais réfléchissez, les cibles sont les mêmes : ceux qui abusent de leur pouvoir, de leur autorité. Fate ratisse juste un peu plus large en ralliant n'importe qui à la cause. Ça a toujours été une purge. La seule différence, c'est qu'on a prononcé le mot, c'est que le coupable a pris un nom.

William se mord la lèvre et, puisqu'il n'a pas encore à cœur d'abandonner sa mauvaise foi, je réponds à sa place.

— C'est crédible. Mais, si nous on peut l'admettre, alors Gilgamesh y a sûrement déjà pensé.

— Maintenant qu'on a son e-mail, on devrait le contacter, non ? hasarde Tasha avec un sourire faussement innocent.

— Pour lui dire quoi ? la rembarre William. « Bien le bonjour, Monsieur le Super-Détective. Nous sommes un petit club d'étudiants inexpérimentés et nous avons de bonnes raisons de croire que Fate est à l'origine des empoisonnements que la police et vous déguisez depuis quelques mois. Mais ça, vous le savez sûrement déjà. Bonne chance pour identifier les meurtriers. Cordialement, trois clampins admiratifs. » ?

— T'es un foutu pessimiste, Willy.

— Non, il a raison, dis-je. Ce qu'il faudrait, c'est contacter Gilgamesh pour autre chose que cette affaire... Si on pouvait ne serait-ce que l'approcher, puis s’immiscer dans l'enquête...

Tasha flanque un coup de coude complice à son jumeau :

— C'est moi, ou notre Manu est en train de virer diabolique ?

— Je crois bien que c'est nous, sœurette. On la fait complètement vriller.

Je m'esclaffe avec eux, heureuse de les voir se réconcilier. Puis je retrouve mon sérieux et leur expose l'idée qui me trotte dans la tête depuis la veille au soir.

— Roxane est introuvable depuis qu'elle a quitté l'Académie et, mes sœurs et moi, on commence franchement à se faire du soucis. Je pourrais demander l'aide d'un fameux détective. Je suis sûre qu'il ne lui faudra pas longtemps avant de mettre la main sur ma sœur et, ensuite, j'essayerai de lui soutirer des infos...

Leurs deux visages me fixent, contenus, à la fois effarés et bouffis par l'envie de rire. Tasha craque la première et ravale aussitôt son gloussement.

— Désolée Manu, c'est terrible ce qui arrive avec Roxane. C'est une chic fille ta sœur. Elle a du goût en bijoux et elle a mis une belle rouste à Nelly, mais...

— Mais si tu penses que tu peux entuber Gilgamesh, désolé de briser tes espoirs, il ne laissera échapper aucune information.

— S'il retrouve Roxane, et tu penses bien qu'il est déjà sacrément occupé avec Fate à l'heure qu'il est, tu n'auras plus de nouvelles de lui une fois l'affaire bouclée.

— Et puis, il faudra bien le payer. Tu as de quoi le payer, Manu ?

Je brandis un sourire assuré, face à cette vague de défaitisme. Je m'efforce même de rire pour conjurer leurs doutes :

— Quoi, vous ne me pensez pas capable de convaincre Gilgamesh ? C'est un détective. Si quelqu'un peut comprendre ce qui le motive, c'est bien l'un d'entre nous. On trouvera de quoi l'intéresser, croyez-moi.

— Et le paiement ?

— Sérieusement ? Si ce détective-vedette n'est pas fichu de mener une enquête par pure passion, alors je le paierai en nature.

C'est une boutade, mais leurs moues hébétées valent tout l'or du monde.

Je m'arrache les cheveux devant l'écran de saisie vide de mon holopad. Pourquoi a-t-il fallu que je m'engage à contacter Gilgamesh, à le convaincre de m'offrir ses services ? Les jumeaux ont raison, il a sûrement mieux à faire que de chercher une jeune adulte partie conquérir les scènes du monde. Dans le pire des cas, j'imagine que Roxie est la coqueluche d'une prépa Spectus un peu trop stricte, qu'on la prive de téléphone et qu'on l'oblige à manger exclusivement des barres de légumes déshydratés. Qu'est-ce que sa disparition pèse, comparée à la guerre civile qui se prépare ici ?

Sur le brouillon encore vierge, je tape une énième formule de salutation que j'efface aussitôt. Au même moment, un message surgit en haut de l'écran.

Lᴜɴᴀ : Lᴀɪssᴇ ᴛᴀ ғᴇɴᴇ̂ᴛʀᴇ ᴏᴜᴠᴇʀᴛᴇ...

Comme si je n'avais pas déjà assez de choses à penser, on dirait que nous allons avoir cette discussion ce soir. Luna a vraiment le chic pour tomber au mauvais moment. Doit-on ça à de la poisse ou à de la pure mesquinerie ? J'imagine qu'elle répondrait par ces trois petits points qu'elle affectionne tant.

Il me faut presque une heure pour venir à bout de cet e-mail. Mes mots me paraissent ridicules. J'ai un peu honte. Comme souvent ces derniers soirs, pendant que je me remuais les méninges, mes doigts d'araignée n'en ont fait qu'à leur tête. De longs fils blancs collants relient mes ongles à l'holopad. La journée pourtant, je ne me contiens pas. Face aux autres, mes amis ou même mes sœurs, je garde naturellement un visage humain mais, seule, je suis une autre : une petite bête curieuse qui arrête le temps, qui fouille la pénombre et qui tisse des liens entre tout ce qu'elle frôle. Je ne contrôle pas mon corps aussi aisément que Nolwenn, je ne m'échine pas comme Adoria, mais j'ai spontanément cessé de prendre les pilules. Je n'en ai pas besoin, je reste moi-même en toute circonstance.

— Tiens, tiens, regardez qui a déployé ses ailes !

Je lève les yeux. Luna s'est pendue à la fenêtre, la tête en bas, pour me toiser avec malice. Je fais mine de reposer mon holopad sur le bureau mais il reste collé à ma paume. Luna esquisse un sourire. Mes gros yeux d'insecte ressortent de mes orbites et je devine plus que je ne vois ses lèvres sarcastiques. Irritée, je secoue la main en espérant rompre mes fils. Plus je m'agace, plus son visage jubile. Au comble de l'impatience, je donne un grand coup d'ailes qui me propulse en l'air et envoie valser l'appareil sur mon lit.

Le visage échauffé, je me plante devant ma sœur. Elle dehors à l'envers, moi de pied dans la chambre, notre face à face doit avoir l'air d'une de ces figures de jeu de carte bipolaires.

— Que me vaut l'honneur de ta visite ? demandé-je froidement.

— Eh bien, j'ai reçu des messages un peu inquiétants de Cerise, aujourd'hui. Si toutes les deux vous trouvez matière à vous quereller, je ne donne pas cher de l'humanité. Mais, à dire vrai, ce n'est pas ce qui m'amène. J'aimerais avoir ton avis sur une question... disons, morale.

Luna a autant de morale que le Diable est un ange.

— Eh bien, qu'est-ce que tu attends. Rentre, ne reste pas pendue à la fenêtre.

Ma sœur bascule vers l'intérieur, déploie ses grandes ailes de velours noir et virevolte jusqu'au lit superposé où, les genoux pliés par-dessus le rebord, elle reprend sa pose renversée.

— T'es mieux comme ça, maintenant ? Comme une vraie chauve-souris ?

— Parfois, c'est agréable de changer de perspective. Mais tu en sais quelque chose, avec tes nouveaux yeux.

Je préfère soupirer qu’acquiescer docilement. J'écarte ses cheveux dans une caresse familière, puis je me glisse sur mon lit, en dessous. Nous voyons le monde de façons si différentes que, j'imagine, c'est plus simple pour discuter de ne pas se faire face. Je m'allonge sur le ventre, comme pour ouvrir un livre, rabats mes ailes dans mon dos et pose les joues sur mes poings.

— C'est bon. Parle-moi un peu de tes dilemmes moraux.

— Dilemme, c'est un grand mot, rit-elle. Non, je veux juste un avis honnête qui divergerait du mien. Je suis presque assurée que c'est ce que tu me donneras. Voilà. Admettons qu'un individu invente une arme, puis qu'il use de cette arme pour commettre un meurtre. Qui est le coupable ?

— Il n'y a qu'un individu dans ton histoire, c'est forcément lui le coupable.

— Juste. Mais qu'en serait-il si l'arme avait été programmée, automatisée ? Si personne ne l'avais brandie directement ?

— Ça ne change rien. Celui qui l'a programmée à tuer reste coupable.

— Je vois. Et si je te disais que cette arme a une conscience ?

Je déglutis. J'ignore ce qui me dérange dans sa proposition, faute de comprendre totalement la situation qu'elle m'expose.

— Si l'arme sait ce qu'est un meurtre, insiste Luna. Peut-être qu'elle pourrait éviter de le commettre, mais elle fait simplement ce pour quoi elle est programmée. Alors, est-ce qu'elle n'est pas un peu coupable, elle aussi ?

— Est-ce que tu parles du nous ? l'interrogé-je, sans obtenir autre chose que son silence tenace. Tu ne veux pas m'en dire plus, hein ? Bon, alors je ne sais pas ce que vaudra ma réponse. Parfois, les circonstances impliquent de réfléchir au cas par cas mais, si tu tiens tant que ça à avoir un avis tranché, absolu et complètement abstrait, alors, je vais te dire. On n'est jamais responsable de ce que l'on est, mais on est responsable de ce que l'on devient. Si l'arme consciente de ton histoire est coupable de quelque chose, c'est de ne pas chercher à dépasser sa condition. De mon point de vue, le meurtre reste le crime de celui qui l'emploie.

— Très bien. Je te remercie pour cette réponse sensée.

Les facettes latérales de mon œil perçoivent son élan avant même qu'elle ne bouge. Sans lui laisser l'occasion de se remettre en vol, j'attrape Luna par le coin de l'aile.

— J'ai répondu à ta question. Donne-moi au moins une explication. Qu'est-ce que tu me caches, Luna ? On est venues à Elthior pour trouver le meurtrier de papa, mais je suis dans une impasse et tu me fais des cachotteries. Dis-moi au moins ce que tu sais.

Sous ses ailes repliées comme une cape de vampire, elle triture la montre vintage qui lui sert d'holopad. À l'autre bout de la pièce, mon enceinte grésille et la musique joue.

...Des lois qui nous destinent à tuer notre père,

À adorer une mère et à juger nos frères.

Ta vie est ton fardeau !

L'enfant-partie nourri aux dogmes se noie dans la réalité

Marionnette échouée, sa pensée est infirmité.

Le marginal reçoit la foudre des regards qui le lapident,

Son utopie réduite en pièces par l'empirisme qui nous vide.

Alors on serre les dents, et on se laisse aseptiser

En dignes fils d'Adam dont la conscience avait brisé

L'immortalité et les desseins du Tout Puissant.

On n'ose plus jouer les caïds par peur de périr dans le sang.

Mais l'Paradis est pas sur Terre et on rampe tous dans la misère...

Luna monte le volume.

— Maintenant, dit-elle, nous pouvons parler.

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