La voisine du dessus

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J'entends des cris dans l'appartement du dessus. Bientôt minuit. Un choc énorme, un silence, une porte qui claque.

Encore une énième dispute. Je commence à en avoir ras-le-bol.

Je tourne ma tête vers le réveil. 23H55.

Je me retourne dans mon lit quand soudain on frappe à ma porte. De plus en plus fort.

Je me lève et allume la lumière en me dirigeant vers la porte.

J'ouvre rapidement la porte en prenant soin de laisser la chaînette. La voisine se trouve sur le palier.

De mauvaise humeur je lui demande si celle-ci a vu l'heure.

- Je suis désolée de vous réveiller mais je crois que j'ai fait une énorme bêtise

Je la regarde dubitative.

- Comment ça une énorme bêtise?

- Je crois avoir tué mon mari.

Je la regarde interloqué et pour la rassurer je la fais entrer chez moi.

- Vous avez vos clés sur vous?

- Non elles sont restées sur la porte.

- Ne bougez pas d'ici, je reviens.

Je me dirige avec appréhension vers l'appartement de la voisine.

La porte est entrouverte et du sang ruisselle sur la poignée.

Ce que je vois me glace le sang, un homme est assis contre le mur du couloir en se tenant la gorge d'où un flot de sang jaillit.

Je m'accroupis près de lui et l'avertit que je vais appeler les pompiers.

Celui-ci me retient par le bras et essaye de me parler mais je ne comprends rien.

Ses yeux s’écarquillent, il regarde derrière moi et soudain en me retournant j’aperçois la voisine avec un énorme couteau de cuisine.

Ses yeux sont remplis de démence, elle me fait peur, je suis prise au piège.

Je vous en prie lâchez ce couteau et laisser moi appeler les pompiers pour votre mari.

Soudain, j'entends des sirènes de police qui retentissent. Elle s'avance vers moi prête a me poignarder. Je ferme les yeux et je prie fort.

Mon cœur bat de plus en plus vite, je tiens la main de son mari qui agonise.

Quand soudain, j'entends une voix d'homme, celle-ci lui demande de lâcher son couteau. Elle se retourne et part dans un rire dément en fonçant sur le policier.

Celui-ci lui tire dans l'épaule, elle s'effondre au sol en nous regardant droit dans les yeux. Ses yeux n'ont plus rien d'humain. Elle est devenu complètement folle.

Les pompiers emmènent le mari de la voisine agonisant sur son brancard. Je promets de lui rendre visite à l’hôpital prochainement.

Une semaine plus tard, je lui rends visite, celui-ci me remercie de lui avoir sauvé la vie. Et il m'explique que sa femme avait fait une fixette sur moi et qu'elle croyait que son mari et moi nous avions une liaison.

En repartant de l'hôpital, je lui souris en me promettant d'oublier toute cette mésaventure.

Depuis, j'ai déménagé et avant d'ouvrir la porte, je regarde toujours par l’œil.

Simple précaution.





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