Une petite fée

2 minutes de lecture

On la confondait avec une enfant, ses longs cheveux blonds contrastant avec sa petite taille. Les traits du visage fins, les yeux légèrement en amande, elle lisait en vous les pupilles brillantes de curiosité. Beaucoup craignaient de se retrouver face à elle, qu'elle connaisse tout d'eux avec un seul regard, mais beaucoup se hataient à la retrouver pour ses dons et sa beauté.

Toujours habillée de vert ou de bleu on la croyait calme et douce, surtout avec son petit sourire en coin. Mais il suffisait de la contrarier pour que ses prunelles turquoises virent au rouge et que ses lèvres affichent un sourire cruel cachant de petites dents pointues. Pour qu'elle retrouve sa sérénité, la seule solution était de payer le prix du sang, personne n'y survivait. Sa seule arme était un ancien trident couleur flamme, la seule preuve que ses ancêtre aient existé un jour. Elle allait alors se baigner dans "sa" rivière pour effacer les traces écarlates qui tachaient sa peau laiteuse.

Cette jeune femme à l'apparence juvénile était solitaire et la dernière de son espèce, elle ne portait pas de nom sinon celui que les gens lui donnaient ; "la fée écarlate", "la beauté des rivières", "l'enfant de l'eau et des flammes" et bien d'autres encore. Cela ne la dérangeait pas, elle aimait sa solitude et ces surnoms parfois un peu ridicules, car même si elle était seule et sans nom, elle marquait bien plus les esprits que si elle était accompagnée et cela lui donnait un air bien plus mystique de n'avoir aucun nom.

Tous savaient qu'elle n'était pas humaine, mais d'apparence seules ses oreilles légèrement pointues et ses petites ailes transparentes trahissaient son appartenance à la race presque imaginaire des fées. Des ailes certe petites mais assez solide pour la faire voler quelques centimètres au dessus du sol.

Elle ne quittait jamais longtemps "sa rivière", ce petit démon s'était approprié un cours d'eau non loin d'un village et ne laissait plus personne l'approcher. La Fée Écarlate avait élu domicile dans une petite grotte sous marine et ne sortait jamais lors des cannicules au risque de se faire brûler par la température trop élevée et les rayons de soleil ardents.

Elle adorait lorsque les poissons de la rivière passait à côté de son corps fin quand elle se baignait, sentir leurs écailles frôler sa peau douce. Mais elle détestait sentir la pierre chaude sous ses pieds nus alors qu'elle sortait de l'eau fraîche.

Les nuits de pleine lune, un tatouage représentant les quatre éléments se révélait tout le long de son dos et deux petites carpes koï formant un yin et yang se dessinait à sa cheville droite. Aucun humain n'avait la connaissance de ces deux tatouages cachés, seuls les poissons de sa rivière, la lune et le cours d'eau connaissaient ce secret encré dans sa chair.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire Lulakra ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0