L'OGRE ET LE BENET

Une minute de lecture

Peste soit du Benêt boursouflé d’arrogance,

Qui ne voit pas venir sur lui l’Ogre à sang-froid,

Et qui, naïvement, et tout à sa romance,

Se laissera croquer par plus malin que soi.


Tout empêtré qu’il est dans ses trocs et combines,

Pour s’assurer au mieux de son rassasiement,

De l’Ogre il ne voit pas couler de ses babines,

L’eau des féroces faims et du ressentiment.


« C’est un ami, dit-il, qui nous fera prospère !

Laissons-le s’attabler, respectons sa façon ;

A-t-il mordu quelqu’un d'autre qu’un congénère ? »

Ainsi notre Benêt récite sa leçon.


Et l’Humaniste, en vain, exprime ce qu'il croit ;

D’un commerce si doux perce les apparences,

L'invite à regarder la lune et non le doigt,

Mais toujours le Benêt élude ses instances !


Alors nous verrons bien par quel nouveau soleil,

Cet Ogre d’Orient éclairera le monde,

Lorsqu’il aura croqué, dans son profond sommeil,

Le Benêt d’Occident et son œuvre féconde.

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