Pêle-mêle 

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Je ne suis pas de ce genre qui se contente d'une joie éphémère. Moi ce que je veux, c'est le bonheur. Je veux le connaître, pouvoir le palper jusqu'à ce que mes mains soient imprégnées de sa forme. Puisqu'après tout, jubiler, ce n'est pas être heureux. On se sent bien l'espace d'un instant mais, quand la réalité refait surface, là, nous sommes perdus dans la cruauté de ce qu'on appelle l'espoir. On dit que l'espoir fait vivre mais, au fond, c'est lui qui nous tue à petit feux en nous berçant par ses désillusions. Moi, tout ce que je demande, c'est une satisfaction à long terme. Apparemment, la vie en a décidé autrement.

Cependant, je ne pense pas que nous ayons tous la même définition d'une vie heureuse. Une éternité prosaïque très peu pour moi. Une vie trop trépidante non plus. Je demande juste des hauts et des bas, pas seulement un gouffre infini qui se refermera sur moi.

Pour élargir ma pensée, je dirais que le bonheur est subjectif, certains se contentent à la fortune, au luxe, d'autres se plaisent à la vie aux choses. Moi ce que j'aime, c'est l'amour lui-même, alors que Dieu sait que c'est un tordu celui-là ! Au fond, on se complaît dans ce merdier. Si l'amour était platonique, s'il n'y avait jamais eu un soupçon d'inquiétude, un poil de jalousie ou ne serait-ce qu'un peu de curiosité, l'amour ne serait pas ce qu'il est, et je doute qu'on l'aimerait autant. On souffre, on s'en remet, on souffre et on s'en remet. Encore. Seulement, quand on n'arrive plus à s'en remettre on n'a plus envie de jouer... Alors c'est trop tard, on a beau essayer de tricher les dés ont déjà été jetés et tout ce qu'il nous reste à faire c'est payer.

Mais parfois, on s'abandonne à un contentement éphémère, à une joie intense certes, mais courte. Finalement, est-ce que ça ne vaut pas le coup? C'est un moment qui ne dure peut-être pas dans le temps, mais ce bref moment d'égarement fait du bien. Il y a ceux qui vivent intensément, passionnément, et d'autres qui ne font que jubiler perpétuellement. Il y a ceux qui profitent et puis, il y a moi, moi qui ne fait que survoler tout ça.

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