Épilogue

Une minute de lecture

Onmal et Oniress rentrèrent triomphalement à Vinrek, camouflant les pertes dantesques qu'ils avaient subi en exposant les innombrables esclaves capturés. Onmal fit un nouveau discours dans lequel il parla de la bête rouge qui lui avait sournoisement échappé et qui représentait un danger incommensurable.

Aussitôt, les urnes s'emplirent à une vitesse effarante. Une semaine plus tard Onmal était élu avec une portion si large du scrutin que certains mirent en doute la légitimité de ce vote. Le nouveau commandeur sérénissime fit taire les contestataires sans ménagement, jouant sur la terreur des dégénérés pour faire jeter ses opposants en prison et les torturer jusqu'à ce qu'ils avouent avoir trahi l'humanité et soient menés au bûcher.

Un règne de terreur commenca alors. La constitution était modifiée chaque semaine, et le sénat, d'abord opposant farouche du nouveau dictateur, finit par perdre sa voix en même temps que ses membres les plus influents étaient assassinés. L'une des premières innovations du sérénissime Ankassen fut d'accorder la citoyenneté aux femmes. Puis, prétextant devoir créer un contre pouvoir pour assurer la démocratie, il créa une nouvelle assemblée paralèle au sénat dont les membres n'étaient cette fois plus désignés par hérédité mais par élection; et il nomma Oniress présidente permanente de l'assemblée. Le régime se durcit toujours, la mainmise militaire englobant tout. Le nouvel étendard de Vinrek fut choisi comme étant le faisceau de verges Sable sur fond de Gueules, l'ancien emblème des licteurs, qui devinrent la police politique du dictateur. Toute ces décisions étaient bien entendu dictées par la necessité; ou du moins était-ce le discours des dirigeants. Les bêtes se rassemblaient dans les bois, aiguisant leurs tactiques et repeuplant leur race. Une guerre d'une ampleur nouvelle n'allait pas tarder à éclater, et au vu de la préparation que chacun des deux camps accordait à la chose militaire, il ne faisait aucun doute que ce conflit serait le plus sanglant qu'on ait jamais connu.

Après des siècles de souffrance, l'ère des luttes ne s'était pas encore achevée.

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