Astrid ?

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Je me dirigeais donc d'un pas non-chaland et quelque peu stressé direction le bar pour aller avoir Adeline.

Oui, Astrid n'est pas venue, elle a prévenu à 18 h 30 qu'elle ne viendra pas et qu'elle changeait d'avis. Pour la petite anecdote, on a croisé Astride accompagnée d'enfants et d'un homme deux semaines plus tard dans un magasin. Elle seul avait envoyé une photo, elle n'a pas pu nous reconnaitre. On a passé la journée avec Camille à s'imaginer tous les scénarios possibles, fantasme virtuelle, tromperie, espionne...

Mais Camille ayant bien plus d'un tour dans sa culotte, elle avait un deuxième contacte. Cette fois-ci avec beaucoup moins d'information, juste soumise avec beaucoup d'expérience, "rendez-vous où il faut que tu joues ton rôle de dominant" et une photo habillé. L'opposé de Camille, petite et mince avec des vêtements qui faisaient penser à une maitresse des écoles, celle qui est trop sympa et qui adore son métier. Oui, c'est cliché, mais c'était mon ressenti.

Le fait de n'avoir presque aucune information était une demande d'Adeline. Direction le grand inconnu dans un stress palpable. Grand inconnu, juste pour Adeline, le bar, je pourrais avoir une table à mon nom, mais là n'est pas la question.

J'arrive en avance de cinq minute et attend tranquillement dans ma tenue de travail. Jean, t-shirt tête de mort et trop de bague et bracelet au bras et aux doigts. Elle arrive à 18 h 00 pile et j'ai droit au "Bonjour monsieur" le plus glacial et sec de ma vie. Ça m'a foutu un coup de stress monstrueu. Opération se rattraper aux branches comme je peux.

– Bonjour, tu bois quelque chose ?

– Un thé, merci.

Direction le comptoir, je n'étais pas super bien, c'était la première fois et face à moi un rocher plus froid que l'enfer des vikings. Je commande le thé et un demi de la triple la plus chargée des tireuses à bière, avant de retourner à la table avec les deux boissons.

Il faut que je trouve un truc à dire, inspiration, expiration, se mettre dans mon rôle comme avec Camille.

– Eu, c'est la première fois que je fais ça, désolé si je suis trop protocolaire ou si je dis des âneries, je vais m'inspirer de ce que j'ai fait avec la relation avec ma Soumise si ça te va.

– Oui.

Ça rigole, ça rigole ici je vous assure. Je prends un grand lampé de bière, aussi froide que mon interlocutrice.

-De mon point de vue, le plus important, c'est toi, eu enfin ton point de vue, tes envies. En tant que dominant, j'ai appris que le principal ce sont les envies de ma soumise, c'est elle qui définit l'ensemble des règles et le jeu dans tout son ensemble. Je vais te laisser te présenter, tes envies, tes attentes et on avisera si c'est cohérent avec les attentes communes.

Il me manque que le PowerPoint et je suis le parfait manager qui présente son plan en n'arrêtant pas de se répéter pour dire la même chose. Ce n'est pas avec ça que je vais m'en sortir !

- Ça me va très bien monsieur, vous vous en sortez très bien pour une première fois.

Elle avait changé du tout au tout en l'espace d'une présentation PowerPoint c'était flippant et à la fois bien déstressant.

- J'aime me définir comme une soumise soubrette. J'aime qu'on me dise quoi faire, qu'on me dirige. À quatre pattes, baisse ta culotte, va me chercher un verre. J'aime quand il y a du dialogue dans les séances. J'aime me sentir utilisé. Ce sont les grandes lignes de mes attentes dans une relation ou séance de Sm.

Sa voix était devenue fluette et douce et son visage moins fermé. Elle buvait son thé du bout de lèvre, presque coquette dans sa robe simple et son maquillage léger.

- Une explication des plus simple et précise à la fois.

– Ça aide d'êtres maitresse des écoles pour les explications.

J'ai dû retenir un fou rire. Mince, j'avais raison pour une fois.

– Ma soumise, t'as informé de l'idée globale et notre situation??

– Oui, mais vous pouvez développer plus dans les détails.

– Avec ma soumise, on a tout appris sur le tard sans vraiment savoir où on allait. Au fil du temps et des pratiques, une idée à germée dans l'esprit de ma soumise. Se faire humilier m’en regardent être avec une autre femme. Sans qu'au début se soit prévu d'être avec un autre soumise. Elle a voulu pousser le vice au maximum elle a donc cherché elle-même la femme qui va l'humilier. On a une approche non standard du sm par rapport à ce qui se raconte sur internet d'où nos possibles maladresses.

Pas moyen de sortir du mode PowerPoint, mais d'un côté ça me rassure du factuel pur.

- Une explication des plus simple et précise à la fois, dit-elle d'un air sarcastique. Ne vous en fait pas, l'univers SM standard est rempli de maladresse aussi.

– Désoler si je suis encore protocolaire et que tout soit un peu décousu, mais pour éviter les impers, ont peu fait un tour des pratiques que tu acceptes et non.

Le slide d'après le cours du pétrole. Elle pris une gorgé de thé et fit un sourir

- Détendez-vous, monsieur, vous vous débrouillez bien mieux que les trois derniers dominant que j'ai vus en rendez-vous, dit-elle en faisant des guillemets.

– Merci, j'essaie de faire bien.

– Vous vous débrouillez bien, rester dans votre personnage, sans trop réfléchir.

Bon, il y a encor du travail pour être un super dominant ténébreux. Mais elle a côté très rassurant.

– On commence par où, monsieur ? Elle avait ce regard malicieux et docile, je crois que j'ai piqué sa curiosité.

- Commençons par ta bouche, pleine de conseils.

– Je suce, j'avale, et je prends en facial monsieur. Elle prit un gorgé de thé et reposa sa tasse, fière de sa phrase. Par contre, interdiction d'attraper ma tête avec votre main ou les coups de va-et-vient de bassin, quand je suce je le fais à mon rythme et à ma façon. Oh et ça ne me dérange pas de lécher de la chatte.

– Ton langage, je te pris. La phrase sortie naturellement de ma bouche comme avec Camille avec mon intonation grave et lente. Adeline ne pu retenir un grand sourire sur son visage.

– Pardon monsieur.

– Avant de continuer, petit détail, je ne juge pas les pratique ou envie, c'est pour moi avec ma soumise un des clés de notre relation Sm.

– C'est ce que dise beaucoup de dominant avant de se moquer monsieur. Dit-elle d'une voix lace les yeux dans le vide.

– Je comprends. Je finit le fonds de mon verre. Pour ma part, ce sont les culottes sales et odeur intime. Le regard d'Adeline fu piqué au vife

– Pour un dominant, c'est rare.

– J'ai mis du temps à l'accepter, mais finalement, c'est dés plus excitants d'avoir se pouvoir sur le tissu intime de ma soumise. On continue, ta poitrine?

– Je suis extrêmement sensible du mamelon droit et insensible du gauche. J'aime qu'on me touche la poitrine, la caresse, beaucoup moins la douleur. Globalement pour la douleur, je me limite au fessé et quelques coups de martinet sur le cul.

– Langage, deux fois. Je me penche vers elle, décent ta culotte de quelques centimètres. La bière à dix degrés et l'ambiance détendue, on dut beaucoup aider pour cette prise de parole venue instinctivement.

– Oui monsieur. Elle glissa sa main sous sa robe et fit glisser sa culotte.

– Tu peux continuer

– Globalement, la douleur n'est pas un terrain de jeux que j'apprécie juste à petite dose.

-Parfait, on descend, ton sexe.

- Un porte ouverte monsieur, sexe, doigt, langue, homme comme femme, je suis ouverte à tous les plaisirs. Ma cha…, mon sexe est à votre disposition et préparé selon vos envies. Sale, propre, épilé, poilu, c'est votre aire de jeux. Elle finit sa tasse de thé, rangea la théière et la tasse dans un coin de la table, me fixa du regard. Actuellement, je porte ma culotte depuis ce matin et je suis entièrement épilé.

Il y avait dans sa réponse une fluidité qui me dit qu'elle avait bien travaillé ses réponses et que son expérience lui permettait de jouer comme un petit poisson dans l'eau.

- Finissons par vos fesses et l'anale.

– Pour les fessers, j'ai déjà abordé le sujet. Pour l'annal, oui, je pratique et vu que vous m'avez confié votre penchant pour les culottes sale, je vais vous dévoiler un des miens. J'ai un penchant pour la sodomie dans mon rôle de soubrette soumise, surtout sucer après la pénétration, c'est l'acte le plus excitant et dégradant dans mon rôle, je trouve.

– Bien, des interdits qui te viennent à l'idée.

– Trois, scato et vomi ainsi que l'éjaculation dans mon vagin.

– Bien, une autre boisson ?

– Un autre thé, pourquoi pas.

Je revins quelques minutes après, avec un café et un thé. Il n'y a pas que la bière dans la vie.

– J'ai une autre question si ça ne t'embête pas ?

– Non monsieur, je suis là pour ça.

– Comment je te fais jouir ?

Aussi improbable que cela puisse paraitre, cette question la fit rougir.

– Me faire jouir ?

– Oui, je pense que c'est important dans une séance. Si je m'acharne sur ton clitoris avec ma lange alors que ce n'est pas dans tes pratiques ça n 'a pas d'intérêt. Ce qui compte finalement, c'est toi ce que tu veux, pendant que ma soumise nous regardera impuissante.

– Ça fait longtemps qu'on ne m'a pas posé cette question.

– Ah, ça ne se fait pas normalent dans le sm?

– Normalement oui, mais malheureusement beaucoup de dominant pense que le côté dominant leur suffit.

– Avec moi, on n'est pas sortie de la taverne alors. Désoler blague de maitre du jeu en jeux de rôle. Ça la fit sourire.

– Aussi surprenant que cela puisse l'être me faire pilonner la chatte…

Elle me regarda et passa ses mains sous la table pour descendre sa culotte de quelques centimètres

– Pardon, plus basse ?

– Mi-Cuisse, je te pris et jambe écartée pour la maintenir.

Elle refit glisser sa culotte et je sentis sous la table le mouvement de ses jambes s'écarter.

– Tu peux reprendre.

– Je ne suis pas une adepte des chevauchés interminable, mais la pénétration est importante pour moi. En fait, c'est l'acte même d'être pénétré qui m'excite. Les quelques instants qui écartent mon intimité ou mon c... anus sont importants pour avoir un orgasme. Sans pénétration, langue, doigt ou autre, je ne peux pas jouir. Mais pour lancer l'orgasme, mon clitoris et la dernière clé. Pénétration et clitoris.

– Pour résumer, il faudrait qu'hypothétiquement, je te lèche et qu'avec deux doigts, j'écarte et pénètre ton intimité pour te faire jouir ?

- Une hypothèse qui mérite une mise en pratique, monsieur.

– Donne-moi un avant-goût.

– Avec plaisir, monsieur.

Elle se pencha sur le côté, fit glisser sa culotte le long de ses jambes et d'un geste non-dissimuler essuya son sexe avec et me tendit sa culotte que j'attrape.

– J'ai une dernière question en fait, une question de ma soumise qu'elle m'a demandé de te poser. Quelle est la chose la plus humiliante ou dégradent sexuellement parlement que tu ai fait ?

J'ai bu une gorgée de café, posa la tasse, puis amené le textile intime à mon nez. Un exciton palpable traversant mon corps. Adeline me regarda d'un air des plus amusé.

– Oh, un peu long à résumer, mais j'ai bien une histoire à vous raconter. Disons que je veux bien répondre en présence de votre soumise.

– Dans ce cas, ma soumise nous invitera à un restaurant pour une deuxième rendez-vous.

– Nous invite ?

– Oui, elle a ses adresses.

– Ça me va. Elle finit son thé et se leva. Elle se mit à côté de moi. Ce fut un moment très agréable monsieur, pour une première fois, vous mettez à l'amende beaucoup de dominant traditionnel. J'attends le message de votre soumise avec impatience.

Elle m'embrassa sur la joue et partit. Je n'ai pu m'empêcher de remarquer la marque humide sur l'arrière de sa robe tout comme je n'ai pu ignorer la décompression totale de mon corps et le stress descendre d'un coup.

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