Une soirée jeu ?

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Il y a des soiré ça ce passe pas comme prévu, il y a quelques complications ou imprévue

Un mercredi soir légèrement nuageux, tout va bien, six convives de prévue pour une petite soiré jeux de société. Du bon gros jeu qui fait plaisir.

Bon lundi, Camille devait partir à Paris pour le travail. Cinq ça passe. Mardi deux crèves de décrétés et mercredi deux impossibilités liées à des enfants de jeune âge pas en forme. Donc la grosse soiré jeux est devenu un tête-à-tête avec Mathilde. Toujours présente au soiré contre vent et marée.

Par contre, au lieu d'être en grande forme, elle était plus dans la catégorie vraiment pas la grande forme. Moi, j'étais chaud patate. Et j'étais face à une Mathilde au fond du trou et de l'apéro pour six personnes. On n'allait pas mourir de faim et de soif. En plus j'économisais l'heure de mise en place et de rangement du jeu.

– Comment tu fais pour être comme ça ?

– Eu, je bois du café, trop de café, une charge hollandaise ?

– Carrément.

Et nous nous sommes retrouvés dans le salon avec nos deux peintes et ma casquette de psychologue.

– Être comment ?

– Comme ça, on a l'impression que tous va toujours bien, que tu es dans ta meilleure vie. Tu fais des soirées jeux, enfin sauf ce soir, tu joues à l'ordi sans rien dire quand on fait l'amoure avec Camille. Vous avez votre jeu Sm et votre liberté sexuelle débridée comme si c'était normal, on dirait que tout va bien tout le temps bien pour toi.

J'ai dû prendre une très grande gorgée du liquide industrielle là !

– Oula c'est loin d'être aussi simple. Même beaucoup plus complexe.

– Genre des fois, tu ne vas pas bien, c'est seulement possible ça ?

– Tu n'as pas idée, mais j'essaie de voir le positif, j'ai eu une période où ma vie se résumait à porno, jeux vidéo et bière. Avec Camille, j'ai eu un million de doutes, et j'en ai encore, et j'en aurai toujours. Tu es arrivé dans notre vie, et oui, j'ai douté que tu ne me là piques des fois. Dis comme ça, ça fait gros connard misogyne qui se croit propriétaire d'une personne. Mais au fond en fait, je veux juste que la vie avance, que Camille soit heureuse et moi, je découle de ça à cent pour cent maintenant. J'essaie de faire en sorte que tout le monde qui gravite au tous moi sois heureux, sauf les trois blaireaux de votre école que je ne peux pas vraiment les blairer. Ça peut paraitre baba cool et débile, mais depuis que tu es la Camille va mieux, je vais donc mieux. Et au fond de moi persiste mon fantasme de plan à trois

Je me mis à rigoler face à ma bêtise tout comme Mathilde.

– J'ai compris que vouloir toujours plus ça ne sert à rien, on a une maison, une armoire remplie de matériel de bondage, des jeux de plateaux, tu fais partie de notre vis, en fait demander plus ça serais débilement égoïste. J'ai même tes tissus intimes plusieurs fois par semaine. Non, j'ai arrêté de vouloir toujours plus.

– Wow, il y a de la réflexion derrière

– La réflexion d'une naturiste, pour être exacte, qui a su quoi dire.

- La fameuse Marie, Camille m'en a parlé.

- Yep. Tu devrais aller la voir, elle est magique, je ne suis pas super bon pour trouver les bons mot dans ce genre de situation

– Je t'assure que tu es bon dans ce domaine, ton côté gentil bourrin a quelque chose qui me fait du bien.

– Gentil bourrin ?

– Oui, tu parles de tout sens, gène sans faire de détour, c'est étrange au début, mais au final, c'est une bonne approche de ne pas tourner au tour du pot.

– Ah, je vais prendre ça pour un compliment, c'est quoi qui ne va pas ?

Elle regarda son verre, et le finit cul sec, il en restait bien la moitié.

– J'ai peur que toi ou Camille me dit, c'est bon, la phase baise lesbienne est passée, salut.

– Tu sais, il y a un mot que Camille n'a jamais utilisé pour parler de vos rapports, c'est bien le mot baise. Elle a toujours dit faire l'amoure, et pour elle ça veut vraiment tout dire.

Elle rougit à cette phrase.

— Mince, je me sens trop conne, je pensais que vous faisiez exprès le week-end de le faire dans le salon pour me faire passer un message, tu es de trop

– Absolument pas, en fait Camille ne te l'avouera sûrement pas, mais ça l'existe que tu l'es vue prise en soumise. Des fois, je la soupçonne de le faire exprès d'ailleurs.

– Merde, je me suis fait des films à la con pendant des semaines pour rien.

– Bienvenue dans le monde parfait de la communication entre être humain. Ça marche que dalle ce truc. Une autre canette ?

Pour réponse, elle me tendit son bras. Mince, j'ai perdu la main, j'en suis qu'à la moitié de ma bière.

Ce qui est bien avec la communication, une fois le gros abcès percé, en général ça délie les langues, à moins que ce soit la pinte bue en moins de trente minutes, nul ne saurait dire.

– T'as cru que je pouvais te la piquer à un moment ?

- Oui, enfin sans que ce soit oppressent. Plus un si jamais. Quand elle me décrit votre façon de faire l'amour, c'est tellement à l'opposer de ce qu'on fait. Je me disais, elle va vouloir retourner à la douceur.

– J'avais pile-poile la réflexion opposée, que la douceur, c'était une phase de quelques semaines.

– Au final, il lui faut les deux, je pense.

– Je t'assure qu'elle est plus bestiale que douce, elle essaye de me convaincre de faire des choses moins douces, mais je ne sais pas, ça ne m'attire pas.

Elle marque une, buvant une gorgée.

En fait, je crois qu'au fond, je suis jalouse qu'elle puisse prendre un tel pied à se faire enculer alors que la moindre odeur de cyprine me dégoûte presque. Le pire je me branle en pensant à Camille qui me prend avec le harnais, mais dans la pratique non, je veux du doux.

– Il ne faut pas, le fantasme et la réalité, c'est deux mondes qui peuvent cohabiter. Ne te mes pas la pression, votre sexualité est à vous a votre rythme. Je peux t'assurer que beaucoup chosent était du fantasme avec Camille avant d'arriver par être des pratiques. Il faut attendre d'être prête, avoir envie. Tu sais, tu peux tout lui dire question sexe, elle ne te jugera jamais.

– Oui, mais ce n'est pas facile

– Ça non, au début, ce n'est pas facile.

Puis nos téléphones ont sonné en même temps. Un message de Camille sur notre groupe de discussion. Rarement utilisé d'ailleurs.

– La partie se passe bien ?

– On n'est que tous les deux au final avec Mathilde

- Oh dommage, soyez sage.

Suivit d'une photo de Camille en sous-vêtement.

- Bonne soiré et pas de jaloux comme ça.

En relevant la tête, Mathilde était rouge, la bière, la photo ? nul ne pourrait le savoir.

– Bon, je mets ma culotte en jeu sur une partie de Magic.

– Et si tu gagnes ?

– Je voudrais regarder une séance de soumission, mais une où tu gardes ton pantalon, enfin, tu restes habiller quoi.

Définitivement pas la bière qui fait qu'elle soit rouge.

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