Oui maîtresse

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Alors là, je n’étais pas serein dans ma voiture en bas de son immeuble. Rendez-vous, dix-huit heures à son appartement. Elle avait sûrement posé son après-midi pour finir si tôt. Ce qui me faisait le plus peur, c’est si jamais elle se comportait comme à son travail. Allonger son café avec les larmes de ses concurrents. Direction le dernier étage dans une confiance des plus relatives, j’avais frappé à sa porte. J'ai eu une petite accélération du palpitant quand la porte s’ouvrit.

-T’es en retard. Il était dix-huit heures deux.

-Oui...

-Ça sera du maîtresse pour toi.

Là je commençais à flipper en toute honnêteté. Elle m’a fait rentrer dans son salon, sourire aux lèvres. Il voulait tout dire : ce soir je m’amuse avec mon nouveau jouet. Je me disais, fais lui confiance, il n’y a pas de raison, avec ce qu’on a déjà fait.

Et elle avait très bien compris comment ça marchait la domination.un fois arrivé au milieu du salon, elle m’a baissé mon pantalon et mon boxer, Deux minutes chrono que j'étais là. C’était très humiliant comme situation, je voyais ce que faisait l’effet de l’inspection. Être observé comme un jouet. Le pantalon baissé à un côté très humiliant.

Et son téléphone a sonné, elle a décroché. J’avais compris pourquoi elle avait quitté son travail plus tôt. Elle savait qu’elle allait être appelée, ça lui permettait de garder son esprit dominant qu’elle a au travail. Pendant les quinze minutes de l’appel, elle me tournait autour en m’effleurant de ses doigts. Je n'ai rien compris à la conversation, mais je ne voulais pas être celui à l'autre bout . Rester là, face à elle en jupe et haut noir c’était dégradant.

À peine raccroché elle ma dit : « à quatre pattes, direction la salle de bain ». J’ai aussi compris la galère de se déplacer pantalon et boxer aux genoux.

Pourquoi la sale de bain me direz-vous, pour une vengeance personnelle. Elle m’a fait mettre debout au millieu de sa douche. Elle s'est mise à genoux avec un rasoir et une pince à épiler. C’était de bonne guerre. Elle connaissait la frustration, elle l’a poussé au maximum. Elle prenait un malin plaisir à mettre ses lèvres au plus proche de mon sexe. La frustration, mélangée à humiliation était une sensation très étrange. À ce moment je ne pouvais pas dire si c’était agréable ou non.

Petite phrase innocente quand elle eut fini : "Dommage que tu sois arrivé en retard, tu te contenteras de l’épilation". Frustration je vous dis ! Elle m'a fait nettoyer la salle de bain puis envoyé faire la cuisine. À chaque « oui maîtresse » un sourire sincère de satisfaction apparaissait sur son visage. Ça l’amusait beaucoup.

J’ai donc fait la cuisine nu, elle me tournait toujours autour entre deux coups de téléphone. Son plaisir, poser son doigt au niveau de ma nuque et le descendre le long du dos en m’effleurant. C'est un truc à devenir fou ça. Qui a câblé le système nerveux humain ! Après réflexion, c’est vrai, je le lui fais très souvent.

Alors là, ce saumon une réussite absolue, dosage du curry parfait, petit accompagnement de légumes jusque comme il faut et en dessert, une salade de fruits. Quand je cuisine un truc mauvais, je suis le premier à le dire. Mais là, j’avais réussi, avoir de la famille cuisinier ça aide.

-C’était correct, sans plus, pas de dessert pour toi.

QUOI ?! Mensonge, carambole sornette, foutaise ! À son visage c’était flagrant qu'elle mentait, l’injustice à l’état pur… ah d’accord, je vois ou elle voulait en venir. A part dire : "désolé maîtresse" je ne pouvais rien faire d’autre, c’est ultra frustrant et injuste, c’était méga bon !

J’ai fait la vaisselle, c’est pas cool de cuisiner un truc poussé, trois casseroles, deux poêles, plein d’assiettes et moult couteaux... Elle continuait à être au téléphone, faut vraiment qu’elle réduise le travail,

Quand j’eu fini elle avait allumé sa télé, m’a mis à genoux entre ses jambes, tête posée sur sa cuisse, vue imprenable sur sa culotte semi-transparente sous sa jupe.

-T’avais qu’a mieux cuisiner pour pouvoir toucher.

La frustration liée à l’injustice c’est super énervant. Elle avait mis une émission sur la finance, je ne comprenais pas la moitié des mots, c’est un autre monde son boulot.

Et elle faisait exprès de me pousser la tête au plus proche de sa culotte. Je n’aurais jamais dû lui dire pourquoi j’aimais les cunnis ! J’étais à deux centimètres, je ne pouvais rien faire. Et de temps en temps elle venait se toucher, j’étais peut-être pas assez frustré à son goût. Point positif elle me grattouillait la tête, c’est génial ça. C’est un bon câblage du système nerveux.

Mais à ce moment une petite réflexion m’était venue à la tête, tout s’imbriquait trop bien, coup de téléphone, cuisine, émission… Je n’avais pas trop réfléchi sur le coup, elle avait dû passer un temps monstre à tout préparer.

Pour parfaire une frustration, demander Camille. Elle me fit mettre à genoux, les mains attachées dans le dos. Et elle s’est touchée facee à moi, vraiment proche, jusqu’à jouir. Nan mais j’acceptais parfaitement mon destin à ce moment, je vous assure...

Et sa petite touche finale, la douche. Elle s’était déshabillée puis collée à moi pour bien me faire sentir son odeur corporelle (zen, tout va bien, inspiration expiration). Puis m’avait passé deux magnifiques gants de toilette rose, la classe. J’ai dû la laver, je ne pouvais pas vraiment la toucher, juste avec le gant. Je vais devenir bouddhiste, extérioriser mes frustrations, tout allait bien.

Note plus tard, le savon blanc c’est pour le corps, le jaune pour le visage et bleu pour les parties intimes. Comment le deviner ?! Il n’y avait rien d’écrit sur les bouteilles. Par contre me choper la tête pour m’envoyer entre ses fesses, elle maîtrise.

Point sur une pratique sexuelle taboue : l’anulingus est... il n’y a pas besoin faire un dessin je pense. En fait on avait déjà essayé hors jeux, mais c’était pas vraiment concluant comme pratique, ni pour elle, ni pour moi. Faut bien faire des essais dans la vie. Mais là dans cette situation c’était différent. La soumission m’'a donnée une vision différente de la pratique, je n'avais pas le choix j'étais puni.

Je comprenais enfin ce qu’elle m’avait dit sur la fellation. C’est pas son truc à Camille, moins elle en fait mieux elle se porte. Mais en tant que soumise elle prenait du plaisir à le faire, c’était son devoir de soumise, ça se jouait dans la tête.

Après ce petit périple, elle a utilisé une méthode fourbe, une méthode indigne que j’utilise avec elle, le déni d’orgasme. Avec le temps j’avais appris à savoir quand Camille allait jouir, et en tant que dominant d’une bonté infinie je m’arrêtais juste avant des fois. Et elle avait fait pareil. J’étais frustré avant mais la c’était encore un niveau au-dessus, genre à des années lumières. Ça faisait trois heures qu’elle m’effleurait, m’avais mis nez à nez avec son sexe, je ne pouvais rien faire. Ne jamais avoir cette libération c’était super frustrant. Et pendant les vingt minutes suivante, masturbation, pause ,masturbation pause...

Pour finir j’ai eu droit à une petite découverte. L’orgasme gâché. Chez l’homme l’orgasme et donc lié à l’éjaculation. À ce moment l’homme passe en mode méga sensible et plaisir fois mille. Donc imaginez la situation suivante : Camille dans sa grande mansuétude me fit arriver à ladite éjaculation, mais s’arrêta là, rien d’autre, elle ne me touchait plus. C’est une sensation ultra dérangeante. Il y a du plaisir, mais ça pourrait être mille fois mieux. Je savais même pas quoi penser à cet instant, beaucoup trop de sensation contradictoire. Plaisir, frustration, humiliation, elle me regardait comme un jouet à sa disposition.

Fini. Café, tisane, debriefing.

Ce dont je me doutais était vrai, elle avait bien préparé la séance à la minute près pendant deux semaines. Elle voulait faire un condensé de ce que je lui faisais. À aucun moment j’aurais pu arriver à l’heure, la cuisine n’aurait jamais pu être assez bonne(en vrai elle a vraiment aimé), et les savons, c’était une invention de sa part. C’était le même dans trois bouteilles différentes, ça c’était fourbe !

Son ressenti : "c’est un travail de fou et de privation d’être dominante. Quand tu étais entre mes jambes je voulais que tu me lèches j’étais super excitée. J’arrêtais pas de me dire, non c’est moi qui domine, ne pas se laisser avoir par ses bas instincts." Ça l'a bien fait rire.

Moi, j'étais mitigé. Trop de sensations contradictoires. Je n'étais pas à l'aise. J’ai compris ce qu'elle voulait dire par "se laisser aller" . Ça ne vient pas de suite, c’est un plaisir différent. Mais pendant quatre heures, je n’avais rien à faire, zéro décision à prendre. Juste se laisser guider, et c’est reposant. En plus j’avais une parfaite épilation de mon intimité, et oui ça a gratté mort à la repousse !

C’était intéressant d’inverser. En discutant, on en était arrivé à se dire qu'être dominante n'était pas ce qu'elle recherchait pour le moment . Elle avait trop la sensation d’être au boulot en tant que dominante, mais se faire appeler maîtresse, ça, elle a beaucoup aimé.

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