C'est le début de la fin.

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Ellysabelle Dumontour, retenez bien ce nom car il hantera vos cauchemars. Laissez-moi vous parler de ma vie… Du début de ma vie. Non elle ne commence pas le jour de ma naissance, mais bien le jour où je suis parti de chez mes parents, j’avais 20 ans. Vous pensez certainement qu’être riche ça aide beaucoup pour avoir l’appartement qu’on souhaite ? Si on à pas de goût particulier et qu’on veut juste un appartement, en effet, un beau chèque vous ouvre toutes les portes. Je ne suis pas banale et j’ai tout un tas de critères. En premier lieu je ne logerais pas en dehors de la capitale, mais il y a tout un panel de quartier et ils ne se valent pas tous, loin de là. Je n’ai qu’un quartier de prédilection, le huitième arrondissement et plus précisément encore, dans le triangle d’or. J’avias des vue sur un appartement situé dans le bâtiment où loge ma tante, cette femme atypique qui est restée dans les années 70. Il ne faut en effet pas être épiléptique quand on rentre chez elle.

Ses voisins du dessous cherchaient à vendre leur bien, 2,8 millions, on pouvait dire qu’il était parfait à ce prix là !

Quand j’ai visité ma tante et qu’elle m’a annoncée cette nouvelle, je n’ai âs fais long feu pour partir en agence et faire une offre au prix prposé. Après cette journée, j’étais empli de satisfaction et d’espoir, mon souhait d’indépendance allait tout prochainement se réaliser là où je le souhaitais.

  • Bonjour mademoiselle Dumontour, je reviens vers vous pour vous parler de l’offre que vous avez fait sur l’appartement de monsieur et madame Guererin… Je regrette de ne pouvoir vous offrir une réponse favorable… Mais les propriétaires souhaitent vendre à une famille ou à un couple en particulier…

Comment peut-on expliquer ce moment où votre enthousiasme fond comme neige au soleil à cause de lubies de vieux chnoques prétentieux ? Ce moment précis où vous recevez sur votre répondeur le message de l’agence qui vous annonce que votre offre est refusé parce que vous êtes célivataire, fortunée mais célibataire ! La haine me montait dans la gorge et ma mâchoire se serrait. De rage j’avais hurlé, par chance j’étais seule dans le logement familiale. Le lendemain, les nerfs encore à vifs, je rendais visite à ma tante, lui expliquant mes déboires immobiliers.

  • Cette vieille bique et ce vieux fou feront des leurs jusqu'à leur tombe, c’est qui te le dis ma petite !

Elle avait craché son mollard dans un pot de fleur après avoir annoncé ce fait. Sur le moment ça me fis sourire, même si le crachat m'écœurait. Elle avait continué sur sa lancée tout en me pointant son index.

  • Tu sais cette vieille bique est loin d’être une sainte. Je me souviens bien en août 9, elle était pas en reste pour les libertés sexuelles dans sa tenue guindée de bourgeoise serrée du cul. Elle était déjà mariée à ce vieux fou déjà à l 'époque, mais…

Elle s’arrêta un instant comme plongée dans un passé lointain qui lui revenait à la figure. Elle soupira et reprit son histoire.

  • Michael, comment pouvait-on résister à un tel Apollon ? Pas cette vieille chouette en tout cas et moi non plus ceci dit…

Elle rigolait au souvenir dont je doutais vouloir connaître les détails…

  • Ce fut une nuit mémorable, il avait tout fait pour nous combler.
  • Nous ?!

Elle agita sa main pour exprimer le fait qu’il n’était pas important que je connaisse ces détails-là.

Je ne regrettais pas non plus de ne pas savoir et l’en remerciais d’un simple sourire.

  • 9 mois après cet évènement, elle accouchait de son fils.

Je ne pu m’empêcher d’arquer un sourcil, drôle de coïncidence.

  • Ce vieux fou a reconnu l’enfant, va savoir quel plan elle a manigancé pour ne pas savoir qui était le véritable père de cet enfant. Le mystère reste encore à ce jour complet. On ne connaîtra certainement jamais la vérité.

Je suis parti un instant dans mes pensées, une profonde réflexion. Une seule question me brûlait les lèvres.

  • Est-il mort ?

Elle secoua négativement la tête. La réponse me convenait parfaitement, offrant pour réponse à ma tante un sourire.

Tout en continuant à discuter avec elle, j’appris que sa voisine avait le cœur fragile et que son mari avait développé du diabète. Trop de restaurants bourgeois m’avait-elle lancé. je n’étais pas entière d’accord avec elle sur ce sujet, étant moi même adepte des restaurants gastronomiques. Arrivée en fin d'après-midi, il me fallait la quitter pour d'autres occupations. Elle me raccompagna jusqu’a la sortie, mais avant de partir je me retournais et lui demandais de but en blanc.

  • Comment s'appelle-t-il ?
  • Anguin.

Je la remerciais d’un sourire et lui fit une bise chaleureuse avant de la quitter. Durant les jours qui suivirent je fis des recherches pour connaître ce fameux Michael Anguin. C’était un britannique expatrié en France depuis l'âge de ses treize ans. Il fit des études dans le commerce et fut par la suite engagé dans une grande entreprise de renom. Après des recherches plus approfondies, je découvrais qu’il habitait également sur Paris, dans le 15e arrondissement. Rien de bien chique, ni extravagant. Je me demandais si il avait gaardé un goût prononcé pour les années 70 comme ma tante ou si il était plus sobre. Sa photo de profil sur son compte de réseau social n’en disait pas long sur lui… Un visage anguleux, une tignasse sombre et frisé et un teint hâlé. D’après les photos qu’il postait sur son mur, il avait fait le tour du monde. Je cherchais encore ce qu’il avait de si particulier pour avoir séduit si facilement deux femmes à fort caractère. C’était certainement une autre époque et d’autres ambitions. Ces photos ne m’en diraient pas plus sur ce sujet.

Les jours passèrent sans que l’idée d’obtenir cet appartement ne me quitte, d’autant plus que cette histoire de liaison amoureuse alimentait mon imagination. Quand quelque chose vous tient à cœur, vous avez bien du mal à vous en détacher et cet appartement je le voulais. J’étais comme un lion en cage, fomentant des centaines de plans pour acquérir ce lieu de rêve. Un matin, je me décidais à me poser pour réfléchir sereinement à la situation. Jusque là, personne n’avait trouvé grâce à leur yeux, ce qui prouvait qu’ils n’étaient pas prêt à céder leur bien. Il me fallait trouver une solution pour leur faciliter le choix. En premier lieu, il était inconcevable que j’achète les services d’un comédien pour jouer le rôle du parfait petit ami. J’étais seule et unique et je resterais seule et unique. Les choix devenaient moindres au fur et à mesure que je les éliminais.

une idée persistait dans ma tête, mais la résolution de celle-ci pouvait être quitte ou double et être dans l’incertitude ce n’était pas ma façon de fonctionner. Durant toute la journée j’ai étudié les options qui s'offraient à moi, finalement, il ne me restait que cette idée de viable. Après une grande réflexion, je me décidais à la tenter.

Sur mon ordinateur je créais un profil sur le réseau social mondialement connu. Antoine Guererin, un prénom qui sonnait bien assez bourgeois. J’ouvrais la fenêtre de conversation avec Michael. En quelques lignes je lui indiquait que j’étais le fils de Jeannette Guererin, qu’après une jeunesse heureuse, mais comblé d’un doute persistant sur mon véritable père qui ne me ressemblait guère, je m’étais tourné sur lui. Voilà de nombreuses fois que ma mère m’avait parlé de lui et de ce qu’il représentait pour elle, qui secrètement elle espérait un jour avoir de ses nouvelles.

En soit j’étais basique et directe. Le lendemain, j'ai reçu une réponse de sa part. Il m’expliqua par grands mots d'admiration qu’il était content de faire la connaissance du fils de Jeannette. Il m’exposa le fait qu’il avait souvent pensé à elle et à leur nuit d’amour.

tout ce qu’il y a de plus écoeurant en guise de débordement de sentiments…

En fin de message il avait inscrit qu’il écrirait à Jeannette. Cette information-là me plaisait beaucoup. Ceci dit, j’ai longuement cherché ce qui avait attiré ma tante dans les bras de cet homme, ce n’était en tout cas pas sa prose.

En guise de réponse je lui écrivais ceci :

“ Elle sera ravie.

Adresse : 15 avenue Beauciel, Paris 75008.”

Il me fallut une petite semaine d’attente avant d’avoir les résultats de mon action. Ce jour là j’étais chez ma tante, comme chaque lundi. De sa fenêtre ouverte on entendit les sirènes des pompiers, par curiosité nous nous étions déplacées jusqu'à celle-ci pour observer ce qui se déroulait. Trente minutes plus tard, un brancard sortait avec le corps inanimé de Jeannette sous oxygène. Deux jours après on appris le décès de celle-ci, son mari expliquant qu’elle avait reçu une lettre qui l’avait chamboulée au plus haut point, ce qui lui provoqua un arrêt cardiaque.

En fin de semaine, je me rendis de nouveau à l’agence immobilière et refis une offre d’achat pour l’appartement. La réponse ne se fit pas attendre. Le lendemain l’offre était acceptée et trois mois plus tard je déménageais.

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En réponse au défi

Cédez aux plus sombres recoins de votre esprit.

Lancé par oelounD

Psychopathes, serial killer, cannibales, ces humains férus du dépassement des limites psychologiques humaines normalement acceptables me fascinent comme bon nombre d’entre vous je crois.
Le défi sera simple sans l’être, c’est de devenir fou de vous sentir devenir ces humains si psychologiquement attrayants dans le malsain et mettant à rude épreuve la compréhension logique.
Le sujet de l’expérience c’est vous et uniquement VOUS.
Le but recherché est que vous nous mettiez de votre côté, que l’on sente vos pensées, qu’on les partage, qu’on justifie humainement même si immoraux vos actes, peut-être oserais-je dire que l’on soit fascinés devant votre personne qui perd la tête haha.
Prenez la longueur qu’il vous faut il n’ y a guère de limites.
Évidemment pour donner une originalité à chaque texte en plus de l’écriture, partez d’un événement qui vous est personnel et qui sera le point déclencheur de votre déchéance, un tout petit incident suffit pour déclencher la flamme.
Tenez-nous en haleine, rendez notre lecture déconcertante sans jamais que l’on puisse s’arrêter.
Je vous invite à la folie !
À vos plumes de damnés mentaux !

Commentaires & Discussions

C'est le début de la fin.Chapitre8 messages | 2 ans

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