Le mariage

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Début juillet, Valentine et Sébastien assistèrent au mariage de Grégory et Françoise.

Françoise s’était complètement rétablie, les doutes qu’elle avait à propos de l’attachement pour son fils avaient disparu, elle avait retrouvé le lien qui l’unissait à lui alors qu’elle le portait encore dans son ventre.

Grégory quant à lui, était sur un nuage, il rayonnait ; non seulement, il allait épouser la femme de sa vie et la mère de son enfant, mais il venait aussi de terminer son master avec mention et avait déjà une possibilité d’emploi à temps partiel comme enseignant au sein même de l’université où il avait étudié. Cette opportunité le combla ; il pouvait réellement se permettre d’envisager sereinement l’avenir, sans dépendre de quiconque, en s’assumant pleinement et en assumant la famille qu’il venait de fonder.

C’est donc un couple rayonnant qui arriva devant l’officier de l’état-civil ; Grégory dans un costume gris perle en soie, un œillet rouge à la boutonnière, comme la plupart des hommes invités, et Françoise, qui avait cédé à la tradition de la robe blanche, se retrouva dans une robe en soie sauvage droite, avec un décolleté en V qui lui allait à ravir.

Une fois le mariage célébré, la fête eu lieu dans une salle de la capitale, Sébastien et Valentine avaient prévu un hôtel à proximité, Marianne, qui avait été invitée aussi, fit de même. Les parents de Françoise leur auraient bien proposé de les héberger, mais leur appartement était trop petit pour autant de monde en plus de Nathan qu’ils comptaient garder quelques jours afin de laisser aux jeunes mariés quelques jours rien qu’à eux deux.

La soirée fut joyeuse, Valentine rejoignit son amie après avoir dansé avec son frère.

— Alors Fran, là, nous sommes vraiment sœurs, j’en suis heureuse !

— Oui Val, tu te souviens à quinze ans, on en parlait déjà, d’être des sœurs… Là, c’est fait, pour mon plus grand bonheur aussi.

— Tout s’est passé comme tu le voulais ?

— Oui, et ta mère s’est à nouveau montrée très correcte, c’est à peine si je la reconnais.

Valentine vit Françoise songeuse, elle l’interpella,

— Qu’y a-t-il Fran ?

En revenant au présent, Françoise lui dit,

— Eh bien, là tantôt, elle m’a même soutenue face à ce qu’il s’est passé à la naissance de Nathan, ce doit être Annie qui le lui aura raconté… Mais, j’ai été surprise, pas une pointe de sarcasme… Elle manifestait un réel intérêt pour mon état de santé et mon rétablissement.

Valentine l’écouta, un peu ébahie,

— Et avec Nathan, elle se comporte de manière tout à fait adéquate.

Comme son amie fronça quelque peu les sourcils, elle poursuivit,

— Je t’assure Val, elle me semble réellement plus… Humaine. Même si j’ai du mal à te le dire, à toi en particulier. Même avec Greg cela se passe mieux ; il accepte de lui parler à nouveau. Il reste en revanche encore en froid avec votre père.

— Je le comprends, moi aussi, je reste en froid avec lui ; tu sais, c’est comme si Greg et moi avions été plus trahis par lui, qui savait tout et qui n’a rien dit, que par notre mère. Elle, cela a toujours été clair, sa haine et sa méchanceté, lui, par contre, il a tout dissimulé, pendant trente ans, Fran… Et pour couronner le tout, il m’a fait du chantage.

Françoise soupira,

— C’est à peu près ce que Greg m’explique aussi, Val.

Valentine se secoua tout d’un coup,

— Eh ! On arrête de parler d’eux, faisons la fête Fran, c’est ton mariage !

— Oui… De plus, mon cher et tendre époux et moi-même, nous profiterons de quatre jours de noces, rien que lui et moi !

— Mmh… Vous avez des projets, j’imagine…

Valentine lui fit un clin d’œil appuyé,

— Bien sûr… Mais cela sera la première fois que nous serons séparés aussi longtemps de Nathan.

— Mais, ça se passe bien avec tes parents, non ?

— Oui, oui, j’ai totale confiance, Nathan est déjà resté chez eux, sans problème et mes parents sont complètement « gaga » de lui…

— Mais c’est vous deux qui allez être en manque, c’est ça ?!

— Je crois, un peu, oui…

— Ça passera, t’inquiète ! Pour Alice, Seb et moi avons connu ça aussi la première fois qu’on l’a laissée deux jours chez sa grand-mère ; mais, tu sais, ça fait du bien de se retrouver un peu à deux comme ça, tu te retrouves vraiment comme avant, c’est important.

Françoise oscilla positivement la tête,

— Oui, c’est retrouver un peu d’intimité sans écouter le baby phone alors que tu fais des papouilles…

— Oui exactement !

Elles éclatèrent de rire et continuèrent à faire la fête.

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