Les mois passèrent, Françoise et Grégory officialisèrent eux aussi l’arrivée de leur enfant, un petit garçon.

Entre-temps, Valentine vivait une grossesse agréable, malgré les changements qui s’opéraient en elle. Sébastien l’accompagna avec bonheur dans toutes les modifications que son corps subissait.

— Un petit massage à l’huile d’amande douce, Valentine ?

— Oh oui, j’ai repéré un début de vergeture sur mon sein droit.

Elle enlevait déjà son chemisier pour qu’il puisse masser et assouplir sa peau.

Sébastien était heureux qu’elle n’ait plus autant de gêne face à lui à ce sujet ; il lui avait dit qu’il savait bien qu’une grossesse pouvait mettre la peau des femmes à rude épreuve ;

— Mais ce n’est vraiment pas beau Seb…

— Cela finira par prendre une jolie teinte nacrée…

— Pour moi, c’est un vrai tue-l’amour les vergetures !

— Pour moi, ça me fait plus de peau à caresser.

Elle pouffa de rire et lança,

— T’es con !

— Non, je t’aime.

Il sourit à ce souvenir et réchauffa l’huile dans ses mains avant de la masser tendrement ; aucun n’était dupe, les vergetures laisseraient des traces, mais elles étaient l’alibi pour des moments de tendresse entre eux.

Valentine tentait de ne pas prendre du poids trop vite et adorait les moments où il lui montrait toute cette tendresse ; elle acceptait mieux son corps changeant lorsqu’il le touchait avec tant de douceur et de désir malgré cette peau qui éclatait par endroits.

Sa peau se révéla finalement relativement souple, ce qui limita le nombre de vergetures. Malgré ça, les massages de Sébastien étaient quotidiens et Valentine en sortait à chaque fois sereine et pleine d’assurance face à sa féminité et au désir de Sébastien dont elle était l’objet.

Grégory et Sébastien se virent régulièrement pour discuter, entre hommes, des changements qui se déroulaient pour eux avec la grossesse de leur compagne respective et se préparèrent à leurs vies futures.

— Valentine est à sept mois maintenant, la petite est en bonne position pour l’accouchement, ça fait bizarre, dans deux mois, elle sera là. J’ai envie de l’avoir dans les bras… Valentine sent tout, moi quasi-rien… Je crois que je suis un peu jaloux.

— Je comprends, c’est frustrant, quand Fran me raconte tout ce qu’elle sent, que le petit s’est retourné, tout ça, je me sens un peu mis sur le côté. Fran me met à chaque fois les mains sur son ventre, mais le petit s’arrête à chaque fois alors je suis un peu dépité… Et sinon toi, ça va ?

— Oui, j’ai hâte de l’avoir dans mes bras, de la découvrir.

— Ok, oui, pour ta fille, mais côté couple, ça va ?

— Euh… Oui.

Sébastien sourit et regarda son beau-frère qui lui faisait des œillades indiquant bien qu’il voulait en savoir plus.

— Bah… On ne peut plus faire tout ce qu’on voudrait, tu vois… En face-à-face, c’est plus possible !

Il sourit en se remémorant quelques scènes…

— Je revois encore Val tenir son ventre comme si elle voulait le déplacer pour pouvoir se coller à moi et m’embrasser, nous en avons bien rigolé ; nous avions, comment dire, un obstacle entre nous. Du coup, maintenant, c’est plus souvent en cuillère ou par-derrière.

— Ah… Mais, pour moi, c’est cuit alors.

— Non, toi, tu peux rester couché, ça devrait le faire… C’est elle qui varie les positions.

Visiblement soucieux, Grégory lui demanda,

— Mais… Tu penses que ça se calmera ?

— Quoi ?

— Les envies…

— Pour la nourriture ? Elle en a encore ?

— Non… Côté sexe.

— Quoi, Fran te fatigue ?

Grégory rit nerveusement, puis lui dit,

— Oui… Elle est insatiable depuis deux mois !

Sébastien sourit et lui dit, pour le rassurer,

— T’inquiète, quand elle passera dans le troisième trimestre, elle fatiguera plus, et puis le ventre prendra plus d’ampleur, tu auras peut-être un peu de répit.

Ils éclatèrent de rire puis se bougèrent pour rejoindre leur moitié respective dans le restaurant où ils leur avaient fixé rendez-vous.