Ariane

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 Un jour, ma mère a eu une idée brillante... Coucher avec un taureau. A l'époque, je n'étais qu'une enfant, je n'avais pas vraiment compris. Mais cet acte n'a pas pourrie que sa vie. Non ! Elle a emporté la mienne avec elle. De cette union, disons douteuse, est n'est mon demi-frère : le minotaure. Une bête mis humaine mis taureau. Rien que ça. Et comme si cela ne suffisait pas, j'ai été nommée gardienne du labyrinthe, le vieux sous-sol du palais, construit par Dédale. C'est lui qui m'a offert une bobine de fil en argent qui, disait-il, servirait à me guider. Bon sang de bois qui boit sans soif ! J'avais rien demandé, moi !

 J'avais fini par m'habituer à ma vie pourrie, mais il a fallu qu'il arrive, le grand, le beau, le fort prince Thésée ! Et bien entendu, j'en suis tombée amoureuse... J'ai vraiment la poisse ! Dès que ma mère l'a appris, elle s'est dit que ça referait son image. En même temps, elle en avait besoin. Vous vous imaginez quelle réputation on peut avoir quand on a copulé avec un animal ? Et bien c'est pire !

 Du coup, immédiatement, elle m'a jeté en pâture au journaliste. Notre "idylle" passait sur toutes les chaines de télévisions. Et moi, bien sûr, je suis resté aveugler par les muscles de ce magnifique guerrier (en vrai, il n'était pas si beau que ça. Mais les retouche sur des écrans, ça se voyait moins !)

 C'est alors que dans un éclair de génie (merci Zeus !), je l'ai aidé à tuer mon demi-frère (que j'avais fini par apprécier). Mon père, le grand roi de crête qui se targuait de son si redouté monstre m'en a voulu à mort (au sens littéral du terme, sinon ce n'est pas drôle). Il a décrété que si le jeune prince ne me "rendait" pas (je suis vraiment traiter comme un animal, ça ne va pas ! Vivement la révolution féministe, hein ?) à son royaume, il allait déclarer un guerre sacré guerre à Athènes (indigne jusqu'au bout celui-là...).

 Alors le grand, le beau, le fort prince Thésée m'a tout bonnement larguée sur une vielle île toute pourrie où ne se trouvaient que des bouseux. Quelle lâcheté !

 Et là, Dionysos est apparu. Il a vu une "pauvre jeune femme en détresse", et le vieux picolo s'est dit "tient, une bonne proie, et si j'en faisais ma quarante-cinq millième femme ?". Le bon bof quoi ! Mais il m'a promis de faire de moi une déesse, et moi, bonne princesse stupide, j'ai dit oui ! Je suis vraiment une militante pourrie !

 Depuis l'olympe, j'ai vu le journaliste se gausser devant la déconvenue de mon cher paternel. Et bah bien fait pour lui !

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