Jour 13: Écrire une page d'un roman qui n'existe pas

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Les vacances de Callahan

Comme je vous l’ai dit précédemment, je me suis trouvé, comme un con, à remplacer Callahan dans son bar du coin des temps. Je n’aurais jamais dû faire ça, mais comme je suis un faible, que je veux toujours faire plaisir, je n’ai pas su dire non…

C’est comme ça que le fameux 34 juillet 2345, je me suis retrouvé à servir ving-cinq whiskies bien tassés à deux Glutrpsieristiens – ne me demandez pas où c’est, j’en sais absolument rien – et ensuite à leur piquer leurs implant de pilotage pour les faire dormir dans l’arrière salle, tellement ils étaient bourrés et auraient risqué de causer un accident intersidéral s’ils étaient partis d’eux-mêmes. Au bout de cinq minutes, très exactement, leur métabolisme avait digéré les molécules d’alcool et ils sont repartis en glissant droit, vers leur engin, garé dans la cour.

J’avais dû assez rapidement embaucher une Plistrayusienne, pour tenir la fonction de voiturière. En effet, dès la première soirée où j’ai dû opérer seul au bar, ça a été un tel souk sur le parking derrière le bar que certains n’ont réussi à partir que le lendemain à midi. Entre les pannes de batterie, les pertes de clés, de cartes, d’implants, d’empreintes digitale et rétinienne ainsi que les empilages de véhicules divers et variés, je n’avais réussi à virer tout le monde que bien tard dans la journée. Je n’avais pu dormir que 4 heures avant de remettre le bar en état pour la soirée suivante. Il n’était pas question de reproduire un tel bazar.

Callahan m’avait laissé un papier – il était assez « conservateur » dans son genre, Callahan - avec quelques coordonnées de « personnes » - choses ? – ressources qui m’avait été bien utile pour trouver cette voiturière. Après, je dis voiturière parce que John – oui, il s’est toujours appelé John paraît-il – le Centaurien dont j’avais trouvé le nom et le moyen de le joindre pour appeler au secours pour la gestion du parking, m’avait dit « elle » en parlant de Slivrtgshpklurtfe. Je sais, c’est imprononçable, ça se siffle d’ailleurs plus que ça se prononce. Je n’ai finalement que très peu à faire avec « elle ». Elle gère le stationnement toute seule et, ma foi, elle fait ça très bien. Dès le second soir, j’ai pu aller me coucher juste une heure après la fermeture.

Faut dire aussi que j’ai embauché, toujours sur les conseils de John le Centaurien, une « hydre » aux treize bras qui m’aide tous les soirs à faire le ménage et qui, le reste du temps, regarde des séries télés brésiliennes des années 1980 dans l’arrière salle. C’est le seule « salaire » qu’il (elle ? Je ne sais pas si l’hydre a un sexe...) m’a réclamé via John. Comme je savais que Callahan gardait un stock de vieilles cassettes VHS enregistrées avec une ancienne télé à tube cathodique et un magnétoscope, j’ai dit oui, tout de suite.

Je m’aperçois que je ne vous ai pas parlé de John. On parle de lui comme « le Centaurien » parce qu’il vient, d’après tout le monde, d’Alpha du Centaure, mais en fait personne n’en sait rien. Si ça se trouve, il habite à deux pâtés de maisons du bar et se fait passer pour un être galactique.

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