Genèse 12 - Dieu appelle Abram

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À partir de là, Abram/Abraham est le personnage central pour un moment. Le point de vue du récit est complètement ramené au niveau des hommes. Tout commence pour lui quand Dieu l’appelle à quitter sa ville-étape pour se rendre enfin à Canaan. L’objectif est d’aller y fonder une grande nation, avec l’aide de Dieu qui bénira et protégera tout le monde, et qui maudira tous les opposants au passage.

Pendant leur séjour à Charan, ils ont dû tenir un restoroute, parce qu’au moment ou ils quittent ce patelin, ils sont à l’aise financièrement. Depuis quelques générations, Dieu s’était à nouveau fait plutôt discret, mais Abram n’a pas l’air étonné d’être directement sollicité pour accomplir la volonté de son créateur. Abram et sa famille élargie partent pour Canaan et lorsqu’ils sont arrivés, Dieu revient pour valider la destination et confirmer que tout le coin est destiné à devenir le pays d’Abram.

L’endroit est peut-être agréable, mais rapidement survient une famine dans le pays. Alors, ce n’est quand même pas très cool de la part de Dieu. Abram était tranquille, il vivait plutôt bien à Charan, avec manifestement une belle carrière professionnelle. Il laisse tout en plan à la demande de Dieu, qui lui propose une place de fondateur de nation. Il vient juste d’arriver et voilà une famine. En plus, il a dû se passer un truc, parce qu’au temps de Noé, Dieu avait clairement dit qu’il y aurait toujours des semailles et des moissons… Je suis désolé, mais sur ce coup-là, Dieu a du mal à tenir ses promesses.

Abram et sa famille descendent vers l’Égypte pour trouver à manger. Quand ils arrivent sur place, Abram semble se méfier des mœurs locales. Il a peur d’être tué, car Saraï est une belle femme. Il craint que les égyptiens ne lui prennent de force. Dieu a promis de le protéger, mais à présent je crois qu’Abram a comme un doute. Alors il demande à sa femme Saraï de prétendre être sa sœur. Ça n’est d’ailleurs qu’un demi mensonge, puisqu’elle est sa demi-sœur !

Abram avait raison d’être méfiant. À peine arrivé, Pharaon prend sa femme et décrète qu’elle est maintenant la sienne. Abram s’en tire bien parce que de son côté, il récupère plein de richesse en paiement de sa « sœur » par Pharaon et c’est quand même mieux que d’être tué. Tout cela est moyennement glorieux, mais Dieu intervient pour lancer des plaies sur l’Égypte. Pharaon, qui a quand même un sacré esprit de déduction, comprend toute l’embrouille. Il renvoie Abram et sa maisonnée vers Canaan.

Sur ce coup-là, Dieu a tenu sa promesse de maudire les ennemis d’Abram. Ce qui est largement plus discutable, c’est de choisir pour fonder une nation d’élus, un gars qui vend sa demi-sœur/femme sans sourciller. Dieu ne lui fait même pas une petite remarque sur le sujet. Pas non plus de mot d’excuses à Saraï, qui a dû partager la couche de Pharaon. Pour couronner le tout, Pharaon et ses proches, se sont mangés des malédictions, alors qu’il ouvre sa porte à des migrants qui crèvent la dalle et qu’il s’achète une femme au lieu de simplement la prendre de force comme il aurait pu le faire.

La morale et Dieu, ça fait deux.

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