CHAPITRE 108 : « A bord du « Kannn ». » « Florian »

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CHAPITRE 108 : « A bord du « Kannn ». » « Florian »

- Tu as l’air surpris, pourtant nous en avons maintes fois parler il me semble ?
- Tu t’accroches à cette théorie d’un unique univers composer d’une multitude de galaxies, une idée qui je le reconnais en vaut bien une autre, mais pour laquelle nous n’avons pas plus d’éléments déterminant sa justesse.
- Pourtant plus je réfléchi et plus ma conviction devient forte que ce soit bien le cas.
- Qu’en est-il alors de ces différentes Terres où une partie de toi a vécu durant ton exile ?
- Nous parlons bien du même univers, mais où le facteur temps serait différent.

Kim se frotte énergiquement le crâne, ne comprenant visiblement pas la théorie de son ami.

- Ahrrh !! Tu vas me rendre chèvre, je ne vois vraiment pas ce qui diffère entre des univers parallèles et plusieurs univers différents, c’est vraiment joué avec les mots.
- Peut-être pour toi, mais pour moi la différence est essentielle pour retrouver notre chemin.
- Ton chemin, parce que le mien semble différent.

Florian comprend bien les réserves de son ami sur un sujet forcement sensible pour lui, pourtant sa conviction est faite qu’il ne fait pas erreur, d’autant plus que dans le cas contraire leur errance risque de ne pas avoir de fin.

***/***

Le « Kannn » file à une vitesse impressionnante dans l’espace sidéral, ayant depuis longtemps déjà laisser derrière lui la galaxie de départ et errant dans le vide spatial, droit devant dans l’espoir d’atteindre la prochaine avant que le manque de nourriture ne le fasse rebrousser chemin comme pour le « Kinouuu » à l’époque où lui aussi recherchait à rejoindre sans succès hélas une autre galaxie.

Ici pourtant l’échelle des valeurs est entièrement différente, le « Kannn » ayant une puissance de déplacement de beaucoup supérieur au « Kinouuu », tout comme ses réserves de nourritures qui si elles ne sont pas inépuisables, lui laissent une large marge de manœuvre avant d’avoir à s’en inquiéter.

***/***

« Repas du soir, ce jour-là. »

Florian ayant appliquer les mêmes règles avec tous ses amis que durant ses vacances sur Terre, est heureux de les retrouvés tous autour de la table où ils prennent ensemble leurs trois repas quotidiens.

Cette façon de laisser chacun libre de ses faits et gestes, permet d’éviter nombre de conflits qui sinon finiraient par créer un climat délétère dans cet espace néanmoins confiner malgré l’immensité du vaisseau.

Arrive la fin du repas et le moment de sortir le vase contenant les briquettes avec leurs noms d’inscrits dessus, pour le tirage au sort tant attendu.

Les regards changent et d’amicaux jusque-là, deviennent soudainement chargés d’excitation de connaitre ceux avec qui ils vont passer la nuit.

Alors que Lorgan a qui c’est le tour ce soir-là s’apprête à en effectuer le tirage, il est stoppé par la voix de Florian voulant prendre la parole.

- J’aimerais dire quelque chose avant que Lorgan ne commence, depuis que nous nous éloignons de cette galaxie j’avoue que je me sens mieux et je pense qu’il n’est plus nécessaire de vous imposer chaque nuit cette fatigue sensorielle juste pour préserver ma santé. Une nuit sur deux devrait suffire il me semble pour que je me sente bien dans ma peau tout en vous permettant d’avoir un vrai repos.

Florian tique d’un seul coup en voyant l’air sévère subitement diriger vers lui que prennent dans un ensemble parfait tous ses amis.

- Je ne dis ça que pour votre bien, pourquoi ai-je soudainement l’impression que vous allez me battre ?
- Peut-être tout simplement parce que c’est la vérité !

Thomas voit bien qu’une fois encore quand il s’agit de sexe et plus particulièrement quand il s’agit de lui, son petit rouquin manque de discernement et qu’il pense toujours que c’est un sacrifice pour ses amis de devoir partager avec lui toutes ces nuits de luxure.

- Tu crois qu’on fait ça juste pour que tu sois en forme le lendemain ?
- N’est-ce pas le cas ?

En posant la question son regard passe tour à tour sur tous ses compagnons de voyage, ce qu’il peut y lire va comme de bien entendu à l’encontre de ses propres craintes.

- L’idée reste quand même à retenir !

La phrase vient du fond de la table, Ricoh se levant alors pour préciser sa pensée.

- Ne prenez pas à mal mes dernières paroles, juste que je me faisais la réflexion qu’il m’arrive de n’avoir envie que d’un partenaire de temps en temps, ne serait-ce déjà pour juste se faire un câlin sans être prit comme nous le sommes à chaque fois dans ce maelstrom de sensations orgasmiques qui quoique des plus jouissifs et desquelles je ne pourraient plus me passer, ne manquent pas moins de sentiments ou tout du moins de ce besoin humain d’être tout simplement dans les bras l’un de l’autre, juste pour le plaisir de ne pas se sentir seul. Maintenant je ne sais pas si je m’exprime bien à vouloir vous faire comprendre mon ressenti, mais j’y pense souvent je vous l’avoue.

- J’avoue que moi aussi !
- Idem !
- Pareil !

Quasiment l’ensemble de la tablée semble d’accord et même Thomas qui a été le premier à être surpris de la proposition de son petit rouquin fini par acquiescer à son tour, ne se rappelant finalement plus depuis quand il n’a pas été juste avec lui à se faire tout simplement un gros câlin.

Lorgan hésite en tenant toujours le vase d’une main, pourtant elle reste de courte durée car l’envie reste bien marquer, surtout maintenant que l’habitude est prise de toutes ces nuits de stupres qu’ils connaissent sans discontinuer depuis maintenant un an.

- On commencera cela demain les gars, pour cette nuit je ne pourrais pas tenir qu’avec juste un câlin ! Hi ! Hi !
- Dans ce cas pourquoi faire un tirage au sort, restons juste tous ensemble ! Hi ! Hi !

Samuel termine à peine sa phrase qu’il est déjà monté sur la table à ôter ses vêtements d’une façon si érotique qu’elle en bloque la salive de plus d’un de ses copains qui sentent soudainement leur propre libido exploser.

Il faut dire que Samuel malgré une certaine habitude qu’ils en ont depuis l’année passer sur le « Kannn », n’en garde pas moins intact tous ses atouts, qu’ils soient physiques, empathiques ou autres et personne encore à ce jour n’a su ou pu lui résister, quand comme aujourd’hui il est l’instigateur d’une partouze qui démarre du feu de dieu et restera très certainement un long moment dans la mémoire collective de ceux qui vont y participer.

Florian se sent prit à son tour dans cette bourrasque libidineuse qui du coup fait ressortir sans contrôle sa spécificité et déclenche alors un délire des sens, délire qui les amènera tous jusqu’au petit matin, étendus ça et là dans des positions qui ferait mourir de honte une mère ou un père la vertu, en les découvrant vautrés l’un sur et pour certains dans l’autre, plongés dans un sommeil profond.

L’IA du vaisseau profite qu’ils n’aient pas pris le temps de se rendre dans la partie privée du vaisseau, pour suivre avec un intérêt certain cette nuit de luxure.

Des souvenirs de sa vie antérieure lui reviennent alors, mais sans commune mesure avec ce à quoi elle assiste le souffle ou plutôt les circuits courts.

Maintenant que la salle de repas n’est plus qu’un vaste dortoir sentant la sueur et le foutre, l’idée lui vient que puisqu’elle a pu ressentir quelque chose alors qu’il ne reste que très peu d’organique chez elle, le « Kannn » devrait être lui aussi réceptif à ce genre de spectacle.

Elle lui envoie donc directement l’enregistrement de la nuit pour l’aider tant que faire se peut à le motiver dans sa mission consistant à rejoindre sa femelle, ne s’attendant certes pas à la réaction qui s’en suit quand le son de gorge de « l’unique » atteint son cerveau primal.

Les capteurs extérieurs placés sous le vaisseau s’affolent soudainement, faisant revenir l’IA à ce pour quoi elle a été créée, cherchant dans ses banques de données le facteur déclencheur de l’alerte.

Ce que la lecture lui révèle dépasse ses capacités de compréhension, aussi doit-elle se résoudre à réveiller « l’unique », ne voulant pas prendre quelque risque que ce soit quant à la survie de tous.

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