CHAPITRE 043 : « La fuite » « Samuel »

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CHAPITRE 043 : « La fuite » « Samuel »

« Quelques heures plus tard. »

C’est un frissonnant de froid que Samuel ouvre les yeux, n’apercevant que la cime des arbres sur un ciel que la nuit commence à grignoter.

Il se redresse sur les coudes pour visualiser la scène qui le fait sourire alors que ses souvenirs lui reviennent, son corps nu ne l’étonne donc pas plus que ça, cherchant du regard celui de son petit rouquin avec qui il vient de vivre un moment magique.

Jamais il n’avait ressenti un plaisir aussi intense proche de la petite mort, ou son corps arrivait à ses limites d’endurance tout en cherchant à en ressentir encore et toujours plus, lui mettant les nerfs à rude épreuve dans des orgasmes le laissant hagard, le temps que son cerveau lui renvoie cette envie insatiable d’en connaitre encore plus.

La main qu’il pose sur son sexe le rassure sur le fait qu’il puisse le toucher sans ressentir de douleur, se rappelant de cette sensibilité qui était la sienne juste avant de s’endormir.

- Il n’est pas tombé, t’inquiète ! Hi ! Hi ! Allez !! Habille-toi, nous ne devons pas trainer plus longtemps dans le coin !!
- Mais… il va faire bientôt nuit !!
- Tu plaisantes là j’espère, ce serait plutôt le matin qui arrive.
- De quoi !!
- Tu devais être bien fatiguer pour dormir aussi longtemps, je t’ai connu plus résistant tu vois !!
- Comment ça, tu m’as co… Ah je vois !! Surement l’époque qui veut ça.

Samuel observe un instant son corps avant de se relever et de se positionner devant son amant, d’un air mutin à attendre de voir sa réaction.

- Je te plais moins parce que je suis moins musclé peut-être ?

Florian superpose un bref instant l’image du Samuel de ses souvenirs et celle qu’il a sous les yeux, ne trouvant rien de véritablement changer si ce n’est sa coupe de cheveux.

Il pose une main sur la joue de son ami pour la caresser avec affection, tandis que l’autre s’empare sans vergogne de son sac de boules légèrement pendantes, redonnant comme par miracle vie à ce qui semblait des plus minimalistes, faisant grogner de plaisir son heureux possesseur.

Une fois la « chose » redevenue en pleine gloire, Florian lui envoie une petite moue indécise alors qu’il lui caresse toujours la joue et la base du cou.

- Je ne vois guère de changement par apport à mes souvenirs, si ce n’est tes cheveux courts qui te vont très bien comme ça rassure toi.

Samuel en a les yeux qui pétilles, visiblement rassurer par les paroles de son amant.

- Pourquoi ? ils étaient comment mes cheveux ?

Florian lui applique le côté de sa main légèrement en dessous de sa ceinture.

- Jusque là quand ils étaient dénoués.
- Je devais ressembler à une fille, non ?
- Pas du tout puisque tous les hommes portaient la même coupe, j’avoue que tu étais également très beau avec.

Samuel comprend que la conversation est close pour le moment, en voyant son ami se diriger vers l’endroit où sont entreposés leurs affaires.

Il en sort le sac en papier et partage en deux le reste de la nourriture, tendant sa part à Samuel.

- Il va nous falloir trouver rapidement une source de ravitaillement, nous ne savons toujours pas où nous sommes et de plus il serait dangereux de se montrer pour demander notre chemin.
- Pourtant il va bien falloir sortir un jour de cette forêt.
- Oui, mais montrons-nous prudents au moins les premiers jours.

Samuel enfile sa veste pour ensuite faire l’inventaire de ses poches, sortant son portefeuille pour vérifier ses richesses.

- Il faudrait trouver une cabine pour appeler mon oncle, ensuite nous n’aurions plus qu’à attendre qu’il vienne nous chercher.
- À condition qu’il ne soit pas sous surveillance, ce qui serait étonnant vu ce que nous venons de vivre.

Samuel réfléchi un instant avant d’avoir ce qui lui semble être une idée de génie.

- Si nous appelions maitre « Ale » ?

Florian bondis vers lui pour le prendre par les épaules en le secouant énergiquement.

- De quoi !! Qu’est-ce que tu viens de dire ??
- Je… je t’en ai pourtant parler il me semble !! C’est la personne qui finance les recherches de mon oncle.
- Oui, mais tu ne m’avais pas dit son nom !! C’est lui qui t’a demandé de l’appeler comme ça ?
- Bien sur que non, j’ai eu comme un flash et son nom m’est venu tout seul, quand je l’ai aperçu lors d’une visio qu’il faisait avec mon oncle.
- C’est donc bien du même qu’il s’agit, si cela vient de ta vision il ne peut en être autrement !! Tu sais comment le contacter ?
- Euh… Pas vraiment…

Il voit l’air subitement dépiter de son ami, reprenant très vite la parole pour terminer sa phrase.

- … mais je connais quelqu’un qui saura le contacter.
- Qui ça ?
- L’ambassadeur Min, J’ai entendu maitre « Ale » en faire mention à mon oncle, quand Pietro lui a dis qu’il se méfiait de l’ambassadeur d’Asian.
- Que lui a-t-il dis au juste, tu te rappelles ?
- Oui, un truc du genre qu’il avait entièrement confiance en lui et un autre truc que je n’ai pas très bien comprit, qu’il faisait autrefois parti des cinq… par contre je ne me rappelle pas des cinq quoi !!

Florian par contre sait très bien ce qu’il en est, il se retrouve rassurer d’avoir trouver un allier qu’il ne leurs restent plus qu’à contacter sans avoir à puiser dans cette énergie puissante qu’il ressent en lui et qu’il réserve précieusement pour une cause beaucoup plus importante pour lui.

Cette cause n’étant rien de moins que de l’utiliser à pleine puissance pour revenir dans un passé maintenant lointain, juste avant qu’il ne tombe dans ce piège grossier qui l’a envoyé dans cet univers où tout lui est beaucoup plus difficile.

Il ne lui a fallu rien de moins que deux-cent-cinquante mille ans pour se sentir enfin entièrement lui-même, conscient également de son pouvoir revenu, sans doute par toutes ces prières venant comme le lui a expliqué Samuel de ces quatre continents voués à « l’unique ».

Cette ferveur en sa personne ne pouvant venir que d’Alexandre, Florian a alors une pensée émue vers son ami et ce qu’il a dû endurer seul sur une aussi longue période.

Florian voit que maintenant c’est Samuel qui s’impatiente, aussi enfile-t-il à son tour cette veste un peu trop grande prise dans la cabine du camion.

C’est justement en regardant les manches descendre bien au-delàs de ses mains, que l’idée de la fouiller lui vient et apparemment bien lui en prend en entrant en contact avec plusieurs objets qu’il sort un par un des différentes poches.

Le porte-monnaie attire tout de suite l’attention de Samuel qui le lui prend des mains pour vérifier de quelle monnaie il s’agit.

- Aie !! C’est la cata si nous sommes bien où je pense !!
- Et c’est où exactement ?
- En Asian !!
- Et c’est mal ?
- C’est surtout qu’apparemment c’est soit le gouvernement Asian, soit le temple ou même pourquoi pas les deux combinés, qui cherchent à s’emparer de toi !!
- Dans quel but ?

Samuel fixe Florian dans les yeux en se demandant s’il n’aurait pas perdu la tête, il lui effleure le sexe d’un doigt en le faisant remonter lentement vers son front.

- Remonte neurone, on a besoin de toi là-haut ! Hi ! Hi !

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