CHAPITRE 040 : « action commando » « Samuel »

- Avant de rentrer j’aimerais que tu te rendes à l’ambassade d’Asian et que tu rencontres l’ambassadeur Min, l’idéal serait que tu le convainques de venir avec toi.
- Sur l’ile ?
- Oui, mais ne te fais aucun souci, il a toute ma confiance.
- Bien monsieur !
- Essaie de faire au plus vite, j’ai besoin de vous deux pour mettre en route le nouveau plan.

Alexandre coupe la visio en soupirant, ce qu’il vient d’apprendre le frustre à un point que lui-même s’en inquiète en s’en rendant compte.

Il en est là à broyer du noir, quand la porte de son bureau s’ouvre et que deux jeunes hommes apparaissent à sa vue, l’un et l’autre en mini slip blanc des plus aguicheurs, ne cachant qu’avec peine des trésors qui déjà en présence de leur maitre ne demandent qu’à s’en échapper.

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« À L’intérieur de la semi. »

Samuel revient à lui en s’étirant, le corps douloureux de son long séjour sur le sol métallique et se demande rapidement après un rapide tour d’horizon où sont ses amis, se retrouvant inexplicablement seul alors qu’il sent bien aux diverses secousses et vibrations, que la semi c’est remise en route.

- Qu’est-ce que se bordel !!

Ses premiers reflexes vont vers les portes qu’il essaie en vain d’ouvrir, quelque chose en lui pourtant tente de lui faire comprendre qu’il ne sert à rien de paniquer, mais qu’il ferait mieux de réfléchir posément.

Il se force donc au calme et à contrôler sa respiration, son esprit revivant de mémoire les derniers instants de conscience.

L’intelligence de Samuel n’est pas juste une figure de rhétorique mais est bien plus profonde, aussi il ne lui faut pas bien longtemps pour comprendre les desseins de ceux qui les ont enlevés.

Samuel sait bien que le temps lui est compté avant que quelqu’un ne vienne s’inquiéter de lui, aussi choisi-t-il l’option la plus risquer qui lui vient en tête.

Il se relève pour s’approcher des deux machines à vide ôtant l’atmosphère à l’intérieur du caisson, un bref instant d’hésitation le prend néanmoins avant qu’il ne force ses mains à prendre pour chacune d’elle la molette de réglage et c’est en fermant les yeux qu’il les tourne toutes les deux à fond vers la gauche, s’écartant ensuite le plus possible des machines en fixant le haut transparent du caisson laissant apparaitre le corps de celui qui ne peut être que « l’unique » depuis que cette mémoire du passé c’est réveillée en lui.

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« Ambassade d’Asian. »

L’ambassadeur Min est encore à son bureau malgré qu’il soit déjà l’heure du dîner, quand l’un des soldats de l’ambassade se présente devant lui.

- Oui ??
- Un visiteur demande une audience à son excellence.
- À cette heure ??
- Il dit que c’est urgent.

Min active son portable et se connecte aux caméras de l’entrée, il voit un jeune homme d’une beauté rare qui justement semble le fixer dans les yeux, s’attendant très certainement à se qu’il vérifie qui est son visiteur du soir.

- Je vais le recevoir !!
- Bien excellence.

Pourquoi s’est-il décidé si vite, il ne saurait le dire, juste que la prestance du jeune homme lui en a rappelé d’autres qui à une époque déjà hélas bien trop lointaine à son gré, partageaient avec lui et leur maitre, les plaisirs de la chair.

Se souvenir lui apporte un fort moment de nostalgie, de cette jeunesse qu’il a passé dans les bras de cet homme merveilleux et hors du commun, donnant un vrai sens au mot « amour ».

Cet homme qu’il sert toujours avec autant de fidélité, quand il a compris que son temps était passé et que de lui-même, il lui a demandé de le laisser aller avant que la demande ne vienne de son maitre.

Le temps de se remémorer ces quelques vieux souvenirs et voilà déjà son visiteur qui apparait à la porte, attendant son autorisation pour entrer dans la pièce.

- Vous pouvez entrer jeune homme !!

Puis d’un geste de la main vers le soldat.

- Vous pouvez nous laisser !

Ce n’est qu’une fois seul face à ce garçon qui de près est encore plus magnifique, qu’une idée de qui il pourrait être germe en lui.

- Serais-tu l’un des cinq ?
- Non pas du tout, mais je vous remercie et je suis flatté, je vous remercie d’y avoir songer.
- Tu sais donc de quoi je parle ?
- Bien entendu puisque mon tuteur, ou plutôt maitre « Ale » est celui qui m’envoie.

Willy sourit en voyant bien que sa réponse ne le satisfait qu’à moitié, aussi trouve-t-il bon de préciser.7

En fait j’imagine que j’aurais pu, mais étant apparemment destiné pour un autre, mon tuteur m’a élevé plus comme un fils que comme un futur amant et c’est d’ailleurs comme un père que je le vois.

L’ambassadeur tique manifestement sur le « pour un autre » et c’est en cherchant à éclaircir ce sujet qu’il reprend la parole.

- Un autre ? comment est-ce possible ? aurait-il retrouvé celui avec qui il est apparu sur cette terre accompagné de « l’unique » ? où alors avait-il prévu le retour de « l’unique » si précisément et aussi loin en arrière ?
- Je suis surpris que vous vous trouviez autant impliquer dans la confidence, mais puisque cela semble être le cas je ne vais pas le nier. Nous…

Willy fait un bref compte rendu de sa mission et de tout ce qui s’y attache depuis la découverte du corps de « L’unique », ne laissant derrière lui aucun détail qui pourrait avoir son importance.

- J’avais prévu de rejoindre le maitre mais pas aussi rapidement, je vais voir à mettre quelques dossiers à jour avant de te suivre.
- Le maitre m’a bien spécifié que c’était très urgent.
- Laisse-moi une journée pour tout organiser et nous partiront ensuite.

Min tourne son portable vers Willy.

Préviens le si tu veux !!

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Pietro dépose les valises dans l’entrée de leur maison, suivit par son fils qui n’a pas décroché une parole depuis l’enlèvement de Samuel.

Henrietta déjà mise au courant par téléphone entend le bruit dans l’entrée et sort de sa cuisine pour les accueillir, montrant elle aussi des yeux cernés d’avoir trop pleurer.

Thomé s’en veut, s’il n’y avait pas eu ce début de dispute sur le choix de son cousin de faire couple à part, peut-être auraient-ils pu éviter le drame.

Il court s’enfermer dans sa chambre, attrapant la photo de Samuel encadrer sur sa table de nuit en la serrant contre son cœur, son corps convulsé une fois de plus par une énorme crise de larmes.