Chapitre 1 : Partie 2

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Chapitre 1 

Partie 2




Croire que l’on est le seul à posséder un don, c’est être un peu focalisé sur son nombril. Loin de moi d’insinuer que tous ceux qui pensent posséder un don soient narcissiques, mais soyons réalistes : il y a toujours mieux. L’une des premières sensations que j’ai eu à ma première transformation, ne fût pas de la puissance ou encore le sentiment d’être l’élue, mais plutôt un sentiment d’isolement. Je n’étais pas comme les autres et le coup de massue fût plus dur que celui qu’a pu ressentir Spiderman après sa piqûre. Je ne vais pas non plus me plaindre, mais j’avoue avoir était parcourue de plusieurs spams, liés à de multiples crises de paniques, qui multiplié à mes hormones en ébullitions, ont donné un monstre en pleine puissance ravageant Brooklyn. 


Ma transformation soudaine m’a aidée à rencontrer Cédric ou l’agent du FBI Foster. Comment ne pas être alerté par la terreur que j’ai provoqué, aux quelques personnes que j’ai malencontreusement rencontré. La police a été très vite alertée et le FBI très vite à mes trousses. Je n’ai même pas eu le temps de rentrer chez moi ce jour-là qu’il m’attendait déjà, lui et ses hommes, devant ma porte.


J’ai appris quelques minutes plus tard, que la piqûre n’avait pas provoqué ma transformation, mais simplement réveillé ma véritable nature. Que mon nom était connu de son service, qui s’occupe principalement des affaires concernant les titans. Et par la même occasion, j’ai appris ce qu’est un titan.


Brian n’est pas d’humeur à me lâcher d’une semelle aujourd’hui, s’agrippant à moi comme un nouveau née à sa mère. Son corps comprenant presque, le fait que nous allions de moins en moins nous voir. Non pas, car je n’en ai pas envie, mais parce que le prix de ma liberté est lié à mon nouvel emploi d’étudiante : consultante privée spécialisée en titan. Merci Cédric, cela sonne tellement beau quand il le prononce.


Essayant tant bien que mal de réussir mon année, malgré que je travaille les trois quarts de mon temps pour lui. Je tente de suivre mon cours pour lequel Brian, n’a pas décidé d’assister de manière silencieuse. 


  • Je ne sais pas ce qui me chagrine le plus, que tu te sois achetée une moto pour venir uniquement à la fac ou bien que tu n’es pas changée de tenue depuis le début de l’année.
  • Hein mais de quoi parles-tu, dis-je en sortant de ma bulle.
  • Ça fait dix minutes que je tente désespérément de te demander pourquoi tu t’isoles autant ces derniers temps.
  • Je ne m’isole pas, j’ai juste moins de temps.
  • Moins de temps pour mais pour quelle raison ?
  • Je ne peux pas t’en parler tout de suite, dis-je en réfléchissant à un mensonge pouvant me sortir de son enquête.
  • Len’... Tu as quelqu’un avoue le moi, hurle Brian dérangeant le cours. 


Presque gênée, je lui pose ma main sur sa bouche pour qu’il puisse se calmer. Puis, réfléchissant un bref instant, ce n’est pas si mal tout compte fait. J’aime mon Brian, il est très gentil, très beau avec son mètre quatre-vingt de muscles, sa barbe toujours bien rasée et ses cheveux bruns plaqués sur le côté. Mais qu’est-ce qu’il manque d’imagination. Heureusement pour moi ses questions tournent souvent sur des sujets simples et surtout autour des amours, du sexe et principalement des hommes de la faculté d’informatique, qui heureusement pour lui, ne sont pas tous des geeks. Brian s’est un peu perdu en informatique : il n’est pas un geek, ni un acharné du clavier. Ce qui, nous a pas mal rapproché, est qu’il aime simplement les métiers qui entourent l’informatique et qu’il est extrêmement intelligent derrière ses allures négligées, de jeune folle effarouchée. De plus, il est la première personne que j’ai rencontré à l’université, quand je venais à peine d’arriver.


  • Armando, Romeo, Alonzo, Enrico…
  • Pourquoi cherches-tu un nom aux airs latinos ?
  • Je ne sais pas. À moins que mon fantasme sur Ricky Martin et son teint hâlé, ne me monte de nouveau à la tête.
  • Je t’en prie... J’ai une tête à me faire un Armando, dis-je en soupirant.
  • Si tu n’en veux pas, moi, je prends !


Il part de nouveau dans un de ses délires, qui me libère du poids d’une explication qui de toute manière, n’aurait pas été très concluante. Cela me laisse le temps de réfléchir, à qui pourrait-être mon Romeo. 


Romeo qui ne risque pas d’arriver, depuis que j’ai appris ce qu’est un titan et les risques que cela implique. Un titan n’est, à la base, pas un être humain, mais un extraterrestre. C’est un mot qui peut faire peur, alors qu’en réalité aucun extraterrestre n’est venu sur Terre, que ce soit pour y vivre ou féconder ma mère. Les titans sont donc, une race d’humain, vivant sur une exoplanète à des milliers d’années lumières de la nôtre. Pour autant, ils sont beaucoup plus avancés que nous. Et à la place d’avoir envoyé du Mozart dans l’espace comme nous l’avons fait, ils ont envoyé une météorite contenant un agent mutagène, permettant de créer des titans à partir d’humain. Tous les humains n’y sont pas sensibles ce qui fait que quatre-vingt-dix-neuf pourcent de la population n’a même pas ressenti de perturbation quand la météorite s’est désintégrée en minuscules particules inhalables. 

Pourtant, il reste un tout petit pourcent qui s’est transformé, générant des mutants ou plutôt des titans. Nos signes distinctifs : des yeux brillants, des canines de loup, des sens décuplés et suivant les personnes, une force ou une vitesse accrue et bien d’autres facultés. Mais je ne suis pas comme les autres, car ils ont tous été contaminés alors qu’ils étaient adulte ou enfant. 


De mon côté, j’ai été contaminée alors que je n’étais qu’un fœtus. Et contrairement aux autres, je ne me suis pas développée comme une humaine mais comme un titan.




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