Chapitre 16 - Retombées.

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- Après l'apparition éclair du vilain "La Réponse", et la défaite cuisante d'All Might, la société des héros a prit un gros coup. Ce soir, nous avons invité M. Satago, analyste social et possédant un doctorat en psychologie. M. Satago, bonsoir.

- Bonsoir.

- M. Satago, que pensez-vous de toute cette affaire en général ?

- Et bien, déjà qu'All Might était un pilier de "l'industrie héroïque", si j'ose dire, il était surtout le "Symbole de la Paix", empêchant presque toute hausse de criminalité et donnant rêves et espoirs à nos jeunes enfants. Il est naturel de penser que sa retraite soit un coup dur pour le Japon, voire le monde.

- Oui, nous nous souvenons qu'All Might avait accompli son stage en Amérique... Une question, cependant : d'après vous, est-ce que le Symbole de la Paix est-il vraiment mort ?

- C'est une question intéressante... La plupart des gens vous diront que non, puisqu'All Might est pour eux le plus grand des héros. Mais certains soulèvent le fait que sa défaite a laissé un goût amer dans leur bouche ; ils s'attendaient plus à un combat dantesque contre un vilain surpuissant ?

- Est-ce également votre avis ?

- Certes, je penche pour le positif. Mais je suis scientifique : j'observe les faits, et je déduis. Donc je pense qu'All Might, bien que toujours vivant, ne représente plus le symbole de la paix.

- Qu'en est-il de ce vilain, "la Réponse" ? C'est un français, d'après son nom...

- Ou un amateur de la langue, mais il est vrai qu'il est un danger immense, compte tenu de son Alter à la fois pernicieux et dévastateur ; il peut tout aussi bien vous faire fondre que vous rendre fou, et bien que des cas se sont déclarés dans toute la ville, il n'y en a plus eu depuis une semaine. Néanmoins, on ne sait pas comment il procède, et on compte sur les autres héros pour réussir à le percer à jour !

Shigaraki éteignit le téléviseur.

- Alors ils parlent que de toi... grinça-t-il en se tournant lentement vers l'homme le plus recherché de tout le Japon.

La Réponse lui lança un regard amusé.

- Tu m'as demandé de tuer All Might, je présume ? Et juste ça ?

Le cou de Shigaraki commença à le démanger, et il montra un journal sur le comptoir ; une image de la Réponse ouvrant ses bras en grand.

- Et on est où, nous ? On avait conclut un accord !

- Qui stipulait que je devais tuer All Might, et rien de plus. Il fallait engager un publicitaire pour ça.

Il n'en pouvait plus. Ce type le rendait malade. Shigaraki fonça sur lui, et lui attrapa la gorge, en prenant bien soin de ne pas refermer ses cinq doigts.

- Tu. Vas. Trouver un moyen de nous faire connaître, ou sinon je te bute. Allez, c'est juste une quête secondaire !

- Shigaraki !

Cette voix qu'il reconnut entre mille sortit du moniteur de la télévision.

- Sensei, gronda Shigaraki, comment puis-je réussir à me faire connaître si ce type m'en empêche.

- Il fait juste partie de ceux qui se prennent pour le Diable, répondit la voix avec amusement. Tu ne dois pas le blâmer de t'avoir dupé, puisqu'il a accompli un de nos objectifs les plus importants.

- All Might est mort... murmura Shigaraki.

- Exactement, et ton heure de gloire viendra, ne t'inquiète pas. La société que tu détestes ne s'est pas encore effondrée, et tu auras besoin de soldats puissants pour détruire la nouvelle génération de héros. C'est ton destin de détruire, après tout.

- Vous allez continuer de vous auto-sucer ou je peux m'introduire dans votre petit dialogue de méchants de cinéma ? ironisa la Réponse en sirotant un verre de brandy.

- Arrête de me provoquer, grommela Shigaraki, conscient que le tuer ne lui servirait à rien. T'abuses de ton haut-niveau, et... Black Mist ! (l'interpellé se figea) Arrête de lui servir des verres, je veux pas d'un alcoolique dans l'équipe.

- J'imagine que tu souhaites quelque chose en retour de tes fabuleux services, dit Sensei en s'adressant au buveur chronique.

- Amenez-moi l'élève qui s'appelle "Akira Arata". Cependant, je dois vous mettre en garde !

- Oh ?

Il prend un peu trop ses aises, pensa Shigaraki en se grattant distraitement le cou.

- Je conseille que nous passions à l'action dès que nous aurons de nouveaux membres, et lorsque les élèves de la 1A de Yuei partiront en camp d'été. D'après la taupe que j'ai placé au sein de leur classe, cela se déroulera en été, loin de la ville et des héros qui y pullulent.

- Un moment parfait pour rassembler et organiser nos forces, et faire une pierre deux coups en attaquant un des piliers de cette société dérangée. Hmm, j'avais pensé à la même chose, avec un autre plan en tête... Mais ta venue a changé les choses, et en bien. Shigaraki !

- Sensei ?

- Fais confiance à la Réponse pour te concocter un plan des plus efficaces. Après qu'il aura récupéré ce qui lui revient de mérite, nous pourrons discuter de notre plan pour cette ville plus en détail.

- Entendu, répondit le vilain aux mains avec résignation et regret.

Travailler avec ce type au sourire goguenard et aux allures de mec bourré ne lui disaient rien qui vaille, mais si c'était Sensei qui lui demandait... Il était tout pour Shigaraki, et ce dernier suivrait ses ordres jusqu'au bout de l'univers si il le faut.

* * *

Akira aidait Lunch Rush à préparer le repas. Depuis quelques jours, son quotidien ne se résumait qu'à cours, entraînement, faire la cuisine et la vaisselle, étudier, manger, étudier, dormir. Pas très palpitant sachant que Denki, Sero et Koda ne lui avaient pas adressé la parole depuis une semaine. Ils l'évitaient comme la peste.

Certes, la défaite éclair d'All Might avait porté un coup dur à tout le monde, surtout chez certains de ses camarades qui avaient soit l'air d'être fermés dans une colère sourde, ou dans un désarroi total. Seul Akira s'en "sortait" parce qu'il n'admirait pas vraiment All Might. Certes, il le trouvait brave, drôle, puissant comme tout le monde le pensait. Mais il n'avait pas grandi ici, dans ce monde. Ce décalage l'éloignait de sa classe, et même de Momo.

Et ça faisait mal.

Tandis qu'il coupait les oignons rouges, Akira pensait aux émotions. En ressentait-il réellement ? Encore une fois, la réponse était oui puisqu'il avait une âme, seulement, est-ce que celle-ci n'était qu'un reflet des trois autres ? Donc ses émotions n'étaient que le fruit du ressenti de Yannis, Synnaï et Laura réunis ? Cette pensée le mit en rogne, au point où il se coupa le doigt.

- Aïe !

Il suça son index, et Lunch Rush le regarda avec un oeil critique.

- Ne reste pas là, va à l'infirmerie pour chercher un pansement ! Je finirais à ta place en attendant.

Il le remercia et s'excusa, avant de se précipiter dans les couloirs. Soudain, il croisa Midoriya. Bien qu'ils ne s'étaient jamais parlé, le manque de contact humain rendait Akira aussi désespéré qu'un castor qui cherchait du bois mort au printemps.

- Salut !

- ...Hmm...One for All... détruit...?

- Hey ! cria presque Akira.

- Ah ! sursauta Midoriya. Ah... Euh, salut Akira...

- Tout va bien, Midoriya ? (son empathie avait également augmenté, un plus que lui offrait souvent la solitude) T'as pas l'air dans ton assiette, même après une semaine...

- Ah, ça ! (Il se frotta la nuque, geste peu fréquent chez lui) Le Festival de Sport de Yuei arrive bientôt, et ça me stresse rien que d'y penser...

La conversation s'arrêta là, un silence gênant s'installant. C'est vrai que quand on ne connaît pas quelqu'un, on a pas grand chose à se dire... Voyons, un truc pas déprimant, qui renforce le lien amical et tout... Ha !

- Et ça te dit qu'on s'entraîne ensemble ?

- Quoi ?

- On-s'en-traî-ne ? épela Akira.

- J'avais compris, rigola Midoriya. C'est juste que tu es techniquement mon senpai, et tu es très fort et très fier d'après Tokoyami.

- Tokoyami t'a parlé de moi ? s'étonna Akira.

- Oui, et en bien. Il a été impressionné par ton sang froid en situation de crise, et comment tu l'as sauvé des griffes d'un ours et du froid. D'ailleurs, il se demandait pourquoi tu évitais tout le monde.

- C'est que je suis pas vraiment quelqu'un de très fréquentable.

- Ah bon ?

- Bah oui ! s'énerva Akira. Je suis orphelin, donc je n'ai pas d'expérience avec mes parents, et je ne suis pas assez grand pour m'acheter une maison dans laquelle je peux vous inviter si j'en ai envie ! Et puis, j'ai un casier judiciaire, j'ai trempé dans le crime et j'ai un pouvoir qui peut devenir incontrôlable si je fais pas attention ! Tu crois qu'à part rester avec moi juste pour les cours ou l'entraînement, tu veux faire autre chose ?

Midoriya écarquilla, puis partit dans un fou rire à s'en taper les genoux. Akira de son côté était éberlué de voir qu'il réagissait de telle manière, sachant qu'il lui avait rappelé toutes ces choses horribles et normalement vraies dans un autre contexte.

- Pourquoi tu te marres ? (les traits du jeune homme se déformèrent) Arrête de te moquer, bordel !

- Je ne me moques pas, je trouve juste que tu en fais un peu trop !

- Hein ?

Midoriya lui sourit.

- Tout le monde n'a pas un passé resplendissant ; moi, par exemple, je me faisais harceler et j'ai failli être battu à mort dans mon ancienne école.

- Toi ? Mais avec ton pouvoir ils auraient du te respecter !

- Cette partie-là est un peu difficile à expliquer, marmonna Midoriya. Néanmoins, malgré le fait que j'avais l'impression que tout s'écroulait, j'ai eu une chance de prouver ma valeur. Et me voilà à Yuei, l'établissement de mes rêves !

Dans ses yeux, on lisait bien la joie qu'il ressentait. Akira baissa les siens.

- Moi je ne rêvais pas d'y aller, dans cette école.

Surpris, le jeune aux cheveux verts lui demanda :

- Tu voulais faire quoi ?

Je veux faire quoi ?

...

Je veux sauver le monde.

Akira n'avait pas remarqué qu'il avait pensé à haute-voix jusqu'à qu'il remarque le sourire béat d'Izuku Midoriya.

- Tu vois, quand tu veux ! C'est la première fois que je te vois sourire !

- Moi ? Sourire ? (Akira reprit un air trop sérieux pour imiter Iida) Sourire est une activité néfaste à la concentration et aux études !

Ils se regardèrent d'un oeil complice, avant d'éclater de rire à l'unisson. C'était si simple. Et pourtant, si bien qu'Akira oublia un instant tous ses soucis, ne ressentant que l'intense joie de rire avec quelqu'un, de sentir son diaphragme se dilater et se contracter, cette sensation de chatouillis qui le faisait rire de plus belle.

Qui le rendait vivant.

Au bout d'un moment, il s'arrêta de rire. Son doigt ne saignait plus, et la coupure s'était refermée. Le rire était un bon remède !

- Toujours partant pour un entraînement avant le dîner ?

- Je te suis ! répondit Izuku en emboîtant le pas d'Akira.

* * *

- Raté !

Akira évita un nouveau coup d'Izuku, qui tentait de lui faire une prise au corps à corps. Ce dernier n'utilisait toujours pas son Alter, ce qui lui donnait un désavantage face à un humain amélioré comme Akira. Et ce manège continuait déjà depuis plusieurs minutes, Izuku en sueur. Il s'arrêta d'attaquer un instant pour reprendre son souffle, observant avec étonnement Akira qui n'avait aucune pellicule de sueur ou de souffle court.

- Comment fais-tu pour bouger aussi vite ? demanda le vert. Tu as appris les arts martiaux plus petits ?

- Pas les arts martiaux, expliqua Akira. Plutôt un état d'esprit où je ne considère pas mon adversaire comme un amas de matière, mais d'énergie.

- D'énergie ? Donc tu vois les gens comme des flux que tu dois dévier ou juste faire comme une feuille dans le vent ?

- Euh... (Akira se gratta la tête ; Hadrian ne lui avait jamais expliqué comment l'art du vide fonctionnait réellement, juste l'histoire de l'énergie) Si ça te fait plaisir, mais compte pas sur moi pour te l'expliquer : le type qui m'a enseigné cette technique n'en a pas vraiment précisé la nature.

- Une sorte d'évasion.... marmonne marmonne... Du taï-chi ? marmonne marmonne...

- Izuku ?

- Ah ! Excuse-moi, une habitude de ma part...

- Non, c'est bien que tu réfléchisses sur le tas comme ça, admit Akira. Tu perds moins de temps et ça peut pallier à plein de situations. En garde !

Akira lui envoya un coup de poing sans les forces du pivotement de son épaule, poignet et hanche, mais Izuku ne put que le parer. Le jeune brun s'arrêta immédiatement, pensif et déçu.

- Quoi ? s'inquiéta Izuku en remarquant la mine déconfite.

- Tu l'utilises quand, ton Alter ? C'est pas que ça me dérange, mais si tu laisses un tel atout dans ta manche pour toujours, c'est du gâchis.

- C'est que mon Alter me blesse, tu as dû le remarquer, s'excusa Izuku en agitant ses mains. Et puis, je le maîtrise mal, je pourrais te blesser, et...

- Arrête de chipoter. Dis moi comment il fonctionne.

Ils s'assirent sur le sol, Izuku profitant de cette pose méritée après avoir combattu l'élève le plus agile de la classe 1A. Sous le regard insistant de ce dernier, il commença :

- Mon Alter me permet me permet d'augmenter ma puissance pendant un bref instant.

- "Bref" ? "Puissance" ? s'enquit Akira. C'est vague. Développe, le somma-t-il avec un ton abrupt.

Izuku lâcha un rire gêné, son senpai n'y allant pas avec des pincettes.

- C'est concentré dans une partie de mon corps, comme de la puissance à l'état brut. C'est si explosif que je ne peux pas le retenir longtemps, et cela me blesse quand je le relâche.

-...

- C'est tout ce qui a à dire, voulut conclure Izuku sous l'air sérieux et concentré d'Akira, mais ce dernier ajouta :

- Tu fais erreur.

-...Pardon ?

Avait-il révélé trop d'informations sur le One For All ?

- Tu as dit "puissance". Hors tu me parles seulement de la force. Mais la puissance ne se résume pas qu'à ça. Et cette histoire de "une partie du corps seulement" ? Un Alter de ta génération ne serait pas aussi peu développé.

- De ma génération ?

Akira posa sa tête dans sa main, son coude contre son genou. Ses yeux se perdirent dans le vague.

- J'ai lu un vieille thèse qualifié de "fanatisme" ; d'après l'homme qui a écrit ce dernier, les Alters se complexifient de génération en génération, aboutissant à des Alters qui deviennent extrêmement puissants, mais incontrôlables.

- Je sais ! se rappela Izuku. C'est la théorie de la singularité altérique !

- On l'appelle comme ça ? Autant pour moi... Mais le principe est simple : les Alters de la génération précédente sont moins complexes que ceux d'aujourd'hui, du moins en théorie. Aussi, ça veut dire que soit tu te trompes sur la véritable nature de ton Alter, soit je me fourvoie.

Akira s'étira, et gloussa :

- La deuxième possibilité est très peu probable.

- Tu es très sûr de toi, ça c'est sûr, sourit faiblement Izuku. Mais je ne sais pas si...

Un oeuf dans le micro-onde !

Le déclic... C'était ça !

- Izuku ? T'as l'air d'avoir trouvé la réponse à toutes les questions... Allô la Lune, ici la Terre ?

- Le micro-onde !

-...Ok, tu as disjoncté, s'amusa Akira.

- Non ! s'excusa rapidement le jeune vert. C'est une métaphore de mon pouvoir : pour m'en servir sans me blesser, je dois réussir à m'imaginer que je suis un oeuf dans un micro-onde...

-...Pour faire un oeuf dur ? s'hasarda son interlocteur.

-...Pour être cuit omnidirectionnellement ! Je dois réussir à répartir ma puissance dans tout mon corps !

Akira se leva, suivit par Izuku. Néanmoins, il voyait bien que son senpai avait l'air sceptique.

- Tu vas pas exploser ?

- Si je me retiens, ajouta Izuku avec un regard brillant. Je tiens quelque chose !

Il se concentra sur son pouvoir. Le One For All. All Might l'avait perdu, donc c'était à lui de reprendre le flambeau ! Il inspira.

Expira.

Inspira.

Après quelques instants, il serra les fesses et invoqua son pouvoir. D'un coup, il sentit la pression énorme de la puissance du One For All, mais en imaginant un barrage dans sa tête, il ne laissa couler qu'un filet d'eau.

Au lieu de voir ses veines briller de cet éclat rougeâtre, de l'électricité statique verte parcourut la surface de son corps, sous le regard impressionné d'Akira.

- Bah ça alors... Je m'attendais à quelque chose, et ça m'étonne encore plus !

- Hrgn...

- Euh... Izuku ? Tu peux bouger ?

- Je... Je crois ! Donne moi un coup !

- D'accord, si monsieur insiste...

Akira n'allait pas ménager son partenaire d'entraînement, et lui lança un coup plus rapide cette fois. Et à son plus grand plaisir, Izuku l'évita avec une vitesse surhumaine.

De son côté, Izuku fut agréablement surpris : la vitesse n'était pas trop abusée pour son corps, et il contrôlait plutôt bien ses mouvements. Il se tourna vers Akira ; un regard échangé, et il comprit qu'il n'allait pas y aller de main morte. Alors Izuku, pour la première fois depuis un entraînement de héros, passa à l'attaque. Il devait être à la hauteur.

Il bondit sur son camarade et lança son poing, qu'il para de plein fouet. La puissance fut suffisante pour le faire reculer d'un pas.

- Ah ! Excuse-moi ! (Izuku se précipita vers lui, désactivant son pouvoir par réflexe) Je ne t'ai pas trop fait m...

Il prit un coup de poing dans l'épaule, le repoussant par surprise. D'un rapide coup d'oeil, il vit qu'Akira n'avait pas envie d'arrêter là.

- On continue, répondit-il simplement.

Izuku tenta de réactiver son monde spécial, mais il n'eut pas le temps de se concentrer ; Akira fonça vers lui avec toute la puissance de son corps surentraîné. Le jeune lycéen esquiva de justesse, et comprit très vite la règle du jeu : tant qu'il n'aura pas réactivé cette technique, il n'aurait pas le dessus sur son senpai.

- Alors, Izuku ? Tu vas faire quoi maintenant que je sais que tu as un temps de charge ?

Un plan, vite. Il devait être à la hauteur.

Soudain, il vit sa porte de sortie.

Izuku courut vers un sac de frappe, Akira sur ses talons. Quand ce dernier tenta de l'attraper par le bras, Izuku se baissa pour utiliser l'élan de son adversaire avec son corps, le faisant tomber tête la première contre le sac de frappe.

Akira sonné, Izuku eut le temps d'activer sa technique. Avant même que son senpai ne se relève, il le plaqua contre le sol, lui faisant une clé de bras. Akira tapa le tapis de sport, mais Izuku ne lâchait pas.

Le jeune brun tourna sa tête du mieux qu'il put pour observer celui qui commençait à dépasser les limites : son regard était clairement tordu, souffrant. Quelque chose en lui s'était réveillé,n mais c'était pas la Vérité. C'était juste une grosse boule d'émotions complexes qui avait explosé avec son afflux de pouvoir.

- Izuku, gémit Akira. Tu me fais mal...

Soudain, Izuku ressentit une sensation étrange, semblable à...

- On arrête les enfantillages, fit une voix sévère et familière.

Eraserhead, les cheveux hérissés et les yeux rouges sang, observait Midoriya et Akira avec un oeil aussi froid qu'empreint de colère. Le kouhai libéra son senpai de la prise, et se leva pour se confondre en excuses, tandis qu'Akira remercia le professeur comme si il était l'incarnation de Bouddha.

- Pour vos singeries, vous serez privez du repas de midi. En attendant que les autres reviennent en classe, vous recopierez ces lignes : s'entraîner sous la tutelle d'un enseignant sera plus profitable que de casser le bras d'un de mes camarades. Comme ça vous comprendrez le désarroi de l'autre. Déguerpissez.

Ils ne se firent pas prier. Néanmoins, Eraserhead resta quelques instants dans la salle, parce qu'il voyait quelque chose d'à la fois étrange et magnifique.

Une myriade de petites formes géométriques faites de lumière qui sautillaient joyeusement dans la soie de l'air.

Il avait vraiment besoin d'une compote.

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