Prompt 2

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Prompt : Tom et Alexis s’appellent en face time, lorsque Tom s’endort en plein milieu de la conversation. Puisqu’il a eu une longue journée, Alexis décide de le laisser dormir pour pouvoir profiter du son de sa respiration qu'il apprécie tant.

***

Le téléphone de Tom vibra bruyamment sur sa table de nuit. Plusieurs fois, signe que quelqu’un l’appelait. Lorsqu’il aperçut le nom affiché sur l’écran, sa mine – pourtant fatiguée – s’illumina. On aurait dit que de lire ce simple nom avait le don de lui redonner toute la force du monde. Il décrocha avec enthousiasme et le visage d’Alexis apparut comme par magie.

— Alexis ! Ça va ?

— Ouais, et toi ?

— La journée a été longue, mais ça va.

Tom s’installa confortablement sur son lit, allongé sur le flanc et la tête posée sur son bras replié. Il était seulement vingt-et-une heures chez lui, mais le sommeil le gagnait peu à peu, après une journée mouvementée comme celle-ci.

— Ton concours, ça a été ?

Le soleil brillait encore du côté d’Alexis. Il devait être quoi, deux heures de l’après-midi ? En tout cas, une chose était sûre, il traînait sur sa terrasse, à en croire la verdure tout autour de lui et les oiseaux qui s’extasiaient en chanson. Tom mourrait d’envie de traverser l’écran et de le rejoindre. Profiter de ce beau temps avec lui, étendus sur l’herbe fraîchement tondue, à contempler les nuages qui flottaient dans le ciel. Il aurait tout aussi voulu entamer une énième bataille d’eau avec lui, comme avant son départ, juste pour l’entendre râler que « raaah c’est froid, putain ! » parce que c’était hilarant de voir ses cheveux trempés et dégouliner le long de son dos. Malheureusement, il était à des milliers de kilomètres d’Alexis, et toutes ces petites choses de la vie – aussi belles et simples qu’elles étaient – étaient impossible aujourd’hui…

Tom sourit tristement pour chasser ces pensées.

— Ouais. Juste, stressant. Crevant…

Il glissa son doigt sur son écran, retranscrivant parfaitement les traits de son petit ami comme s’il le décalquait. D’ailleurs, en parlant de dessin…

— Tu dessines ?

— Ouais.

— Tu dessines quoi ?

Alexis retourna la caméra de son téléphone pour lui montrer son œuvre. Sur le papier griffonné, des astres lunaires. Ou, plus précisément, cinq petites lunes, la première complétement noire, puis les autres s’éclaircissant au fur et à mesure, pour arriver jusqu’à la cinquième, aussi blonde et lumineuse que le soleil.

— Futur tattoo !

— Waouh ! La classe. Ça signifie quelque chose ?

— Ouais, mais j’te dirai rien.

Oui, parce que lui avouer que ce tatouage était une façon de symboliser la lumière que Tom lui apportait depuis leur rencontre, celle qui chassait l’obscurité dans laquelle il vivait, était plutôt… délicat ? Enfin, il allait quand même s’imprimer quelque chose d’imperméable sur la peau, juste parce qu’un mec, aussi lambda était-il, avait complétement bouleversé sa vie du jour au lendemain. C’était plutôt osé, fou même. Sauf que cette idée avait tout d’une évidence.

Pour combler le vide qu’il venait de créer, Alexis enchaîna avec une discussion des plus banales. Bon joueur, Tom l’écouta avec attention, buvant ses paroles et se délectant de sa voix rauque et éraillée à cause de la cigarette. Certains mots le firent même frissonner sans raison apparente. Ah, si. L’amour.

Ses paupières se faisaient lourdes, il luttait difficilement contre la fatigue. Tom ne voulait pas s’endormir, il ne pouvait pas alors qu’Alexis lui racontait sa folle journée au zoo en compagnie de ses deux sœurs. Mais c’était un peu comme s’il était là, juste à ses côtés. Alors, il se laissa cueillir par le sommeil. Juste parce que rejoindre le pays des songes en l’écoutant était la plus douce des berceuses.

Alexis aurait pu s’énerver, aboyer sur Tom de ne pas s’endormir, parce que l’histoire de la chèvre qui lui avait arraché un bout de son t-shirt était à mourir de rire – enfin, d’après sa grande sœur Lola, parce que lui n’avait pas du tout apprécié. Mais il ne dit rien. Pour une fois, il se tut. Il aurait plutôt voulu hurler contre ses maudits piafs qui faisaient trop de bruit, qui l’empêchaient d’écouter le doux son de la respiration de son petit ami qui dormait paisiblement.

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