.Dada
Dans une grande couleuvre
Je rentre
Chez moi
21h trois quart
La ville gloire est tachetée de jaune
Translucide
Rayée de longues bandes
Où poussent des monuments
Au marbre éternel
Et des dadas y dorment
Ailés à huit pattes
Bêtes exaltés
Qui se pavanent
La robe habillée des Dieux
Ils se baladent au champ de course
Martèlent leurs sabots
Qui foulent la terre
Madone de l’héros
Des légendes amères
Emportant
La jeunesse ivre
Hardi de la fosse
A la cohue des vers
Les apaches montent
Ses beaux enfants
Et chevauchent à crue
Leur chair
L’Amazones, elle, drapée
D’or au cou, le bronze à la cuisse
Au-dessus, de la foule des queues
Colore ses flancs
Et je suis à demi
L’œil ouvert
Quant à l’hippodrome
On sonne la charge
Et que je tombe
Les chimères à mon front
Dans le sommeil qui m’en éloigne
De la moche carne
Beauté de guerre
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