.Maure
Une minute de lecture
Sur ta peau blême
tombe ma main qui ose,
portée par tes yeux qui s’aiment
aux creux de tes plaisirs moroses.
Et touchant
Tes cuisses sont la Rome ancienne.
Je goûte à ton Tibre fleuve,
dont moi barbare embrase la reine,
au bord de ses jambes qui s’émeuvent.
Et voyant
Ton regard caresse l’iris absinthe
de mon œil à travers le verre.
Nos corps dans les draps hyacinthe
frappés par les couleurs de la serre.
Et désirant
J’éprouve le rose de tes cuisses,
au jaune de tes yeux,
à la folie violette de ton lys,
jusqu’à l’abysse heureux.
Et maintenant
Amiens s’éveille et à ta taille ton ceste,
seule parure sur ta Vénus de corps.
Reflète les gravures de l’or, odeur de l’est.
Tandis que je te regarde, beauté maure.
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