Chapitre 25 : Celle qui prépare la chambre

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— Mais du coup, je prends un couffin ou pas ? Dans tel bouquin ils disent que oui et dans d’autres non… C’est comme le cododo, j’entends du pour, du contre… Je ne sais pas quoi choisir, gémis-je aux oreilles de Caro.

Celle-ci passe son bras sous mon coude et m’entraine dans une nouvelle boutique de puériculture.

— Franchement, à la fin, c’est toi qui choisis et ton bébé ! Lena adorait être emmaillotée…

Devant mes yeux écarquillés, elle s’explique :

— Enveloppée dans un lange de façon à ce que les bras et les pieds ne bougent plus. Comme une momie quoi… Ne me regarde pas comme ça, c’est quelque chose qui se fait. D’ailleurs, toute petite, Lena avait besoin de l’être pour dormir. Gus, jamais. Je n’ai jamais fait de cododo à proprement parler, mais mes enfants ont quand même parfois fini dans mon lit. Trop épuisée pour les ramener dans leur lit ou leur couffin. Gus a eu un couffin et a dormi un moment dedans… Ton bébé te fera comprendre ce qui lui plait ou pas.

— Mais du coup, j’achète un couffin ou pas…

— Tu veux qu’il dorme où ?

— Bah, je ne sais pas. Dans son lit ?

— Dans ta chambre ou la sienne ?

— Euh la mienne. Enfin, je ne sais pas.

— Son lit peut rentrer ?

Je secoue la tête.

— Alors prends un couffin. Mais ne t’embête pas à l’acheter, je vais te prêter celui de Gus.

Je pousse un profond soupir. On a passé l’après-midi dans les magasins. Je n’imagine pas comment j’aurais fait sans Caro. Il y a un tel marketing autour des bébés et tant de conseils contradictoires. L’ampleur de la tache m’effraie soudain.

— C’est normal de se sentir dépassée par tout ça, mais tout ira bien. Et puis, si tu as un problème, il ne faut pas hésiter à m’appeler. C’est difficile les premiers jours avec la fatigue, la chute d’hormones. Ils t’en ont parlé aux cours de préparation à l’accouchement ?

J’acquiesce. Je ne m’y attendais pas, mais on n’étudie pas simplement l’accouchement lors des cours. On voit aussi les premiers soins, l’allaitement… C’est extrêmement rassurant. Heureusement, parce qu’avec la fin du mois de septembre, la naissance n’est plus que dans 3 mois et j’appréhende de plus en plus ce jour.

— Allez viens, on va arrêter pour aujourd’hui, les filles vont bientôt arriver de toute façon.

Je souris. J’ai hâte de passer un moment avec notre petit groupe, je sais déjà que mes idées moroses ne resteront pas. Caro a déjà réussi à les chasser tout l’aprem.

***

— Ça rend bien ! remarque Laura en rentrant dans la pièce.

Elle s’est proposé de gérer le repas du soir. On a toutes accepté, même si on est pas dupes que c’est seulement pour échapper à la peinture. Comment refuser une pizza maison ?

Je hoche la tête.

— Oui, je suis contente, j’ai commandé quelques cadres avec des illustrations qui iront très bien avec. Et puis les meubles en bois contrasteront avec l’ensemble.

Baby boy me donne un coup de pied pour marquer son assentissement. Je m’esclaffe. Pour la première fois depuis que j’ai quitté Gabriel, je me sens bien. Sereine. Je suis prête à accueillir cet enfant. Plus de questions sur ma relation ! Un sourire se glisse sur mes lèvres. J’avais raison. Mieux valait souffrir maintenant et attendre avec expectation l’arrivée de mon enfant. Je réalise que je n’ai pas à pleurer sur mon sort : dans quelques mois je serai maman !

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