Tyrannique victime

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Idéalisant ces saintes pures à l’œil triste

Censées laver mes purulentes cicatrices

Moi, moi, moi, toujours moi, hypocrite victime

Je les ai plongées dans de terribles abîmes

Moitié bourreau, moitié pendu, toujours perdu

Tyrannique victime d’amour éperdu

Mes enfers nyctalopes où des statues d’elles

Se fissurent au réveil ô statues de sel

Quémandant le pardon de ces Eurydice,

Leurs souvenirs hantent mes rêves, là est le vice :

De ces enfers délicieusement traumatisants

Orphée pitoyable, j’ai ramené de beaux chants

Sachant que je n’aimerai plus jamais ainsi

Peut-être est-ce tant mieux, peut-être est-ce tant pis

J’avoue regretter ces instants où, gisant,

Je ne me suis jamais senti aussi vivant

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