12/ Contretemps

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 Avec le matériel de Norgul, le groupe s’enhardit et décide de poursuivre leur quête à travers la montagne. Fitz est désigné maître de la carte, Markal s’occupe de conserver le cap grâce à la boussole, Carseb furète çà et là pour détecter d’éventuels indices et Thanis surveille les arrières. Vrael, quant à elle, s’exerce dans les airs et vérifie les alentours depuis sa hauteur. Bien que voler lui paraisse naturel, elle veut tester sa rapidité, son endurance. Elle est grisée par cette nouvelle possibilité. Evoluer dans les airs lui semble très intuitif et elle n'est pas sujette au vertige, ce dont elle est ravie. Le groupe continu sa progression dans cette configuration jusqu’au soir. Fitz décrète le bivouac pour la nuit.

 Rapidement ils se glissent sous leurs couvertures pour une bonne nuit de sommeil. Carseb comme à son habitude prend le premier tour de garde avant de réveiller un de ses compagnons vers quatre heure du matin. Cette nuit-là, c’est Vrael qui a été désignée pour se faire réveiller.Fitz a besoin de repos et de toute façon elle se porte volontaire. 

 C’est donc à l’heure programmée, que Vrael est tirée du sommeil par un Carseb discret.

 Encore à moitié endormie, Vrael se lève, quitte la chaleur de son duvet pour se retrouver dans le froid de la nuit :

 "Rien à signaler cette nuit demande-t-elle en chuchotant, éloignons nous un peu pour ne pas les réveiller.

 Ils s’écarte d’une dizaine de mètres pour ne pas réveiller  leurs compagnons.

 - Non rien d’anormal, quelques hurlements de loups au loin, mais rien de bien inquiétant…

Il s’interrompt au milieu de sa phrase.Et saisit d'une main de fer le bras de son amie. 

 - Regarde au sol !

 Vrael se demande ce qui peut bien le surprendre à ce point et s’exécute. Dans la nuit noire, elle peine à distinguer les formes et ne comprend pas, elle discerne seulement une vague empreinte sur le chemin. Carseb pose un doigt sur sa bouche, lui donnant ainsi l’ordre de ne pas faire de bruit. Ils sont maintenant tous deux à une quinzaine de mètres du camp, la nuit est froide et paisible.

 - Au sol, il y a une très grosse trace dans la neige chuchote Carseb à l’oreille de Vrael. Je ne sais pas ce que c’est mais les traces s’en vont dans cette direction.

 - Tu crois que c’est dangereux ?

 - Je ne sais pas, ça ressemble à une griffe d'animal... je ne connais pas ces montagnes, mais allons voir avant de réveiller et d’alerter tout le monde, nous avons tous besoin de repos...Et je ne pourrais pas entrer en stase sans en avoir le cœur net. Allons-y.

 - D'accord, je reste près de toi.

 Vrael tire son épée qu’elle avait pris soin d’emporter dès son réveil. L'acier chuinte doucement en sortant du fourreau et la lumière de la lune fait étinceler le fil de la lame. Carseb marche en premier. Elle pose sa main gauche sur l'épaule du demi-elfe et tient son épée de la main droite. Ils avancent comme celà, proches l’un de l’autre, les sens en alerte, prêts à réagir au moindre signe de danger.

  Ils contournent un tas de pierre recouvert par la neige et se retrouvent nez à nez avec un grizzly, occupé à faire ses besoins contre le monticule.

 L’animal paraît plus surpris que les deux amis. Vrael raffermit la prise sur son épée et se place en position de combat. Carseb bande son arc vers l'animal, prêt à riposter devant tout signe d’agressivité. Le grizzly prend alors ses pattes à son coup et détale aussi vite qu’il peut.

 Pendant un court instant, ils se retrouvent seuls, dans le noir, leurs coeurs battant à l'unisson, sans oser bouger. La nuit claire est seulement troublé par leurs souffles chaud qui se matérialise en volute vaporeuses. Les deux compagnons éclatent de rire et rangent leurs armes, tombent dans les bras l'un de l'autre. 

 C’est ce moment que choisit le tas de neige pour s’animer. Dans une explosion de glace, ils se retrouvent face à un humanoïde de très grande taille. Vrael n’a pas de mal à discerner ses traits tant elle est proche du colosse. C'est un géant musclé, au teint ivoirien et ses yeux tout comme ses cheveux sont bleus pâles. Il mesure environ quatre mètres de haut et porte une sacoche en bandoulière. On pourrait rentrer quatre Vrael dans ce sac vu sa taille.

Tout va très vite. le géant surgit sans un bruit, seul un craquement sonor et la glace qui s’abat autour d'eux trahit sa présence. Ils ont à peine le temps de se retourner que la créature assène deux coups de poings puissant sur leurs têtes. Ils perdent immédiatement connaissance et tombent au sol. Le dernier souvenir de Vrael est le froid de la neige qui lui mord le visage quand sa joue touche le sol.

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