Chapitre 10. ANTHONY

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Quel pied. Mais putain, quel pied !

J’ai tant patienté. Je n’attendais que sa permission pour enfin poser mes mains sur elle. L’entendre avouer qu’elle me désire secrètement depuis notre première rencontre a réveillé mes ardeurs, au point que j’ai l’impression que je ne m’arrêterai jamais de la toucher. Chaque centimètre carré d’elle que j’ai pu découvrir depuis notre premier baiser est comme une parcelle que je revendique et que je fais mienne.

Ah, le bonheur de découvrir le relief de sa petite chatte, frémissante à travers le tissu de sa culotte trempée…

Je n’ai pas touché une femme depuis la démission de la petite pute. Je ne suis pas féru de branlette, mais là il a bien fallu que je me détende à la force du poignet ces dernières semaines. Même le sport jusqu’à l’épuisement ne parvenait pas à m’ôter de la tête les idées lubriques que je nourrissais à l’égard de Cylia.

J’aurais pu me retenir certainement dans la douche, mais l’instant était trop attendu et trop parfait. Il fallait que je la souille, que je la baptise. J’ai tellement fantasmé de me répandre sur elle… La voir si timide au départ, docile à mes ordres, réceptive à mes caresses et si vite désemparée, ça me plait ! Elle sera un jouet parfait entre mes mains expertes.

MON jouet.

En principe, je n’aime pas les grosses. Je suis plutôt habitué aux filles athlétiques et bien foutues. Mais étrangement, le corps de Cylia, si plantureux, me fait bander à mort. Ses seins voluptueux me donnent la sérieuse envie de planter ma queue entre eux et de me branler en les tenant fermement. Je note dans un coin de ma tête de veiller à réaliser ce projet.

Ses fesses rebondies semblent faites pour encaisser chacun de mes coups de reins. Ses hanches, si pleines de vie, sont taillées pour que je m’y agrippe avec force pendant que je la baise. Et c’est ce que je m’emploie à faire en cet instant précis, pendant qu’elle crie et gémit sous les assauts de ma bite.

Bordel, mais qu’est-ce que c’est bon !

Et encore, il y a cette saloperie de capote qui m’enlève une partie de mes sensations. Ce n’est pas tant le va-et-vient qui me fout déjà à la limite d’un second orgasme, que le plaisir de tenir enfin sa croupe entre mes mains et de voir son visage torturé de plaisir s’enfoncer dans l’oreiller pendant que je la pilonne, encore et encore.

Avec la petite pute, pourtant obéissante et bien rôdée, ce n’était pas à la hauteur de mes attentes. Même en tentant de la travestir pour qu’elle ressemble à ma serveuse. Il n’y avait plus en elle la moindre innocence, plus rien à dépraver. Cylia en revanche est un terrain de jeu presque neuf. Peu importe le nombre de mecs qu’elle a connus avant, je suis certain que c’était des petits branleurs. Moi seul peux la pousser au-delà de ses limites. Moi seul lui ferai accepter toutes les choses auxquelles je pense et qu'elle n’a même jamais imaginées.

Je sais déjà l’ascendant que j’ai sur elle. Je n’ai eu qu’à être directif verbalement au pied de l’escalier pour qu’elle me suive sans mot dire. Elle se trémoussait nerveusement devant le lit, rougissant et tenant sa serviette autour de son corps comme un rempart. Comme si quoi que ce soit pouvait encore se mettre entre toi et moi, ma belle.

Je n’ai eu qu’à tirer dessus pour que le tissu tombe et que je puisse la contempler, nue au milieu de la pièce, visiblement mal à l’aise de voir son corps ainsi exposé en pleine lumière et soumis à mon regard inquisiteur. Aucun autre homme ne l’a jamais fait trembler comme ça, j’en suis certain. Malgré nos premières caresses dans la salle de bains, on eut dit une pucelle devant le lit conjugal, effrayée par sa première nuit de noces. Mais quand j’ai glissé ma main entre ses cuisses, il était clair que la demoiselle était terriblement excitée.

Je l’ai basculée sur le lit et j’ai exploré à nouveau son corps, me freinant pour ne pas la prendre sur le champ. Il n’aura vraiment pas fallu longtemps pour que l’autre, en bas, soit de nouveau droit comme un I.

En homme respectable, souhaitant qu’elle apprécie cette première fois et qu’elle m’en permette bien d’autres, j’ai gentiment démarré un missionnaire. Câline, classique et efficace, cette position est une valeur sûre. Surtout quand elle est bien réalisée. M’enfoncer en elle fut une sensation indescriptible. Enfin ! Enfin tu es mienne. Elle a gémi, et sa bouche s’est refermée sur mon épaule pour me mordiller.

Lorsque j’ai relevé ses jambes pour la pénétrer soudain beaucoup plus profondément, ses halètements sont devenus des cris. Douce mélodie à mes oreilles. J’ai eu envie de griffer l’intérieur de ses cuisses que je tenais fermement écartées, de gifler ses seins et de pincer ses tétons jusqu’à la sentir se contracter de douleur et de plaisir autour de ma queue. Je me suis exhorté au calme. Tout doux, il y aura plein d’autres occasions.

Ses fesses m’appelaient, je voulais les sentir entre mes mains. Je me suis retiré. Hagarde, elle s’est redressée sur les coudes, avant de se laisser basculer sur le ventre. Je l’ai soulevée par les hanches pour la placer en levrette, et elle n’a opposé aucune résistance. Son souffle était court quand je me suis placé à l’entrée de sa chatte. J’ai eu envie de la fesser avant de l’empaler sauvagement, de la tirer par les cheveux et de lui enfoncer la tête dans l’oreiller pour étouffer ses cris, mais encore une fois je me suis freiné.

Elle a crié quand je me suis de nouveau introduit en elle et depuis, à défaut de la malmener de toutes les manières qui me viennent en tête, je me contente de la marteler jusqu’à en avoir un point de côté. Plus pour très longtemps. Ma reddition est proche. Mais je la veux par la sienne, à tout prix. Montre-moi, ma belle, montre-moi ce que ça donne quand tu prends ton pied. J’ai repéré l’angle, l’amplitude et la force qui lui arrachent le plus de gémissements. Je poursuis sur ma lancée en enserrant de mes doigts son clitoris durci.

Elle cesse soudain de gémir, le visage enfoui dans le matelas. Son corps se contracte entre mes mains, de sa nuque jusqu’à ses orteils, tandis que ses chairs se resserrent autour de mon sexe. Et soudain, une longue plainte lui échappe alors qu’elle se met à trembler de tous ses membres. Nom. De. Dieu. Dans un accord parfait, je me décharge enfin en elle avec un putain de sentiment de soulagement.

J’en ai la tête qui tourne. Je me retire, le temps de me débarrasser de la capote. Juste avant qu’elle ne s’effondre sur le ventre, anéantie, j’ai le temps d’admirer l’orifice encore ouvert et palpitant de Cylia. Bordel, c’est magnifique !

Je me couche contre elle. Elle tremble encore, le visage toujours caché dans les draps. Je caresse son dos. Elle frissonne. Oui, je sais, ma belle. Personne ne t’a jamais baisée comme ça. Je me sens comme un félin repu après avoir dévoré sa proie. La traque fut longue mais la petite est maintenant entre mes griffes.

— Ça va ? demandé-je en embrassant son épaule.

Elle relève la tête, la secoue mollement. Un sourire étire sa bouche. Elle semble un peu à l’ouest. A part ça, je trouve qu’elle a plutôt bien encaissé. J’ai hâte d’augmenter le niveau.

— J’ai un peu la tête qui tourne, m’avoue-t-elle.

Je ricane intérieurement. C’est normal, vu ce que je t’ai mis.

— Je vais te chercher un verre d’eau, dis-je en me soulevant du matelas.

— Non, reste ! s’écrie-t-elle dans un souffle en prenant mon bras pour le garder contre elle.

— Ne sois pas bête, fais-je en riant, tu es dans ma maison, je ne vais pas m’enfuir ! Je reviens.

Je descends à la cuisine, sans prendre la peine de m’habiller. Je suis chez moi, je fais ce que je veux. Surtout au cœur de la forêt.

Lorsque je remonte, Cylia a pris le dessus de lit pour se couvrir. Je me campe devant elle sans la moindre pudeur en lui tendant le verre d’eau. Elle l’accepte mais détourne aussitôt les yeux. Cela m’amuse. Je m’assois sur le bord du lit en demandant :

— Tu as froid ?

— Non, ça va.

— Alors pourquoi te couvrir ?

Elle se mordille la lèvre.

— Tu sais, lui signalé-je, je viens de tout voir de toi. Et même de très près… Et je dois dire que j’ai beaucoup aimé ce que j’ai vu.

Cylia rougit. Je lui souris avec indulgence. Puis je tire lentement sur le couvre-lit, dévoilant sa poitrine opulente. Elle sursaute et, toujours dans un réflexe pudique, tente de stopper la descente inexorable de la couverture. Je hausse un sourcil inquisiteur. Tu n’oserais tout de même pas m’en empêcher ? Elle lâche le tissu sous la pression de mon regard. Brave petite !

En homme clément que je suis, je stoppe mon mouvement jusqu’à dévoiler le haut de son pubis. Il faudra d’ailleurs que je lui indique ma préférence à ce niveau. Le ticket de métro, vu et revu, ça me lasse. J’aimerais autant qu’elle en garde un peu plus en haut. J’imagine déjà sa chatte ravagée par mes offensives et sa toison enduite de mon sperme… Allez reprends-toi, ça suffit !

— Je te trouve très belle ainsi.

— Oh…, fait-elle en croisant ses mains sur son ventre replet.

— Tu ne me crois toujours pas, en fait.

Ce n’est pas une question. Je le vois à sa tête. Je m’approche d’elle et, avant de l’embrasser, je lui murmure :

— Il va vraiment falloir que tu apprennes à me croire sur parole.

* * * * *

Le retour à la réalité est difficile en ce lundi matin.

Je me sens frustré d’être ici, au bureau, alors que la veille je profitais encore de Cylia, dans le cocon du chalet. Je ne sais plus combien de fois nous l’avons fait en vingt-quatre heures, mais je me rappelle bien ce sentiment d’être insatiable. J’avais soif d’elle, faim d’elle. Comme rarement j’ai eu envie d’une femme.

Ma queue a rendu les armes bien avant que je ne me sente pleinement rassasié. La quarantaine approche, mon pépère, tu n’es plus le jeune homme fringant d’il y a vingt ans ! Peut-être. N’empêche que j’en connais une qui doit avoir du mal à marcher ce matin. Cette idée me revigore un peu !

Au fond, ce qui m’agace aujourd’hui, c’est de savoir qu’une fois ces vacances terminées, Cylia retournera dans ce pub miteux, à se faire reluquer et parfois peloter par des gros porcs. Ça me rend malade. Et dire qu’elle aurait pu être architecte. Elle aurait pu travailler dans une boîte renommée comme la mienne – enfin, comme celle de mon père – au lieu de servir des pintes à des poivrots et des étudiants déjà bourrés.

Si elle avait fini ses études, j’aurais pu rencontrer Cylia au détour d’un entretien d’embauche. J’aurais pu étudier ce qu’elle est capable de faire, l’évaluer, la tester, et pourquoi pas l’embaucher. Là, je serais tombé sous son charme et j’aurais pu fantasmer sur elle et la dévoyer au bureau, tout en veillant sur elle au quotidien. Au lieu de me coltiner Maëva, si parfaite et si sûre d’elle qu’elle m’écœure.

En parlant de Maëva, celle-ci passe la tête par la porte du bureau. Voyant mon air étonné, elle s’excuse :

— J’ai frappé mais je crois que vous ne m’avez pas entendue. Votre père vous demande en salle de réunion, au 5e. Et comme vous ne répondez pas au téléphone…

Je la regarde un instant, sans comprendre. Puis soudain, la lumière se fait. Oh merde, la réunion trimestrielle ! J’ai laissé mon téléphone en silencieux et, perdu dans mes réflexions, et je n’ai pas fait attention aux notifications de rappel de l’agenda. J’ai douze minutes de retard. Rien de dramatique en soi, mais je ne suis jamais en retard, d’ordinaire.

— Merci, Maëva. J’avais oublié le rendez-vous.

— Difficile, parfois, le lundi matin, me lance-t-elle avec un sourire.

J’essaye d’esquisser un rictus, mais rien n’y fait, je me sens vraiment hostile envers cette femme. D’ailleurs, elle doit le sentir car elle n’insiste pas et repart aussitôt.

Je jette un œil à mon portable. Il est 9h44 maintenant et toujours pas de nouvelles de Cylia depuis hier soir où elle m’a remercié pour le week-end. Elle dort peut-être, profitant de ses congés. Ou alors elle fait la morte, en attendant que je la recontacte le premier. Si c’est le cas, je vais la faire patienter un peu… L’idée qu’elle se ronge les sangs en m’espérant est assez sadique, je le reconnais, mais il me semble avoir déjà dit à maintes reprises que je ne serai pas comme les autres. A elle de me faire confiance.

La salle de réunion du cinquième étage est bondée. C’est la dernière assemblée de l’année et l’ensemble du personnel est convié à y assister. Tour à tour, les directeurs de service dressent un point sur les résultats des douze derniers mois et précisent les objectifs de l’année à venir. Je n’échappe pas à la règle et épaule mon père dans la présentation de la feuille de route. Vendredi à 16h, ce sera la fermeture pour les congés de fin d’année. L’occasion pour moi de souffler un peu.

— Je te sens un peu distrait, depuis quelques temps, me signale mon père au déjeuner en tête-à-tête.

— Je n’ai été en retard qu’une seule fois, indiqué-je en haussant les épaules.

Je me suis déjà excusé auprès de lui en sortant de la réunion. Amaury passe la main dans ses cheveux blancs souples.

— Je faisais plutôt allusion à ce regard qui se perd souvent je ne sais où. A quoi penses-tu ? Ou… à qui ? ajoute-t-il, malicieusement.

Le vieux n’est décidément pas con. J’essuie les coins de ma bouche et repose ma serviette sur la table. Je n’avais pas prévu de lui en parler, mais puisqu’il me trouve différent en ce moment, autant ne pas lui mentir.

— J’ai rencontré quelqu’un.

Aussitôt, son œil pétille.

— Et ? demande-t-il.

— Et… quoi ? fais-je en sachant pertinemment qu’il veut tout savoir.

— Et bien, parle-moi d’elle. Qui est-elle ? Où l’as-tu rencontrée ? Que fait-elle dans la vie ? Comment est-elle ?

Je n’ai pas très envie de lui raconter que c’est la serveuse rondouillette du pub qui a accueilli notre société en septembre. Mon père a vu quelques-unes de mes conquêtes et a tendance à s’extasier sur les canons qui ont du fric. Tout ce qui m’ennuie. Je parcours la carte des desserts tout en tentant une description :

— Je l’ai rencontrée au cours d’une soirée. Elle est un peu plus jeune, brune, de jolis yeux. Plutôt timide mais pas dénuée d’intelligence, à priori.

— Hum, je vois. Méfie-toi des femmes intelligentes, elles sont plus difficiles à ferrer.

— Je l’ai déjà ferrée, dis-je sans lever les yeux de la carte. Et pas plus tard que ce week-end.

Mon père émet un petit gloussement appréciateur. C’est puéril de ma part de me vanter ainsi mais c’est aussi très satisfaisant.

— Et tu vas poursuivre ?

— J’en ai bien l’intention.

Je n’ai pas hésité dans cette réponse. Il n’a jamais été question pour moi de m’arrêter après l’avoir sautée.

— C’est rare qu’une de tes relations dure un peu, me fait remarquer le vieux.

Je repose le menu. Ce sera une part de tarte aux pommes.

— J’avoue. Je ne sais pas pourquoi, mais elle est… spéciale.

— Et bien si elle te plait, mon garçon, ne la laisse pas partir. J’ai été con avec ta mère, me confie Amaury. Ne fais pas la même erreur.

Je hoche la tête sans répondre. Il est évident que je n’ai pas l’intention de la laisser partir. Et que je me montrerai très vigilant. Ce n’est certainement pas à moi que Cylia fera le coup du garçon de piscine.

— Lorsque ce sera sérieux avec elle, reprend-il, présente-la moi, veux-tu ? Que je vois quel genre de femme a su retenir ton attention.

« Lorsque ce sera sérieux » ? Interloqué, je considère l’expression. Est-ce que c’est sérieux avec Cylia ? Je ne me suis pas posé la question, en fait. Mais à partir de quand on juge qu’une relation est « sérieuse » ? Et si ce ne l’est pas, ça veut dire quoi ? Est-ce que Cylia me prend pour un plan cul ? Est-ce qu’elle se sent encore libre d’aller voir ailleurs ? Pour moi, à partir du moment où je l’ai repérée, il n’était déjà plus question qu’elle fréquente d’autres hommes.

— Nous verrons cela, me contenté-je de répondre au paternel.

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