C'est la fin de l'année

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  J'avais quitté le pays des songes tranquillement, ou du moins, autant que pouvait l'être un réveil fait brutalement. Je n'avais pas à me dépêcher, je pouvais prendre mon temps, profiter de chaque gorgée de mon chocolat chaud (même si le goût du cacao n'était jamais assez présent, assez fort).

  Il n'y avait aucune urgence. 


  En sortant, mon sac me semblait étrangement léger pour un jeudi. J'aurais presque pu me croire à un mercredi...

  S'il ne venait pas juste de passer.


  Devant le lycée, il n'y avait personne. Des passants, un mec qui semblait attendre, personne donc.

  A l'entrée, la gardienne me laissa passer sans même regarder mon carnet. 


  Les couloirs étaient vides. Quelques groupes d'élèves çà et là. Vide donc.

  D'habitude, le "salon" du lycée était remplit : certains profitaient des chaises ou des escaliers, d'autres venaient acheter un café, ou passaient seulement...

  Ce jour, personne. Ou quasiment.



  En montant en classe, un camarade me demanda combien nous étions en espagnol. Zéro.

  Il n'y avait pas cours.


  Eux était cinq. Le lundi c'était quatre. Il y avait du progrès.

  Même des élèves sérieux étaient absents ! 


  En attendant le cours de français, chaque nouvel arrivant provoquait une surprise.

  Certains commentaient l'absence de d'autres. 


  Nous fûmes onze en français, sans retard. Et nous avons travaillé (rien ne peut être parfait en français, du moins à mon avis). L'ambiance était sympathique et nous avancions tranquillement, sans trop de stress. La professeure était souriante. Elle ne réagit pas au mot "truc" qu'elle détestait (ce que je ne comprenais pas, il est si pratique). Elle pouvait venir voir chacun d'entre nous.

  Ce n'était pas parfait, mais c'était cool.


  Avec beaucoup de surprise, je vis qu'il n'y avait pas de queue devant la cantine. Cela m'avait vraiment frappé. En général, c'était bondé de lycéens hurlant de faim.

  Là, c'était aussi désert que le couloir que je venais de traverser, que les escaliers que je venais de descendre. 


  La cantine était à peine remplie, alors que la moitié était inaccessible. Le calme régnait. Plus que d'habitude en tout cas. 


  Le terrain, ordinairement fréquenté par une quinzaine de sportifs pleins d'énergie, était  également sans vie. 

  Pas un seul ballon en vue.

  Pareil pour le couloir.


  A ce moment-là, je m'étais dite un peu nostalgique : c'est la fin de l'année, les vacances sont très proches. 


  Le "salon" était toujours aussi légèrement occupé. 

  De même que le gymnase. 

  La cour l'était un peu plus. 

  Celle-ci était baignée de lumière. L'ambiance était tranquille et le temps, doux.

  Vers les salles de science venaient de la musique, mais pas classique traditionnelle.


  En anglais, la professeure ne demanda pas le silence, bien au contraire, c'était même un élève qui le demandait. Elle, papotait avec quelques élèves. Il était question de tout et de rien. 


  C'était tout aussi fin de l'année en mathématiques. Mis à part la demande de silence au début du cours, silence difficilement obtenu (il fallut recourir à la menace), c'était gâteaux, bonbons, groupes de jeu de cartes, gribouillages au tableau...


  Au dernier cours, nous travaillâmes un peu, mais l'ayant terminer en avance, nous fîmes des mots-croisées de la physique-chimie, du coupage de paille, de la musique avec des tubes à essais,...



  Bref.

  Il était flagrant que c'était la fin de l'année. 

  Même si le lycée n'était pas vide.

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