30. Blonde comme la nuit

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Les baisers dans son cou, son corps puissant plaqué contre son dos, ses mains insidieuses qui la parcouraient de partout... Laurène sentait son souffle attisé par le désir et la rectitude de sa verge tutoyer son fessier : Miguel avait envie d'elle, il venait de le lui murmurer à l'oreille. Plus que consentante, elle n'émit aucune réserve à sa requête et le laissa dézipper sa longue robe fleurie, en abaisser les bretelles pour venir titiller la pointe de ses seins laiteux, gourmands des caresses auxquelles son amant s'adonnait, avide d'elle. Le tissu imprimé glissait le long de ses hanches, de ses cuisses pour terminer sa course à ses pieds. Elle s'en dégagea discrètement pour ne pas interrompre leur voyage en partance pour le plaisir des sens et l'encourageait à poursuivre de ses si sensuels soupirs. Les doigts de l'hidalgo descendirent progressivement vers son ventre, sa taille pour s'aventurer dans une exploration plus intime qui décupla sa sensation de délicieux vertige, la voix gémissante et les paupières mi-closes. Pour n'entraver ni les gestes ni les intentions de son Apollon, elle ôta d'elle-même le carcan de dentelle qui l'habillait encore.

Sa bouche, sa langue sur sa peau, dévalant la féminité de ses courbes de sa nuque à sa chute de reins si renversante, le beau brun savait la faire saliver, se faire attendre pour mieux la prendre quand il le déciderait lui. Elle en avait parfaitement conscience, mais ne craignait plus sa domination charnelle ; elle serait sa belle de nuit, toute à lui...

Elle se pencha légèrement en avant pour l'inviter à ne pas s'arrêter en si bon chemin ; l'homme retira alors brièvement ses phalanges de l'antre ruisselant pour emprunter une autre voie, plus accessible. Le toucher tant vaginal que clitoridien ne se fit plus seulement digital, un accompagnement lingual s'y substituant parfois, les lèvres de son partenaire affleurant de son visage pour venir butiner les refuges secrets parsemant sa si blonde et délectable toison, qu'il pouvait apercevoir en contre-champ.

Miguel se releva pour se débarrasser à son tour de ses vêtements. Il flatta de sa queue, tendue comme un arc, le sillon fessier de Laurène, avant de s'introduire lentement dans son vagin si humide, jusqu'à la garde. Sous sa poussée, tout en douceur, la jolie quadra étouffa un cri d'extase en se mordillant la lèvre inférieure. Elle le sentait raide de désir, profondément enfoui en elle. Luisant de cyprine, le phallus de l'hidalgo coulissa progressivement dans l'orifice qui se contractait à mesure que ses mouvements de va-et-vient se faisaient plus rapides et plus amples. La violence du coït montait d'un cran à chaque coup de boutoir, qui claquait de plus en plus fort dans le silence relatif de la chambre, à peine perturbé par les râles de plaisir du couple. Après une courte accélération qui semblait annoncer l'imminence de l'éjaculation masculine, l'homme ralentit pour mieux se retenir et faire perdurer ce corps-à-corps si intense qui n'en finissait plus de s'animer.

Miguel suspendit leur levrette en se retirant promptement, le chibre toujours aussi fièrement dressé, prêt à poursuivre son office dans une autre position. Haletante, la respiration saccadée par le ramonage en règle qu'elle venait de subir, Laurène obéissait à la moindre des injonctions de son amant, amoureuse et docile. La joute charnelle reprit sans le moindre entracte : à présent, l'hidalgo la portait à bout de bras, la pilonnant brutalement contre l'armoire en chêne. Les assauts de sa bite se déchaînaient de plus en plus tandis qu'elle hurlait sa jouissance, assommée de coups de reins syncopés. Une brève trêve pour la faire s'agenouiller devant lui : il voulait finir dans sa bouche, qu'il prit sauvagement en gorge profonde, jusqu'à ce qu'il gicle en elle et la contraigne à avaler tout ce foutre qui l'inondait, débordant ainsi de ses commissures. Il relâcha enfin son emprise, la laissa reprendre quelque peu son souffle avant de se pencher vers elle pour l'embrasser fougueusement.

Ils dormirent très peu, enlacés l'un contre l'autre ; firent l'amour une bonne partie de la nuit.

Au petit matin, Miguel chercha de sa main sa compagne nocturne et ne trouva que du vide à sa place, dans le grand lit froid. Du vide et un petit mot manuscrit : l'écriture et la signature de Laurène. Un mot qui le fit blêmir...

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