Epilogue : Et maintenant ?

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Deux ans plus tard...

Laurène immobilisa sa Tesla Model 3 sur le parking-minute du terminal n°1 de l'aéroport de Saint-Exupéry. Directrice de la société de transport privé VTC Business Class, qu'elle avait fondée avec Antoine lorsque ce dernier s'était séparé de Claude, elle devait récupérer un client en provenance de Séville.

Son cousin et associé ayant eu un contre-temps, elle le remplaçait au pied levé, sans vraiment se soucier de l'identité du voyageur qu'elle devait conduire au centre-ville de la métropole lyonnaise. D'après Antoine, ledit client avait toutes les informations en main pour ne pas louper son véhicule : lieu de stationnement, couleur et modèle, immatriculation, la sérigraphie publicitaire devant de toute manière faire son office afin qu'il puisse facilement le repérer.

La quadragénaire était plongée dans la consultation de son smartphone lorsqu'on frappa à la vitre de sa berline, côté passager. Elle sursauta puis avisa le trentenaire qui la dévisageait derrière ses Ray-ban. Elle le reconnut d'emblée bien sûr, et en fut troublée. Elle ne s'était pas préparée à le revoir au détour d'un curieux hasard. Après quelques secondes d'hésitation, elle se décida à sortir de son auto pour l'accueillir.

  • Miguel ? Ça pour une surprise...
  • Une surprise réciproque, Laurène !

Ne sachant comment se saluer, ils s'embrassèrent sur la joue, quelque peu désarçonnés par la situation. Un baiser qui se voulait amical sans l'être. Un baiser qui dérapa à la commissure de leurs lèvres, et qu'ils interrompirent brusquement, comme s'ils venaient de se prendre une décharge électrique. L'andalou ôta ses verres solaires pour contempler sans filtre son ex-maîtresse ; ils ne se quittaient plus des yeux, leurs cœurs battant la chamade à l'unisson.

Et maintenant ? Qu'allait-il se passer entre eux à présent ? Pourraient-ils oublier le passé, effacer le drame, la tristesse, la rancœur, le suicide, l'overdose de Valentine ?

Ils n'en savaient rien. Alors, le beau brun prit soudainement l'initiative de caresser du bout des doigts la main de celle qu'il aimait encore, d'écouter ce qu'il avait cherché à enfouir au plus profond de lui depuis leur rupture. Et elle y répondit, espèrant peut-être que...

Oui, peut-être suffirait-il simplement d'éteindre ces lumières trop criardes qui bombardent de couleurs trop clairvoyantes la douleur et les blessures peinant à cicatriser à l'intérieur ; peut-être suffirait-il de fermer les paupières pour s'aveugler de chimères, pour s'abandonner.

Et tout recommencer...

***

« So shut the door /

Dim the lights /

Your body’s warm /

And it’s so cold outside /

Take off your clothes /

Close your eyes /

We’ll be in hell tomorrow /

But we are heavenbound tonight /

I held a magnifying glass up to our love /

Burned a hole right though it ... » (1) (2)

FIN

(1) : Reprise de la chanson du générique d'ouverture : Heavenbound, de Marina Kaye

(2) : Traduction

« Alors ferme la porte /

Baisse les lumières /

Ton corps est chaud /

Et il fait si froid dehors /

Déshabille-toi /

Ferme tes yeux /

Demain, on sera en enfer /

Mais ce soir on est au paradis /

J’ai regardé notre amour avec une loupe /

Je l’ai troué... »

PS : Il y a trois jours, sur YouTube, Marina Kaye a posté une version franco-anglaise de cette chanson, enregistrée en duo avec Gjon’s tears, dont la traduction, si elle signifie la même chose, est plus poétique que celle que je propose…

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