24 - Plage
Les vagues sont là. Petites, pour commencer. Hésitantes, encore peu expérimentées. Elles s’inventent, se forment de la force des eaux, plus loin. Force qui s’estompe, pour presque disparaître, s’écrasant péniblement sur les grains de sable.
Cette force, pas encore trop marquée, était parfaite pour accompagner les enfants qui s’amusaient là. Leurs jambes pouvaient disparaître dans l’eau sans pour autant être déstabilisées.
Les cris qui surgissaient par contre, eux, n’étaient d’aucune retenue.
Peut-être était-ce dans cette force là que le ciel a puisé. Peut-être est-ce là qu’il s’est assombri, s’est mis en colère.
Peut-être est-ce de là que les vagues se sont inspirées, pour se renforcer, jusqu’à devenir incontrôlables.
Les cris soudains, imprévisibles, incontrôlables.
Les vagues soudaines, imprévisibles, incontrôlables.
Quand le calme est revenu, que la mer, à nouveau s’était retirée dans le calme, les enfants avaient disparus.
On ne les a jamais revus.
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