Chapitre 14

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J’atterris devant un hôtel en centre-ville. Dans un parfait français, avec une légère et chantante pointe d’accent, le portier me demande si j’ai fait bon voyage et me dit qu’un groom va me conduire à ma chambre.

Celle-ci, de taille adéquate, est décorée avec goût : quelques tentures, tout en apportant de la chaleur à la pièce, mettent en valeur les murs nus en pierre de taille ainsi que les peintures contemporaines qui y sont accrochées. Devant les fenêtres, des voiles blancs diffusent les rayons du soleil, si bien que même les ombres semblent lumineuses. Mon bagage est défait et mes vêtements, fraîchement repassés, sont disposés sur des cintres.

Il n’est pas très tard. Il me reste suffisamment de temps avant de rencontrer le pape pour me préparer correctement. Je prends une douche. L’eau chaude est apaisante. J’évacue l’odeur prégnante de mon voisin, ainsi que le stress provoqué par cet accident d’avion. Le savon, d’une grande qualité, rafraîchit ma peau et parfume agréablement mon corps. Détendu, j’enfile un peignoir de coton épais qui me sèche et me caresse.

Un plein plateau en argent est posé sur le guéridon de ma chambre. Il s’y trouve un mot me signalant que ma tenue de voyage a été envoyée au pressing, mais surtout, une collation de quelques toasts.

Des tranches de pain grillé, mouillées d’un filet d’huile d’olives, sur lesquelles sont disposées une fine tranche de jambon cru, une tomate séchée, quelques feuilles de roquette et des copeaux de parmesan ou de mozzarella. Un verre de vin rouge me permet d’accompagner au mieux le tout. Chaque ingrédient développe une multitude de saveurs au nez et en bouche ; lesquelles se marient on ne peut plus justement. Certains, dont quelques-uns que je considère dignes de mon respect, en appelleraient à Dieu devant tant de subtilité. Pour ma part, je remercie mes frères humains qui ont mis tout leur savoir et leur sensibilité dans l’élaboration de ces nourritures et leur association.

Rassasié, je me vêts de mes plus beaux habits. J’apprécie le contact du tissu de ma chemise alors que je m’en couvre, ainsi que l’assurance que me donne le sentiment d’être élégant.

Je parcours à pied les quelques centaines de mètres qui séparent mon hôtel du Vatican. La nuit approche, l’atmosphère n’est plus aussi étouffante. L’ambiance dans les rues est bien celle d’une fin de journée : tout le monde est heureux de profiter de son temps libre ou de rentrer chez soi.

Un garde suisse, pas très grand, en costume de garde suisse, m’aborde puis me guide. Il y a un peu trop de choses à décrire, mais je dois reconnaître que c’est vachement beau. Mon petit suisse me conduit dans un dédale de couloir et d’escaliers, puis, il m’invite à poursuivre seul vers une porte à double battant haute de trois bons mètres. Alors que j’arrive à proximité, la porte s’ouvre avec un souffle sur mon visage.

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