Les Chaussettes du Farfadet

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Dans une petite maison tout ce qu'il y a de plus ordinaire, perdue au milieu des montagnes, se trouvait un tout jeune couple qui venait d'emménager. Les précédents propriétaires, un couple de personnes âgées, les avais prévenu lors de la visite que leur maison était habité par un farfadet. Le jeune couple ne s'en inquiéta pas, les farfardets étaient choses courantes dans la région. La jeune femme en avait elle-même connu un.

Afin de s'attirer les bonnes grâces de la créature, ils lui déposèrent tous les soirs sur la table de la cuisine un bol de crème fraîche. Les farfadets étaient de petits êtres trapus avec de longues oreilles, de petits yeux, le pupille fendue tel ceux des chats, d'un bleu extêment clair. Leurs cheveux symbolisaient leur état d'esprit. De longs cheveux montraient que le farfadet était satisfait de leur maître, à contrario, des cheveux courts désignait sa désaprobation.

Un farfadet heureux pouvait tenir almaison propre, retrouver des objets perdus et même offrir de délicieuses sucreries dans le meilleur des cas. Par contre, un farfadet mécontant ferrait tout l'inverse. Il saccagerait la maison, volerait les objets (généralement des chaussettes) et "offrirait" des sucreries tenant plus du poison que du gâteau.

Le jeunes couple s'engagea donc à rendre heureux leur petit colocataire. En plus de la crème, il s'assurèrent de lui offrir quelques paires de chaussettes, une écharpe et de petit chausson en laine que la jeune femme avait tricoté. En échange, le farfadet déposait de nombreux objets perdus dans la cuisine, tel que les clé du garage, une ceinture ou un bijoux quelconque. La jeune femme retrouva même un matin une assiette de cookies. Elle partit au travail le sourire jusqu'au oreille.

Cette situation dura près de 2 ans avant de dégénéré. Un soir, le jeune homme oublia de déposer le bol de crème fraîche. Le lendemain, il ne sortit pas la poubelle. Un matin, quelques semaines plus tard, il oublia de fermer la porte. Puis il oublia à nouveau le bol de crème. C'est sa femme, qui se leva pour un verre d'eau en plein milieu de la nuit qui remarqua l'absence du bol. Elle s'empressa de remédier à la situation et repartit se coucher. Le lendemain matin, une dispute éclata, une autre le surlendemain et ainsi de suite. Le farfadet ne ramenait plus que les affaires de la jeunes mariée.

La situation s'envenima et elle partit en vacance chez ses parents en laissant un seau de crème au farfadet.

Quand elle rentra chez elle, son père l'accompagnant, quelle ne fut pas sa surprise de retrouver dans sa cuisine un tas de chaussette et de sous-vêtements ne lui appartenant pas. Elle s'empressa de monter dans sa chambre et ce qu'elle y trouva ne fit que confirmer ses soupçons.

Son mari la trompait. Et si elle regardait le tas de linge dans sa cuisine (que le farfadet avait disposé) ça ne fesait pas qu'un mois ou deux.

Prise de colère, elle vira la femme sans vergogne de chez elle, son père dégagea le mari ignoble, elle divorça quelques jours plus tard et garda la maison.

Le farfadet lui était très content. Il avait bien fait d'envouter cet homme et cet femme. La jeune demoiselle était tout à lui maintenant et elle serait bientôt comme lui. Ils pourraient repeupler à eux deux la petite maison avec leurs enfants.

La morale de l'histoire? Toujours se méfier des petits êtres de maison.

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