Chapitre 3

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Le lendemain, je me réveillai tard, et lorsque je sortis de ma chambre, j’entendis la voix d’un présentateur retentir à travers tout l’appartement :

  • ... de dernière minute : les astronomes ont rendu leur compte-rendu.
  • Ah ! Te voilà enfin, flemmard ! dit Arthur en me voyant.
  • Tu es en forme, aujourd’hui ! ironisai-je. A peine levé, et tu me fais déjà des reproches. C’est admirable !

Arthur me lança un regard noir et nous nous tûmes pour écouter la télévision :

  • Les astrophysiciens sont formels : La météorite qui est tombée sur l’Asie est d’une nature inconnue. En effet, les observatoires auraient normalement repéré la météorite et l’auraient neutralisé avant.
  • C’était juste le nouvel an, et ils faisaient tous la fête, et personne n’a regardé, grommela Arthur.
  • Une comète comme ça, ça se voit plusieurs jours à l’avance, dit Élise.
  • Oh, mais je m’incline devant la scientifique la plus respectée au monde, ironisa Arthur.
  • Elle est plus intelligente que toi, dis-je. Elle, au moins, elle travaille.

Arthur se tourna d’un coup vers moi et me plaqua contre le mur. Il grinça :

  • L’entreprise a fait faillite ! Ce n’est pas de ma faute !
  • Calme-toi, dit ma mère en posant une main sur l’épaule d’Arthur. Si tu arrêtais de les provoquer, ils te rendraient la pareille, non ?

Arthur respira lentement et me lâcha. Nous nous échangeâmes un regard noir, puis j’allai m’habiller. A mon retour, un journaliste annonçait une autre nouvelle :

  • Une nouvelle planète a été découverte sur l’orbite de la Terre. D’après les spécialistes, nous devrions la percuter dans huit mois. Une équipe de scientifiques est actuellement en train de se préparer pour aller sur cette nouvelle planète.
  • Super ! Donc, on va tous mourir ! résuma Arthur.
  • Le gouvernement va forcément trouver quelque chose pour résoudre ce problème, tempéra ma mère.
  • Qu’est-ce que le gouvernement peut faire contre une planète ? railla Arthur. Rien.

Pour une fois, et sans doute la première et unique fois, j’étais d’accord avec Arthur. Même si tous les pays du monde s’unissaient, ils ne pourraient rien faire. Nous étions condamnés à mort. Arthur dit :

  • Alors, qu’est-ce qu’on fait en attendant ?
  • Nous ne pouvons rien faire, dis-je. Nous aurions beau construire des tas de choses, rien de résistera à une collision entre deux planètes.
  • Les astronomes qui vont aller là-bas vont trouver quelque chose ! protesta ma mère.
  • Mais cette planète est apparue d’un coup ? demanda Élise, les sourcils froncés.

N’attendant pas de réponse, elle poursuivit :

  • Donc, le cataclysme et la planète sont liés.

Je sentais Arthur prêt à lancer une nouvelle pique, mais ma mère le coupa pour dire :

  • Tu as tout à fait raison, ma chérie. Mais nous ne pouvons rien faire de plus que d’attendre que tout s’arrange. Nous devons reprendre une vie normale.
  • Maintenant que nous savons ça, il n’y aura plus jamais de vie normale ! C’est impossible !
  • Calme-toi, Arthur, dit ma mère. Attendons la suite des événements.

Plusieurs semaines passèrent, et nous regardions tous les soirs les informations à la télévision pour savoir les nouvelles, mais rien d’autre. Arthur affirmait que le gouvernement savait des choses, mais qu’on ne nous disait rien.

Ma mère, au contraire, soutenait que le gouvernement n’en savait pas plus que nous. La seule chose que nous apprîmes, c’est que l’expédition sur la 9eme planète, comme on l’appelait maintenant, était finie.

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