Cabot cabotin

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 Par contre, Cabot était encore très sauvage, et malgré qu'il commençait à bien s'habituer à vivre avec nous, il lui restait encore un côté "je n'en fais qu'à ma tête". Plusieurs fois, il a sauté par-dessus la clôture pour partir se promener tout seul et faire son petit tour. Ça ne prenait généralement que deux ou trois heures et il revenait, haletant, la langue pendante, tout content de son escapade.

 Je me souviens d'un jour où j'avais vraiment flippé, il s'était sauvé le matin et on ne le voyait pas revenir. Alors, avec ma copine, on a parcouru tout le quartier en l'appelant désespérément. Les heures défilaient et on ne savait pas quoi faire. Et s'il s'était fait renverser par une voiture? Et si quelqu'un l'avait "dognappé"? Et s'il mordait quelqu'un gravement?

 Comme cela commençait à faire un petit moment et que nos premières recherches n'avaient rien donné, j'ai appelé le poste de gendarmerie pour leur dire que mon chien s'était échappé et qu'il trainait sûrement dans les rues du quartier.

 - Ok, si on le voit passer ou si un riverain nous le signale, on vous rappellera.

 Je raccrochai. Nous fîmes encore quelques tours des maisons avoisinantes, sans succès. Vers quatre heures de l'après-midi, alors que nous faisions une pause dans les recherches, le téléphone sonna. C'était la gendarmerie.

 - Oui bonjour, c'est bien vous qui avez appelé pour votre chien?

 - Oui oui, Cabot. Vous l'avez trouvé?

 - C'est le moins qu'on puisse dire. Il est passé près du poste, on a réussi à le faire entrer. Mais dites-donc, il est vigousse, hein?

 - Heu oui il est un peu sauvage et tout jeune... Donc... Je peux venir le chercher?

 - Ha non, non. Il s'est échappé par la porte de derrière. Un collègue à tenté de l'arrêter mais il a réussi à s'enfuir.

 - Ha bien, heu... Merci. C'était juste maintenant? Je peux tenter de monter dans votre secteur pour le récupérer, avec un peu de chance il est pas loin. Encore merci. Je vous rappelle si je mets la main dessus.

 J'ai couru jusqu'à la gendarmerie et j'ai essayé de le retrouver, mais évidemment sans succès, il avait déjà filé. Je suis rentré à nouveau bredouille, mais au moins je savais qu'il allait bien la dernière fois qu'il avait été vu.

 Vers huit heures du soir, l'heure habituelle de la gamelle, alors qu'on avait un peu perdu espoir, on entendit aboyer derrière la porte d'entrée. Cabot, complètement épuisé mais visiblement ravi de sa journée, venait d'arriver.

 Partagé entre l'envie de l'engueuler et la joie de le voir revenir, je sus qu'il reviendrait toujours. Toujours. Enfin sauf accident, évidemment. Au final ce qui fait le plus flipper, ce n'est pas qu'il ne rentre pas, c'est qu'il rencontre des humains mal intentionnés ou bien un véhicule sur la route. Presque à chaque fois, le problème, ce n'est pas le chien, ce sont les autres humains.

 Nous avons appris plus tard que Cabot était en fait dans le jardin d'un voisin, en train de "flirter" avec leur chienne.

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