Naco

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 Dans la périphérie genevoise, vivait une famille de gens comme vous et moi. Deux adultes et un enfant. Les parents travaillaient tous deux, tandis que le petit allait à l’école. Un jour, en rentrant à la maison, le petit demanda à ses parents:

 - Papa, Maman? Je peux avoir un chien?

 Voulant lui faire plaisir, bien que n’ayant aucune idée de comment s’occuper d’un tel animal, ils acceptèrent. Ainsi, le père partit au refuge d’Animaux Secours à Arthaz pour adopter un jeune chiot abandonné d'environ 1 an, croisé Husky. De retour chez lui, il présenta l’animal à la famille.

 - Son nom, c’est Naco.

 - Merci papa! Il est trop chou!

 Mais, très vite, advint plusieurs problèmes. C'est bien beau d'avoir un jardin, mais ça ne suffisait pas. Bien que le chien était sûrement aimé et pas spécialement maltraité, il passait ses journées entières dans le jardin de la famille, attaché autour d’un arbre et ne voyait personne, étant donné que les deux parents travaillaient et que leur fils était à l’école. Naco s’ennuyait énormément. Un jour, il trouva un moyen de se libérer de sa prison dorée en rongeant la laisse qui le retenait prisonnier et s’échappa.

 Alors commença pour lui une vie de vagabondage. Pendant un bon moment, il vécut ainsi. C’est à dire pratiquement comme un chien sauvage. Il chassait les mulots, visitait le quartier, allait dire bonjour aux autres chiens du voisinage, se faisait attraper, retournait chez lui, s’échappait à nouveau et recommençait. Ce qui fit qu’il n’avait absolument aucune éducation, zéro sociabilisation, et une méfiance totale envers tous les humains qu’il rencontrait. Il était presque redevenu loup.

 Puis un jour, lors d’une de ses escapades, il croisa la route d’une jeune fille qui aimait beaucoup les chiens. Voyant Naco errer sur le chemin de l’école, elle tenta de l’appeler pour voir la médaille de son collier et le ramener à son propriétaire.

 - Gamin? Truc? Marcel? Viens ici!

 Mais il ne répondait à aucun de ces noms et ne se laissait pas approcher. Il gardait toujours une distance raisonnable. Néanmoins, il la suivit jusqu’à l’école et passa la journée à visiter les alentours du bâtiment. Lorsque la journée de cours se termina, il était toujours là.

 - Chien? Cabot? Viens!

 À la mention de Cabot, il leva la tête vers elle, les oreilles dressées. Le mot devait ressembler suffisamment à Naco pour le faire réagir.

 - Cabot, allez, viens ici!

 Il hocha la tête. Il était visiblement intéressé par elle, puisqu’il avait décidé de la suivre jusqu’ici. Avec un peu de patience, de gentillesse et d’approche subtile, elle réussit enfin à l’attraper. Elle appela son propriétaire et lui rendit son chien.

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