Profondément vôtre.

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 Je ne savais pas encore qu'il était le sexe même. Moi, j'étais la jeune fille vierge qui se masturbait en pensant à lui. Alors ce soir-là, quand pour la première fois je me suis couchée sur un lit avec lui, j'étais plus que nerveuse. Il avait mit en marche son tourne-disque vintage, une petite musique qui éveillait en nous des envies féroces. Nous étions déjà nus : lui Adam, moi Eve et je m'apprêtais à commettre le péché originel, j'allais croquer le fruit défendu. Il me caressait, m'embrassait le cou, me chuchotait les choses interdites qu'il avait envie de me faire. J'avais envie qu'il me pénètre le plus vite possible. Entre deux soupirs, j'ai murmuré : « Aime-moi profondément » et il m'a baisée. On peut dire que j'ai été prise par surprise.

 Ce soir-là, mon amour pour lui s'est décuplé. Revenant de cette petite mort, j'ai quitté les draps de velours humides, étourdie, frisonnante, les jambes tremblantes, pour regagner la salle de bain. J'étais quelqu'un d'autre. Le temps est passé, il m'a rendue accro à lui, à son pénis, à ses bras, à son amour. Je suis tombée sous le charme des ses coups de reins et je ne pouvais fuir pour échapper à cet amour violent qui me faisait crier « oui » par millier à chaque instant de la journée. J'ai trouvé le bonheur dans l'orgasme qui chez lui bizarrement, se manifestait silencieusement. Quand il me prenait devant la fenêtre, il me faisait hurler mon plaisir à toute la ville, mes cris déchiraient le plafond, traversaient les murs et je remerciais le ciel parce que la plupart du temps, nous baisions dans son immense maison isolée, là où les voisins pouvaient difficilement m'entendre. Après , nous retombions sur le lit, trempés de sueur, après qu'il ait éjaculé en moi, à travers moi et mon âme, sur moi, sur mon ventre, mes seins, mes fesses, mon dos, jamais sur mon visage qu'il trouvait angélique donc s'interdisait de souiller. Mais savait-il qu'il me souillait déjà lorsqu'il posait ses délicieuses lèvres sucrées sur les miennes ? Lorsque sa bouche entrait en contact avec la mienne, qui d'ailleurs se plaisait à avaler l'entierté de son appareil génital ? Il me souillait rien qu'avec son regard car il dégageait une tension sexuelle à couper le souffle.

 Quand nous retombions haletants sur le lit, j'étais toujours couverte de honte. Honte causée par la sensation bizarre de redevenir Elle, la jeune fille calme qui n'est pas satisfaite de son apparence, de sa nudité. Honte d'avoir hurlé comme une folle à lier, rouge de honte d'avoir exposé mon plaisir de manière si dramatique. Mais il me prenait entre ses gros bras musclés et me chuchotait : « Je t'aime. » Cela me faisait à chaque fois un pincement au coeur. Je me disais : « Comment est-ce que quelqu'un comme lui peut m'aimer ? » Je ne disais rien, profitant du paradis de ses bras et de son pénis collé à ma cuisse, qui doucement, redevenait mou. Alors il me serrait davantage contre lui et me disait encore : « Je t'aime vraiment beaucoup. »

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