2. Tranquille

Une minute de lecture

Un homme est installé dans son fauteuil, le type de fauteuil où lorsque nous y sommes assis il nous est impossible de nous lever qu’avec regret. Deux accoudoirs en bois vernis ont épousé la forme des bras aux repos, et leur vernis reflète nonchalamment les flammes d’un âtre ouvert.

L’homme porte une casquette en tissu vert pinède, un gros bouton noir ferme le haut du dôme de tissu ; des traits bruns et vert pommes parcourent de manière rectiligne toutes les faces de la casquette ; une visière courte et rigide termine le monument.

À part cette casquette quelque peu extravagante, l’homme est habillé de façon classique. Il porte tout de même une paire de chausson blanc qui jure un peu avec l’obscurité ambiante.

Le fauteuil est posé dans une pièce plongée dans le noir, l’homme est tranquillement installé dedans à lire son journal et le tout est éclairé par une cheminée au feu crépitant. Trois énormes bûches ont été déposées avec la plus grande harmonie et les flammes viennent les lécher uniformément.

L’homme est plongé dans le noir mais ce n’est pas pour autant que tout l’est autour de lui. Tout est sombre oui, mais on distingue les principales formes. L’ensemble manque toutefois terriblement de netteté.

Sur des étagères nous devinons des formes ressemblant à des pots, des fioles, des courbes et des lignes. Sur un porte manteau nous pourrions croire qu’un fantôme est en pleine extension. Un énorme quadrilatère d’un noir profond est décelable dans le fond la pièce, nous supposerons qu’il s’agit d’une porte ouverte.

La pénombre semble satisfaire l’homme dans sa quête de lecture du journal. Que lit-il ? Les nouvelles ? Son horoscope ? Les résultats hippiques ?

Avec une bonne vue et un peu d’imagination nous pensons déchiffrer que des médecins ont fait de grands progrès dans les recherches de l’allongement de la vie et des guérisons des maladies. Plusieurs détails sont toutefois encore à peaufiner et l’état de l’avancement n’en est qu’au stade protocolaire. L’article est tourné de sorte à nous faire rêver à notre future tranquillité.

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