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Jour 18

La victoire est enfin nôtre. Depuis longtemps j’attendais l’occasion d’un vrai combat où mes talents martiaux pourraient servir. Hélas, l’ennemi était bien décevant. Lorsque le blizzard s’est dissipé, le plus dur à été de nous remettre de la surprise. Nous n’avons rien vu venir. Alors que tout était encore semblable aux jours précédents, nous avons tous senti le sol trembler sous nos pieds. J’ai été glacée à l’idée que le béton du fort ait pu ne pas résister à la secousse, mais je n’ai pas tout de suite pensé que cela puisse être d’origine magique. Quoi qu’il en soit, il n’a pas fallu longtemps après la fin des secousses pour que le blizzard cesse au moins aussi brusquement qu’il était apparu. En l’espace d’une minute, les vigies m’alertaient : nous étions attaqués.

Ils avaient déjà posé un pied sur la muraille du fort, et ils avaient accrochés des cordes pour faire monter en rappel plusieurs combattants qui escaladaient lentement nos murs. Derrière eux, une colonne de cavalerie attendait. Tous, ils furent surpris quand le blizzard s’est éteint. J’ai donné les ordres adaptés, puis j’ai couru sur les murs. Ils étaient peu nombreux, et pris par surprise, ils étaient prêts à détaler, c’est pourquoi j’ai jugé que plutôt que de tirer sur leurs éclaireurs, nous allions les charger à la baïonnette, ce qui a réussi. Leur moral s’est brisé avant même que le combat ne commence, et ils se sont enfuis en essayant désespérément de redescendre la muraille, une tentative que seule la panique engendrée par une charge pouvait motiver. Nous les avons littéralement jetés à bas des murailles, sans même que j’aie à donner du sabre. Reiner est passé devant moi et a expédié dans le vide d’un coup de crosse le dernier soldat d’Osowiets présent sur les murs. Une fois qu’ils se sont retrouvés regroupés devant la forteresse, nous avons ouvert le feu avec les mitrailleuses qui venaient d’être remises en place. J’ai pu apprécier a diligence avec laquelle mes équipes exécutaient mes ordres.

J’ai ordonné d’abattre en priorité leurs chevaux, dans l’espoir d’entraver leur repli, mais la colonne de cavalerie a pris la fuite en abandonnant ses camarades grimpeurs. Je n’ai pas eu le temps de donner d’ordre que ces derniers étaient dispersés par des rafales de mitrailleuse. Au final, ce combat fut très court, et même si je me réjouis de ne pas avoir subi de pertes, je ne peux m’empêcher de me sentir frustrée de voir nos ennemis en si piteux état dès qu’il s’agit de mener un vrai combat.

Nous n’avons pas pu faire de prisonnier, puisque les survivants ont réussi à s’enfuir hors de portée de nos armes, mais le reste des ennemis ont trouvé la mort. Cela nous offre au moins une occasion d’étudier leur matériel, notamment le matériel d’escalade avec lequel ils ont réussi à escalader la muraille extérieure du fort. Ce matériel là est assez bien pensé, consistant en des grappins qui s’accrochent parfaitement dans le béton avec un câble en acier relativement solide. Si à l’avenir nous avons de nouveau affaire à ce genre de choses, il ne faudra pas tenter d’arracher les grappins, mais directement trancher les câbles avec des pinces tranchantes pour métaux. J’en ai tenu informée l’équipe du génie qui a déjà préparé le matériel. Du reste, j’ai étudié la panoplie de leurs soldats qui est des plus pitoyable. Des pistolets d’un modèle dépassé, des fusils artisanaux avec canon scié, pas de casques, et des sabres courts à lame courbe. Ce que nous avons vu n’était pas une équipe de combat régulière à mon avis, mais plutôt une sorte d’équipe spéciale avec un armement léger pour le combat rapproché. De toute manière, ils n’ont pas pu en faire usage.

Ce type d’assaut me motive bien plus que les manipulations magiques, il faut le reconnaître. Même si il semblerait qua sans leur magie, les combattants d’Osowiets ne soient pas d’une grande valeur.Si toutes leurs attaques pouvaient ressembler à ça, Brandwerk n'aurait pas beaucoup à s'inquiéter.

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