Chapitre 10

2 minutes de lecture

Peu importe.

Je me tourne de nouveau vers le rebord et soulève difficilement mon bras. Je ne peux que le décoler d'un centimètre pour l'instant. Je rassemble mes forces et tire sur mon articulation. Ça y est, il bouge. J'y suis presque... Je sens que je peux le toucher.

Je tends mon bras au maximum. Mais mon téléphone recommence à vibrer. Je me tourne vers lui. Cette fois la sonnerie c'est arrêté au bout de trois tonnalités. Et soudain la musique de mes écouteurs reprend...c'est...c'est la musique de Kai.

"ARRÊTE !! LAISSEZ MOI TRANQUILLE !!"

Mes forces me reviennent d'un coup. Poussé par une rage nouvelle, je me soulève. Je tends la main et réussi à attraper un tuyau collé au rebord du toit. Je me tire de toute mes forces et réussi à m'asseoir en tailleur. Mais d'un coup une rafale de vent me pousse en arrière.

Wouah, allongé je ne sentais pas ce vent...

Le froid me mord le torse. Je baisse la tête et regarde mon corps salit. Je ferme mon haut d'une main et pose l'autre sur le muret pour me hisser. Je suis maintenant penché au dessus du vide, encore à genoux sur le béton froid. Je vois les buissons devant l'entrée du lycée.

C'est assez haut en fait...il y a quand même six étages.

Je réussi à m'asseoir sur le bord. Alors je me met dos au vide et regarde droit devant moi. J'admire un instant le soleil qui se couche en face de moi.

Un rouge écarlate entoure le soleil qui disparait dans une fumée de nuage orangés. Des couleurs chaudes et pourtant violentes, se mellent entre elles pour former un tableau des plus brutal. On dirait que le ciel hurle...

C'est à la fois virulent et magnifique.

C'est le bon moment pour partir. Au crépuscule. Quand le soleil tombe pour laisser place à un astre plus pâle, qui lui même rendra plus tard l'éclat du soleil à l'aube.

J'étais près depuis un moment de toute façon. Je suis calme. Je n'ai pas peur. Je ne sens même pas mon cœur battre dans ma poitrine. J'ai l'impression de rêver encore... Je chuchote une dernière fois pour moi même :

"Merci Kai. Tu m'as fait goûté au bonheur au moins une fois dans ma vie."

Je renverse ma tête en arrière et me laisse basculer dans le vide.

J'ai un haut le cœur.

Un long vertige...

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Elouka ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0