Irinéide : le passé

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Pour une fois, ce vieux pervers n’avait pas menti. Elle est à couper le souffle. Ses jambes sont toutes en longueur, elle est fine et musclée, ses lèvres pulpeuses à souhait. Tout son corps est délicieux. Je ne suis qu’un tout jeune dieu et réussir à prendre possession d’Oum la Sexuelle est digne d’un titre de champion.

Zénide a dû batailler ciel et terre pour avoir ce privilège. Privilège qui ne lui a pas été accordé de grâce. J’ai hâte de voir sa tête lorsque je vais arriver en vainqueur à Zacharya avec au bras la plus belle des déesses. Hâte de voir sa tête rouler sous mes pieds. Hâte de vider les entrailles de cette traîtresse qui n’a pas voulu me protéger afin de garder les grâces de son cher mari…

Oum est si bonne… Je la prendrai bien encore une fois mais l’heure n’est plus aux batifolages. Je dois savoir si elle acceptera mon marché.

- Satisfaite ?

- Impudent… Cela fait vingt longues années que je n’ai pas eu le délice d’avoir un sexe bien dur et tu crois vraiment que ces quelques minutes suffiront à me satisfaire ?, ironise-t-elle. Mais si tu me promets de recommencer… Je veux bien entendre ce que tu as à me dire…

Je m’assois sur le sable et regarde l’horizon. La vue de son corps risque de me perturber. Je ne vais pas passer par quatre chemins : autant y aller franc jeu avec elle.

- Je suis là pour te proposer un marché. Il me semble que tu souhaites te venger de Zénide et d’Irina, pas vrai ?

Je l’observe à la dérobée : rien qu’à entendre leurs noms, des nuages orageux se forment dans ses jolies prunelles.

- Bien. Moi aussi…

- Attends. Tu es leur fils. De quoi voudrais-tu te venger ?

- Tu tiens vraiment à le savoir ?, son regard en dit long, si je veux obtenir ce que je veux d’elle, je vais devoir tout lui raconter. Très bien. Ce n’est pas mon histoire préférée mais je vais te la conter.

Il était une fois, la naissance d’un petit dieu. Il était si beau, si gracile qu'à la première vue on pouvait le prendre pour une fille : ses longues boucles blondes et ses grands yeux noisettes fascinaient plus d’un. Son corps était fin, sans musculature épaisse qui caractérisait alors les dieux masculins. Sa mère en était jalouse, une jalousie maladive car son cher époux et père de l’enfant n’avait d' yeux que pour son chérubin qu’il chérissait. Elle ne lui accordait aucun regard.

Le garçonnet était heureux d’avoir un père si attentionné : il lui offrait des jouets, passait des heures à batifoler dans l’eau avec lui, le prenait sur ses larges épaules pour courir à travers le château…

Mais un jour, le regard du père changea et le garçon, âgé à peine d’une dizaine d'années, ne comprenait pas la raison de ce changement. Le dieu paternel ne lui offrait plus des jouets mais des fleurs… insistait pour que celui-ci porte des tuniques plus féminines… Il acceptait quand même les cadeaux bien que cela lui paraissait bizarre. Sa mère le détestait de plus en plus, ces cadeaux auraient dus être les siens. Elle a même gratifié le petit dieu d’une paire de gifles retentissantes.

En se promenant dans les couloirs à la recherche de son père, l’enfant se trouva devant un spectacle édifiant : celui de son père en pleine scène de sexe avec sa mère. Il la prenait sauvagement contre un mur de sorte qu’il ne s’aperçut pas de la présence de l’enfant. Ne comprenant pas la situation, il observa un moment. Sa mère le vit et lui décocha un sourire sardonique avant de continuer à batifoler dans les affres du plaisir. Il finit par détourner le regard et s’en alla.

Le soir, alors que le jeune garçon s’apprêtait à s’endormir, elle vint lui souhaiter une bonne nuit. Bien que surpris, le garçon en fut heureux car il n’avait jamais eu de marque d’affection de la part de sa mère. Il ne comprit que plus tard la raison de ce revirement de situation.

Il se réveilla en pleine nuit à cause d’une douleur fulgurante, une douleur insupportable. L’enfant eut beau hurler, personne ne vint à son secours. Quelque chose lui était entré dans les fesses, quelque chose de dur. Une main sur sa nuque l’empêchait de bouger : il ne pouvait que hurler et pleurer. Cette chose ressortit et réentra plusieurs fois et l’enfant cru qu’il allait mourir. Il finit par sentir un liquide poisseux dégouliner sur ses frêles jambes et la torture cessa enfin.

Le petit dieu ouvrit péniblement les yeux et ce qu’il vit lui glaça d’horreur : son père était nu, son sexe érigé couvert de sang et d’un liquide blanc et souriant de béatitude. Sa mère était à l'arrière-plan, nue elle aussi, souriante d’un air satisfait. Zénide se retourna et prit sa mère à même le plancher, le sang de l’enfant encore sur son sexe.

Leurs cris rauques dégoûtaient l’enfant qui se recroquevilla sur lui-même : son corps n’était que douleur et son cœur n’était que chagrin. Ce manège recommença tous les jours pendant ce qui lui a semblé une éternité. Le petit dieu était enfermé dans sa chambre, luxueuse prison dorée d’où il ne voyait même plus la lumière du soleil.

Un soir, Zénide ne vint pas seul : il était accompagné de trois autres dieux mais sans Irina. L’enfant prit peur et voulut s’enfuir, ce qui entraîna la colère de son père : le petit dieu était encore frêle et il fut maîtrisé rapidement.

- Je peux vous assurer que ce petit est aussi bon qu’Oum la Sexuelle, et je sais de quoi je parle !

- Quoi ? Tu as pu avoir le corps d’Oum ?

- Mais bien entendu ! La petite garce s’est défendue mais j’ai pris ce qu’elle me devait ! Irina l’a bannie au fin fond de l’Adriane… Bof… J’ai pu avoir une consolation avec lui.

Sous le rire tonitruant du dieu suprême, l’enfant fut livré en pâture à ses monstres qui firent de son corps un temple de luxure décadent. Ayant fini avec le petit, ils le lâchèrent dans un recoin de la chambre avant de se prendre l’un et l’autre dans son lit. Zénide revenait moins souvent mais toujours avec des dieux et sans Irina.

Quelques jours s’écoulèrent sans que le petit ne vit personne. Il souffrait, tant physiquement que moralement. Il remarquait cependant un changement dans son corps : quelques poils ici et là, une musculature qui se dessinait de plus en plus, une voix plus grave. Un sentiment de frustration grandissait en lui.

Un soir, Zénide revint avec trois dieux qu’il ne connaissait pas et une déesse qui n’était pas sa mère. Son petit jeu recommença : la déesse parut horrifiée de ce qui se passait. Elle voulut prendre sa défense mais se prit un coup de poing en plein visage qui l'étourdit. Pris d’un soudain sentiment de courage, il sauta sur Zénide et le frappa de toutes les forces qu’il avait encore. Zénide le prit à la gorge et l’envoya contre l’un des piliers de sa chambre. La douleur fut phénoménale. Ce fut la déesse qui se prit tous les sévices sexuels cette nuit-là, sous les yeux impuissants du petit dieu.

Un matin, la porte s’ouvrit sur une Irina pleine de haine.

- Sort de là sale loque ! A cause de toi, Zénide ne me regarde plus, il ne me touche même plus ! Dégage ! Je ne veux plus jamais te revoir où je te tue !

Elle prit l’enfant par le bras, le traîna dehors puis le jeta du haut de la falaise qui entourait le château vers la forêt qui se trouvait en contrebas. Il survécut. Une puissante haine animait alors le petit dieu : il s’est refusé à la mort et jura de se venger.

- Ce conte t’a-t-il plu ?

Je me retourne vers Oum et ce que je vois me laisse sans voix : son doux visage est baigné de larmes qu’elle n’a pas su retenir. Elle s’avance vers moi à quatre pattes et passe sa main sur ma joue : je réalise que je pleure moi aussi.

- Laisse-moi consoler ce petit dieu de la seule façon que je connaisse...

Sur ces mots, elle m’embrasse avec une passion nouvelle. Le désir se rallume aussitôt dans mes veines malgré le lourd secret de mon douloureux passé. Elle essuie les traces de mes larmes sur mes joues de ses mains câlines et m’allonge sur le sable. Elle commence à tracer un chemin avec ses doigts qu’elle suit avec sa bouche. Il part de mes lèvres, descend le long de ma mâchoire jusqu’à la base de mon cou où elle mord l’os de ma clavicule. Ce geste électrifie ma partie la plus intime. Elle emprisonne mes tétons : l’un dans sa bouche, l’autre entre ses doigts. Elle me torture et je dois dire que c’est exquis. Je lâche un soupir rauque. Sa langue descend plus bas et suit le tracé de mes abdos pendant que sa main tire sur une touffe de poils située sur mon bas ventre. Ma queue a un soubresaut et une goutte de liquide perle déjà.

Et là, elle s’arrête. Je la regarde et malgré le désir qui fait flamboyer ses yeux, des torrents de larmes s’écoulent sur ses joues. Sans crier gare, elle se penche, remet une mèche de ses longs cheveux blancs derrière l’oreille et prend mon sexe dans sa bouche parfaite. Je sens mon gland buter le fond de sa gorge. Elle le pompe avec énergie, semblant dégager tout son chagrin dans cette fellation. Je ne veux pas l’arrêter : c’est si bon ! De temps en temps, elle passe sa langue sur le sommet et enflamme tout mon être.

Je suis au bord de la jouissance. Je lui tire les cheveux pour la prévenir : rien n’y fait. Elle me suce plus fort, plus vite et je ne peux me retenir : je me laisse aller dans sa bouche avec un soupir d’aise. Elle se relève et fait claquer sa langue de gourmandise. Elle me sourit d’un air mi-enjôleur, mi-satisfaite. Je la plaque au sol.

- A mon tour d’effacer de tes yeux cette tristesse incongrue.

Je me penche alors entre ses cuisses et fourre mon nez dans la petite touffe de poil, respirant à grande goulée son odeur délicieuse : ça lui arrache un petit cri. Je lui mets deux doigts : elle est si chaude qu’ils glissent tout seul. Je passe ma langue sur son clitoris gonflé et elle se cambre, je recommence ce manège plusieurs fois, à intervalle irrégulier, jusqu’à ce qu’elle me supplie d’abréger ses souffrances. Je dessine alors des petits cercles autour de lui, tout en lui enfonçant doucement mes doigts. J’accélère progressivement la cadence et finit par laper le jus de sa jouissance.

Ce petit jeu m’a incroyablement excité et je bande vigoureusement. Elle me regarde et soudain, je me sens presque gêné. Elle rit.

- Mmmmhhh… Je déteste le gaspillage… Vient là...

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