chapitre 44

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De retour à son hôtel, Constantine a presque vidé le mini bar, tout en fumant cigarette sur cigarette. Il est debout, prés de la fenêtre, regardant le ciel de ses yeux embués par l’alcool. Il y’a encore quelques heures, il n’aurait jamais imaginé une alliance avec les jeunes. Ce sont ses ennemis. Il est censé les traquer et les tuer. Pourtant maintenant, il va les aider. Si on l’interrogeait sur ses motivations, il ne saurait pas quoi répondre. Pour lui, c’était le bon choix, la chose à faire. Ça s’arrête là !

Il sait que son ancien patron se retournerait dans sa tombe, s’il était au courant de ce qu’il s’apprête à faire. Il doit suivre son instinct. C’est ce qu’on lui a toujours appris à faire et c’est grâce à cette capacité qu’il est encore en vie. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il va changer de stratégie. Adviendra ce qui adviendra ! Mais au moins il a pu rencontrer la progéniture de Satan. Rien que pour ça, il pourrait mourir heureux. Il a fini par retrouver leurs traces. Demain va être un grand jour et il n’aura pas droit à l’erreur. Mais il n’arrive pas à croire ce qu’il s’apprête à faire. Si cela venait à se savoir, sa réputation en prendrait un coup. Mais maintenant il s’en moque. Tout ce qui compte pour lui, c’est de corriger les erreurs du passé.

Il boit une dernière gorgée de whisky, avant de fermer la fenêtre et de se laisser tomber sur le lit. Heureusement qu’il a une bonne constitution. L’effet de l’alcool va disparaître d’ici quelques heures et à son réveil, il sera totalement opérationnel. Il ferme les yeux, en espérant qu’il ne s’agira pas de sa dernière nuit.

Le lendemain matin, après une courte nuit de sommeil. Shawn ressent des douleurs dans les articulations et dans l’estomac. L’affrontement de la veille a laissé quelques séquelles. Il ouvre les yeux avant de se redresser dans le lit. Sarah est déjà debout et finit de s’habiller en silence. Elle entend Shawn se réveiller et se tourne vers lui en souriant.

- Alors, tu fais la marmotte ce matin !

- D’habitude, tu n’es pas matinale non plus.

- Je suis réveillée depuis un moment, je ne tiens plus en place. Je suis tout excitée !

- C’est vrai ? Alors pourquoi ne pas utiliser ton excitation sur moi dit Shawn, en plaisantant.

Sarah secoue négativement la tête. Elle est de plus en plus persuadée que les hommes ne changeront jamais sur le sujet de la libido. Il existe un véritable fossé entre les hommes et les femmes à ce sujet. Ce n’est pas étonnant qu’autant de couple n’arrive plus à communiquer et à se comprendre au niveau sexuel. Il s’agit de deux mondes totalement différents.

Néanmoins, elle joue le jeu et s’approche de son amant. Sarah lui monte dessus d’une façon très sensuelle et rampe à 4 pattes vers Shawn. Ce dernier reste bouche bée, les yeux grands ouverts, se retenant presque de respirer. Ne voulant pas manquer une seule seconde de ce doux spectacle. Au moment où elle s’apprête à le chevaucher, elle s’arrête, le regarde droit dans les yeux. Elle dépose un rapide baiser sur son front avant de se dégager et de descendre du lit. Laissant Shawn hagard, seul avec son excitation. Ce dernier n’en revient pas de s’être fait avoir aussi facilement.

- Alors ça, ce n’est vraiment pas du jeu ! Je me vengerai ! s’exclame Shawn, d’une voix étranglée par ses pulsions inassouvies.

- Désolé. Ce n’était pas le type d’excitation dont je parlais.

- Qu’est ce que c’est alors ?

- Tu as déjà oublié, c’est ce soir (puis voyant que Shawn ne réagit pas), tu n’as vraiment pas de tête ! Scarlett joue ce soir au pub.

- Ah oui ! C’est vrai dit Shawn, ayant totalement oublié cet événement.

- C’est à 21h, ça va être génial. On se retrouve avant chez moi si tu veux.

- Je te tiens au courant dans la journée dit Shawn, ne sachant pas quoi dire d’autre.

Une boule désagréable se forme dans sa gorge. Il ignore si ce soir, il sera encore en vie. Il a une folle envie de sauter du lit, de l’enlacer, de se blottir contre elle, d’humer son parfum pendant des heures. Juste elle et lui dans une étreinte passionnée, d’oublier tout le reste. Quand il est avec elle, c’est comme si rien ne pouvait l’atteindre. Shawn n’arrive pas à croire qu’il peut s’agir de la dernière fois qu’il se retrouve ainsi tous les deux. Il ne peut tout simplement pas s’y résoudre. La vie serait trop injuste. Pour une fois qu’il est heureux, cela ne peut pas se terminer ainsi.

Il ne peut pas se permettre de laisser libre cours à ses envies et émotions. Sarah finirait par soupçonner quelque chose et elle recommencerait à s’inquiéter. Shawn ne veut pas que cela arrive. Il est le seul à porter un fardeau sur les épaules. Il ne veut pas que Sarah souffre à cause de lui.

Tout ce qu’il peut faire, c’est la regarder partir, en espérant de tout son cœur, la revoir ce soir. C’est son vœu le plus cher. La jeune fille prend ses affaires et au moment où elle sort de la pièce. Elle se tourne vers lui et semble avoir remarqué quelque chose dans le regard de son amoureux, car elle lui demande :

- Tu es sûr que tout va bien ?

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- Je ne sais pas. Mais j’ai l’impression que tu me regardes comme si tu n’allais jamais me revoir.

- Ne dis pas de bêtises, tout va bien. Ca doit être à cause de mon agression d’hier. Va en cours, je te rejoins plus tard.

- Promis !

- Promis dit Shawn, en souriant, d’un air de dire que c’est une évidence.

Sarah retourne vers le lit et l’embrasse d’un baiser passionné. Shawn tente de conserver en mémoire tout ce qu’il ressent lors de ce doux échange, afin de pouvoir le graver dans les moments difficiles.

- Bon, alors, je me sauve ! Tu fermes derrière toi ?

- Pas de soucis, vas-y ! Tu vas finir par être en retard si tu continues.

La jeune femme échange un dernier sourire complice, avant de sortir de la chambre et de se diriger vers la porte d’entrée. Une fois que Shawn entend la porte claquée, le masque qu’il portait sur son visage disparaît. Il pousse un long soupir avant de se laisser tomber dans les couvertures du lit, épuisé par toutes les émotions qui se bataillent en lui. Sous le coup de la nostalgie, il hume le parfum délicat dégagé par sa petite amie. Il aimerait s’engouffrer sous les draps et passer la journée à sentir l’odeur de Sarah. Mais il ne peut pas faire cela. Il a un planning serré et doit faire certaines choses avant de rejoindre ses compagnons.

Cimetière de Chicago. Constantine a tenu à se rendre sur la tombe de son ancien responsable pour une petite discussion en privée. C’est la première fois qu’il s’y rend depuis son départ de Chicago 25 ans plus tôt. Les cimetières lui rappellent trop de mauvais souvenir. Il a essayé de fuir mais le passé revient toujours le tourmenter. Il a donc décidé de vivre avec et d’y penser le moins possible.

Il met ses pensées de côté et se concentre sur l’instant présent. Il remarque que la tombe de Cross senior est bien entretenue. Aucune feuille morte ne vient entacher la pierre tombale. Il a l’impression d’avoir un poids dans la poitrine et il est parcouru par un flot d’émotions. Il doute de beaucoup de choses, mais pas de ce qu’il s’apprête à entreprendre. Il sait que peu de gens le comprendrait mais cela lui importe peu.

Il a toujours été seul. Un solitaire qui prend ses propres décisions, sans écouter personne. Son ancien patron était l’exception. C’était un véritable mentor, le père qu’il aurait aimé avoir. Constantine aurait donné sa vie pour lui et à sa mort, il n’avait plus cœur à continuer son travail. Pas par peur des sanctions en raison de la fuite des femmes enceintes. Mais parce qu’avec la mort de Cross, sa vie avait sombrée dans le chaos. Il a été détruit et il lui a fallu un certain temps pour se relever de cette épreuve. Il aurait tant aimé mourir à la place de l’ancien directeur. Le destin en a décidé autrement. Il a fini par l’accepter.

Le détective sort d’une poche de sa veste, une bouteille de brandy de 20 ans d’âge. Il ouvre la bouteille, tout en humant le délicieux parfum qui s’en dégage. Il verse une grande partie tout autour de la pierre tombale avant de boire à son tour une longue gorgée. Il grimace, ressentant la chaleur de l’alcool circulé à l’intérieur de son corps.

- A la vôtre dit-il

Il prend une bonne respiration, avant de dire :

- Je sais que vous ne comprendrez pas ce que j’ai l’intention de faire. Au fond, je ne le comprends pas moi-même. La seule certitude, c’est que je dois le faire. Vous, vous trompiez, ils ne sont pas tous mauvais et certains sont même plus humains que nous autres. Leurs cœurs ne sont pas pervertis par des idées sataniques comme on le pensait. Je dois les aider à découvrir qui ils sont vraiment. Faire enfin une bonne action. Quelque chose dont je puisse être fier pour le reste de mes jours. Ils peuvent être amenés à faire de grandes choses. Ils ont un vrai potentiel et ne veulent pas nous détruire pour gouverner le monde. Nous avions tout faux ! Les prophéties sont fausses. Je suis navré de vous l’annoncer !

Constantine reprend sa respiration, avant de finir son monologue en disant :

- Je sais que si vous pouviez m’entendre, vous vous retourneriez dans votre tombe, mais je dois le faire.

Le détective entend une voix familière derrière lui :

- Qu’est ce qui le ferait se retourner dans sa tombe !

Constantine fait volte-face et aperçoit le fils de feu son mentor qui avance vers lui. Un regard interrogateur sur le visage. Il ne l’a pas entendu arriver, ce qui est plutôt rare. On arrive difficilement à le surprendre. Un bon point pour Cross. Le détective commence à être inquiet, espérant que le nouveau venu n’a pas entendu le début de son discours. Mais cela reste à l’intérieur de lui. A l’extérieur, il a adopté son masque professionnel, ne laissant aucune émotion transparaitre sur son visage. Il a des années d’entrainement.

- Tu m’espionnes maintenant ! C’était une conversation privée entre deux vieilles connaissances.

- Tu n’es jamais venu sur sa tombe depuis ta pathétique tentative de fuite. Je ne te l’ai jamais dit, mais on a toujours su où tu étais. Tu pensais être invisible mais tu ne l’as jamais été. N’est-ce pas drôle ?

- Hilarant ! Comment savais tu que je serai là ?

- Ce n’était pas très difficile à deviner. Je te pensais plus futé que cela. Eh bien je me trompais !

Constantine sourit, en grinçant des dents. Il aimerait tellement dire ces quatre vérités à la personne en face de lui. Mais il se retient comme toujours. Peu importe si Cross croit avoir une emprise sur lui ou s’il se croit plus intimidant. Constantine pourrait le briser en une fraction de secondes. Ce que peut penser Cross ne l’intéresse pas le moindre du monde.

- Tu es difficile à joindre. Je pense que je te paye suffisamment pour mériter un rapport sur tes avancées de temps en temps.

- Je suis toujours en poste à la fac, mais pour le moment je n’avance pas. J’étudie quelques pistes, j’attends de voir ce que je peux en apprendre.

- Un de nos agents a disparu.

- Depuis quand ?

- Hier en fin d’après midi. Personne n’a de nouvelles et je voudrai que tu te penches las dessus. Peterson te transmettra toutes les informations sur sa dernière localisation. J’espère que tu n’as pas perdu tous tes talents car pour le moment, je suis plutôt déçu. Tu crois que je me serai trompé sur ton compte ?

Constantine se contente de sourire poliment sans ajouter quoi que ce soit. Il s’accroupit prés de la tombe, touche la pierre avec la paume de sa main droite, comme pour y laisser son empreinte. Il laisse la bouteille à coté de la tombe avant de s’en aller, sans un regard pour la personne à ses côtés. Comme si cette dernière n’existait pas. Il fait plusieurs pas avant de dire d’une petite voix, espérant que son ancien patron pourra l’entendre de l’endroit où il se trouve :

- Adieu, mon vieil ami !

Cross regarde Constantine s’en aller avec mépris. Cela lui coûte de devoir partager le même air que cet individu. Sa haine envers lui n’a pas diminué au fils des années. Cross est une personne très rancunière, qui n’oublie jamais rien.

Cross ramasse la bouteille de brandy avec précaution, comme s’il s’agissait d’un détritus rempli de bactéries. Il est décidé à la jeter dans la première poubelle qu’il croisera sur son chemin. Il est hors de question que les personnes se moquent de la tombe de son père en voyant une bouteille d’alcool. Il passerait pour qui !

Même s’il n’a rien laissé paraître, Cross a la conviction que Constantine lui cache quelque chose. Il ne saurait l’expliquer mais il le ressent au plus profond de ses tripes. Le directeur compte bien découvrir le fin mot de l’histoire. Mais pour cela, il va devoir être très malin car le détective n’est pas une personne à prendre à la légère. C’est un nouveau défi que Cross compte bien relever. Il va enfin avoir le plaisir de rabattre le caquet à une des personnes qu’il considère comme un de ses pires ennemis.

Le directeur du C.A.S jette un dernier regard à la tombe de son père avant de faire demi-tour et de se diriger vers la sortie. Il sort son téléphone portable et compose le numéro de son bras droit. Il va avoir besoin de soutien sur ce coup là et il existe peu de personnes sur qui il peut s’appuyer. Cela pourrait le rendre triste de savoir qu’il ne peut compter sur personne, mais Cross n’en a cure. Il ne court pas après des amis. Il ne fait confiance à personne et préfère utiliser les gens à sa convenance, plutôt que de compter sur eux. Il n’attend rien des autres et les autres n’attendent rien de lui. Ils le craignent et il préfère que les choses en soient ainsi.

Campus de l'université de Chicago. Shawn gravit d’un pas rapide les marches de l'escalier qui mène à sa chambre. Il fulmine de colère et est excédé. Le jeune homme n'arrête pas de regarder sa montre. Il lui reste si peu de temps, il ne sera jamais prêt dans les temps.

Il arrive à son étage et en tournant dans le couloir, il faillit percuter Griffin. La collision est évitée de peu. Le jeune informaticien avait dans sa main une barre chocolatée. Elle lui glisse entre les mains mais il réussit à la récupérer avant qu’elle ne touche le sol, même si ces gestes manquaient d’assurance.

- C’était moins une souffle Griffin, avant de mordre à pleines dents dans la barre chocolatée.

- Désolé, j’ai la tête ailleurs ! s’exclame Shawn, avant de prendre congé, n’ayant pas le temps de discuter.

- Eh ! T’es sûr que ça va ? Tu as ta tête des mauvais jours.

- Non, ça va. C’est juste que je n’aie pas pu aller à la salle informatique. Ils font une maintenance sur les ordinateurs et je suis dans la merde.

- Je peux t’aider ? demande Griffin, empli de bonne volonté.

Shawn secoue négativement la tête, avant de réfléchir à quelque chose. Griffin le voit sur le visage de son ami et il lui demande de s’expliquer d’un signe de la tête.

- Je sais que je t’en demande beaucoup, mais peux-tu me laisser consulter ton ordinateur ?

Griffin fait la moue, ne sachant pas quoi répondre. Il a vraiment envie d’aider son ami. Mais son ordinateur, c’est son petit bébé qu’il bichonne avec amour et il ne laisse personne l’utiliser. Même pas ses frères… et surtout pas ses frères. Il s’apprête à l’annoncer à Shawn, mais voyant le visage de ce dernier, il ne peut se résoudre à lui dire non. Il finit par acquiescer de la tête, même si une partie de lui aurait préféré la secouer négativement. Mais il ne pourrait pas se considérer comme un véritable ami s’il ne faisait pas un tel sacrifice.

- J’ai un cours là, mais je te laisse ma clef.

- T’es un vrai pote, mon vieux.

Griffin lui tend la clef de sa chambre et Shawn la prend. Son ami informaticien a un peu de mal à la lâcher, mais il finit par le faire, à contrecœur. Shawn se rend bien compte du gros effort que son camarade fait pour lui. Il sait ce que son ordinateur représente pour Griffin.

- Par contre…..

- Je sais. J’y ferai très attention, tu as ma parole, l’interrompt Shawn.

- Ok, je te fais confiance.

- Je laisserai la clef dans ta boite aux lettres. Je te paierai un verre pour te remercier.

- Il t’en faudra plus qu’un.

- Ok, je prévoyerai large dit Shawn, qui retrouve son sourire.

Il aurait presque envie de serrer son voisin dans ses bras pour le remercier. Il lui enlève une énorme épine du pied. Shawn le remercie également pour ne pas poser des questions auxquels Shawn ne préfère pas répondre.

- Ok, j’y vais sinon je vais être à labours. Je compte sur toi, hein ! ajoute Griffin, pas complètement rassuré.

- Je te promets que j’en prendrai le plus grand soin. Ne te fais pas de soucis !

Shawn regarde son voisin descendre l’escalier avant de se précipiter en courant vers la chambre de ce dernier. Il allume l’ordinateur, avant de regarder sa montre. Il lui reste très peu de temps avant l’heure du rdv. Il ne veut surtout pas être en retard, mais il a une dernière recherche à faire qui ne peut pas attendre. Cela pourrait avoir une importance cruciale pour la suite.

Ce serait inconscient de faire confiance au détective. C’est pour cela qu’il veut trouver les plans d’accès de l’endroit où il se rend. Il veut prévoir une issue de secours au cas où cela se terminerait mal. Dans sa jeunesse, on a tenté de lui expliquer les règles du jeu d’échec. Il n’a jamais été bon dans cette pratique. Tout ce qu’il a retenu, c’est qu’il faut toujours avoir un coup d’avance et être prêt à sacrifier un pion. Dans ce cas précis, le pion sera Constantine. A la moindre entourloupe, Shawn n’aura aucun scrupule à l’abandonner.

Il finit par trouver ce qu’il recherche. Il imprime les documents, efface ses traces grâce à un logiciel pirate. Il ne veut pas que Griffin puisse retracer ses recherches. En même temps, connaissant le talent du jeune informaticien. Il se doute que s’il le veut vraiment, son voisin pourrait retracer son historique. Shawn n’est pas assez doué en informatique, pour trouver une autre méthode. Surtout, il a d’autres problèmes plus urgents à résoudre. Toute son attention doit être concentrée sur l’infiltration de l’ancien QG du C.A.S.

Il aimerait se rendre une dernière fois sur le campus et observer Sarah, même de loin. Il a juste envie de la voir. Son regard, ses yeux, son odeur, tout lui manque. Mais il ne peut pas, il n’en a pas le temps. S’il la voyait, il aurait encore plus de mal à se résoudre à faire la folie qu’il s’apprête à entreprendre. Il va devoir courir jusqu’au centre-ville, s’il ne veut pas arriver en retard.

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