Vendredi 22 mars 2019

Une minute de lecture

L'envie de croire à l'idéale parole est parfois bien plus grande que celle d'en admettre l'artifice.

Comme s'il avait lu dans mes pensées, Gaston me lance sans contexte un : "Si tu veux me quitter un jour, tu peux me le dire, tu sais". Suis-je si lisible que ça ? N'ai-je pas mieux réussi à masquer mes pensées ? Ai-je franchement envisagé, pendant quelques minutes, de soulager ma conscience et de tout lui dire ?

Très honnêtement... oui.

Comment résister à l'idée de pouvoir enfin me concentrer uniquement et totalement sur mes objectifs sans plus avoir à maintenir cette illusion de vie commune ?

Mais très vite, j'ai ressenti un étrange frémissement, un sentiment primitif de malaise qui s'amplifiait à mesure que j’envisageai de vider mon sac. Aussi convaincante et séduisante que soit sa proposition, j'ai choisi de faire confiance à mon instinct et de garder pour moi mes projets d'évasion.

Certes cela me force à mentir et à faire semblant mais la vérité c'est que je n'ai plus la moindre confiance en Gaston et ses belles paroles. Tant que je n'aurais pas l'assurance de ma sécurité, je garderais mes projets par devers moi.

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